- Léon Teisserenc de Bort
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Léon Teisserenc de Bort Naissance 5 novembre 1855
Paris ( France)Décès 2 janvier 1913
Cannes ( France)Nationalité Française Champs Météorologie Renommé pour Découverte de la stratosphère modifier Léon Teisserenc de Bort, né à Paris le 5 novembre 1855 et mort à Cannes le 2 janvier 1913, est un météorologue français qui développa l'observation et l'étude de l'atmosphère par l'utilisation de ballons instrumentés. Il fut aussi le co-découvreur de la stratosphère. Des cratères sur la Lune et sur Mars portent son nom.
Sommaire
Carrière
Teisserenc de Bort rejoint le Bureau Central Météorologique en novembre 1878, 6 mois après sa création. Selon son directeur, Eleuthère Mascart, il y travaille "avec la plus grande activité". Celui-ci demande au Ministre de l'Instruction publique, dont dépend le BCM, "la nomination de M. Teisserenc de Bort comme météorologiste adjoint de 2ème classe avec un traitement de 2500 Fr [...] à partir du 1er janvier 1879." (lettre d'E. Mascart au Ministre du 4 août 1879, aux Archives nationales). Il devient chef du service de Météorologie générale, aux côtés de Fron, chef du service des avertissements (c'est-à-dire des prévisions), et d'Angot, chef du service de climatologie. Lassé de la routine du BCM, il le quitte en 1892, et décide de développer ses recherches sur la haute atmosphère. Après sa démission, il installe sur sa fortune propre à Trappes en Yvelines un observatoire privé de météorologie. À partir de 1896, il y conduit des travaux originaux, en particulier pour photographier les nuages, destinés à la publication d'un Atlas International des nuages dans le cadre de l'Organisation météorologique internationale. À partir de 1898, débute l'exploration verticale de l'atmosphère à l'aide de cerfs-volants puis de ballon-sonde: plus de 1200 ascensions entre 1898 et 1906. Le premier ballon libre quitte Trappes le 7 avril 1898. Teisserenc de Bort lance ses ballons de nuit afin d'éviter les effets perturbateurs de l'insolation sur les instruments. C'est à la fin de 1898, ou au plus tard, lors de l'ascension du 8 janvier 1899 qu'il fait une découverte capitale, celle de la "couche isotherme" plus tard nommée stratosphère. Il multiplie les lancers et les vérifications avant d'en faire la relation à l'Académie des sciences le 28 avril 1902, après 236 ascensions de ballons-sondes effectuées à Trappes, notant qu'au delà d'une certaine altitude, de 8 à 12 km, suivant les conditions atmosphériques, la température cesse de décroître, voire augmente légèrement. (Alfred Fierro, Histoire de la météorologie, Denoël, 1991). Teisserenc de Bort est élu membre de l'Académie des sciences en 1910. A sa mort en 1913, il lègue son observatoire à l'Etat.
Aérologie
Après plus de 200 lâchers de ballons, souvent effectués de nuit pour éviter les effets du rayonnement solaire, Teisserenc de Bort en arriva en 1902 à la conclusion (incomplète) que l'atmosphère terrestre se composait de deux couches. Il les baptisa troposphère et stratosphère, une convention qui est toujours en vigueur. Vers la même époque, le météorologue allemand Richard Assmann fit la même découverte.
Entre les deux, s'étendant en gros entre 10 000 et 16 000 mètres selon la saison et le lieu, il nota que la température cesse de décroître comme dans la troposphère mais n'augmente pas encore de façon significative avec l'altitude comme dans la stratosphère. Il baptisa cette zone où la température est à peu près constante la tropopause. Les trois couches externes supplémentaires — la mésosphère, la thermosphère et l'exosphère — étaient hors de portée des ballons-sonde de Teisserenc de Bort, et lui restèrent donc inconnues.
Autres recherches
Teisserenc de Bort a aussi réalisé des travaux de géophysique. Il parcourut le Sud de la Tunisie et de l'Algérie, laissant un récit de voyage (1883). Il publia des cartes magnétiques de l'Algérie, du Sahara, et de la Tunisie en 1888.
Archéologie
Chargé d'une mission scientifique, dans le Sahara algérien et tunisien, M. Léon Teisserenc de Bort y a recueilli d'abord avec ses compagnons d'études de forts nombreux silex taillés particulièrement dans la région encore inexplorée qu'il traverse pour aller de Touggourt à Bereçof, de Bereçof à Guettariàt, et de ce dernier point au Nefzaoua, c'est-à-dire sur un espace de 230 kilomètres, aujourd'hui désert, et qui a dû être relativement plus habité aux âges préhistoriques, car on ne peut pas expliquer d'une autre manière le nombre de ces silex taillés. Souvent, d'ailleurs, ces silex sont accompagnés de nombreux débris de poterie grossière gisant sur le sol.
Sépultures dans des jarres à filiach, près de Biskra (Algérie). M. Teisserenc de Bort présente aussi les photographies des fouilles qu'il a faites aux environs de Biskra, avec le gracieux concours de MM. Fau et Fourreau, de Biskra, et qui ont amené la découverte de jarres de grandes dimensions emboîtées deux par deux, les unes dans les autres, et qui ont servi de tombes à une époque éloignée. La pointe de l'une des jarres est brisée, et l'extrémité ainsi mutilée se trouve engagée dans une autre jarre éventrée de la môme façon. Le corps à ensevelir était placé dans ces deux jarres réunies, la tête et le tronc dans une jarre, les jambes et les pieds dans l'autre. Là poterie Manche ou couleur crique est fine et semble avoir été recouverte d'un vernis verdâtre. Ces sépultures paraissent appartenir a une époque antérieure à celle de l'invasion arabe elles ne sont d'ailleurs pas orientée vers La Mecqne, comme celles des musulmans..La superficie de cette nécropole est considérable on trouve des tombes sur une longueur de plus de 500 mètres elles sont enfouies à une assez faible profondeur dans un sol compact d'alluvion rougeâtre. Les squelettes, en assez mauvais état, indiquent que les corps étaient un peu repliés sûr eux-mêmes, et l'un d'eux, mieux conservé, a pu être dessiné dans ses traits principaux. L'ouverture des jarres était oblitérée par une sorte d'entonnoir, qui paraît n'être autre chose que la pointe inférieure préalablement séparée. Les ossements sont mal conservés à cause des infiltrations et inondations d'une rivière voisine, l'Oued Biskra. Les eaux ont colmaté les jarres de telle façon que les débris d'ossements sont enfermés dans une terre argileuse très dense. Il n'y a aucun objet de poterie ou de métal dans les jarres. L'étendue de cette nécropole est d'au moins 20 hectares. En un autre point des Zibans, on a trouvé, il y a quelques années, une nécropole de ce genre, mais là il y a trois étages de jarres superposées, et en dessus, des cercueils de bois résineux qui paraît être un thuya.
Leg
Après sa mort en 1913, ses héritiers léguèrent, selon son voeu, son observatoire à l'État afin que ses recherches puissent être poursuivies. La Direction des systèmes d'observation de Météo-France y est installée, et l'abri de gonflement des radiosondes est utilisé quotidiennement par le Centre départemental de la météorologie des Yvelines pour deux lâchers opérationnels par jour.
Lien externe
Catégories :- Météorologue français
- Trappes
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- Naissance en 1855
- Naissance à Paris
- Décès en 1913
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