- Léonard Limosin
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Léonard Limosin, né à Limoges vers 1505 et mort entre 1575 et 1577, est resté célèbre pour ses émaux et son talent d’orfèvre[1].
Sommaire
Biographie
Des incertitudes demeurent à propos de son apprentissage : il a pu avoir appris le métier d’émailler dans un atelier local, mais une formation effectuée à Fontainebleau est également souvent évoquée.
Encouragé par l’évêque de Limoges, Limosin a produit des émaux peints sur le cuivre sous toutes les formes. Son atelier prolifique a produit plus de mille pièces entre 1533 et 1574.
En 1548, il est placé par François Ier à la tête de la manufacture royale des émaux de Limoges. Il a également fourni beaucoup de plaques émaillées pour la galerie de François Ier à Fontainebleau, la plus grande collection d’art français du XVIe siècle.
Limosin était un représentant de l'Ecole de Fontainebleau, initié par des peintres italiens travaillant en France et caractérisé par des formes d’élégance, des figures atténuées, le strapwork décoratif et des surfaces prévues pour présenter des bijoux.
Ses travaux les plus ambitieux sont la Crucifixion et la Résurrection, chacun mesurant un mètre de haut, exceptionnellement grands pour des émaux. Il fit de nombreux portraits. L’ensemble de son œuvre comporte plus de mille huit cents émaux. On lui connaît également quelques eaux-fortes, signées ou monogrammées LL, et datées 1544.
Son influence profonde sur le travail de l’émail a perduré tout au long du XVIe siècle. Son fils, François Limosin, prolongea son œuvre, mais est moins connu.
Œuvres
Les principaux musées du monde conservent des pièces émaillées de Léonard Limosin (le Musée du Louvre à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York, etc.). Le Musée des Beaux-Arts de Limoges, Palais de L'Evêché, outre de nombreuses pièces émaillées (portrait de Galiot de Genouillac, Sybille, Je suis Sanson, etc.) présente la seule peinture connue de l'artiste, L’Incrédulité de saint Thomas, huile sur panneau, daté 1551, dans lequel figure sans doute un autoportrait de l'artiste.
Notes, sources et référence
Annexes
Bibliographie
- Louis Bourdery et E. Lachenaud, L’Oeuvre des peintres émailleurs de Limoges : Léonard Limosin, peintre de portraits, Paris, s.n., 1897.
- Sophie Baratte, Léonard Limosin au musée du Louvre, Paris, éd. Rmn, 1993.
- Albert Châtelet, François-Georges Pariset et Raoul de Broglie, Institut de France. I. Chantilly, musée Condé, Peinture de l'école française XVe-XVIIe siècles, Paris, RMN, 1970
- Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe, musée Condé à Chantilly, Somogy éditions d'art, Paris, 2007.
- Thierry Crépin-Leblond et Stéphanie Deprouw, De la lettre à l'émail - Léonard Limosin interprète Ovide, éd. Rmn, 56 pages, mars 2010.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Artcyclopedia, Léonard Limosin
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