- Lyon Capitale
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Lyon Capitale Pays 
FranceLangue Français Périodicité Mensuel Format 150 pages Genre Généraliste Diffusion 30 000 ex. Date de fondation 1994 Éditeur Lyon Site web Lyon Capitale Lyon Capitale est un magazine mensuel lyonnais, anciennement hebdomadaire, créé en 1994 et publié sur Lyon et sa région. C'est aussi un site Internet, lyoncapitale.fr, une télévision Lyon Capitale TV, anciennement Lyon TV, et une webradio Lyon Capitale Radio.
Histoire
Lyon Capitale a été créé en 1994 par Jean-Olivier Arfeuillère, Philippe Chaslot, Mathieu Thai et Anne-Caroline Jambaud. Outre un hebdomadaire, les fondateurs lancent dès l'année suivante un site internet, qui fera de Lyon Capitale l'un des pionniers de la presse française sur le web avec Libération et les Dernières Nouvelles d'Alsace. L'intégralité des articles de l'hebdomadaire sont mis ainsi gratuitement en ligne une semaine après leur parution.
Le Progrès en devient l'actionnaire majoritaire en 1995, puis cède le titre en 2005 à Bruno Rousset, PDG du groupe April.
Considéré comme un journal d'opposition sous Raymond Barre (UDF), Lyon Capitale avait l'art d'agacer l'ancien Premier Ministre en sortant de nombreuses affaires. Suite à un article critique sur le "gaspillage" des festivités de l'an 2000, Raymond Barre s'était même emporté lors d'un conseil municipal, lançant publiquement à son premier adjoint : "Vous auriez dû exécuter ce scribouillard !" [1]. Un peu plus d'un an plus tard, le 11 septembre 2001, lors d'une conférence de presse où il annonçait son retrait de la vie politique (annonce un peu passée inaperçue…), Raymond Barre s'emporta de nouveau contre un journaliste de Lyon Capitale, qui l'avait interrogé sur l'usage qu'il avait fait des fonds secrets de Matignon : "Lyon capitale, vous avez défoncé le caniveau !”[2].
En 1998, Lyon Capitale appelle à la démission de Charles Millon (UDF), suite à son alliance avec le FN, au conseil régional de Rhône-Alpes.
En 2001, Lyon Capitale appelle à faire barrage à Charles Millon lors des élections municipales. Entre les deux tours, Lyon Capitale titre "Lyon déshonorée", faisant référence à l'alliance passée par le candidat RPR Jean-Michel Dubernard avec Charles Millon, et se réjouira une semaine plus tard de l'élection de Gérard Collomb, saluant "une victoire capitale".
Relativement indulgent avec Gérard Collomb les premières années de son mandat, Lyon Capitale est progressivement devenu plus critique. Dès octobre 2001, le journal dénonce la réception en grande pompe du numéro deux chinois Hu Jintao. La rédaction de Lyon Capitale parvient même à déjouer l'impressionnant dispositif de sécurité pour diffuser lors du passage du cortège officiel, un message du dissident chinois Wei Jingsheng. En 1999, ce dernier avait déjà pu interpeller le numéro 1 chinois Jiang Zemin, reçu par Raymond Barre, depuis le balcon du journal Lyon Capitale, alors situé en face de la mairie. Pour déjouer les services de police et les RG, Wei Jingsheng avait alors emprunté une traboule, visiblement inconnue des forces de l'ordre. La traboule a ensuite été symboliquement baptisée "traboule des droits de l'homme" (une plaque est toujours visible au 7 rue Puits Gaillot, Lyon 1er).
En avril 2005, l'hebdomadaire fait sa une sur "les déçus de Collomb". En septembre de la même année, lorsque Patrick Bertrand, vice-président au Grand Lyon en charge des marchés publics, annonce sa démission, Lyon Capitale en fait sa "une" et lui accorde un entretien où il motive sa démission par son refus de "jouer plus longtemps les guignols sur des marchés de concession que je pense pipés." [3]
Lyon Capitale publiera ensuite une série d'enquêtes, jamais attaquées en justice, dénonçant certains arrangements sur les marchés du Grand Lyon. Le colossal marché du chauffage urbain sera d'ailleurs peu après annulé par la justice administrative[4].
Le maire de Lyon et président du Grand Lyon, Gérard Collomb, décide alors d'interrompre tous les achats d'espace publicitaires des collectivités qu'il dirige dans Lyon Capitale. Il fait aussi passer la consigne à tous les organismes, qui dépendent des subventions de la ville, en particulier les institutions culturelles. Même si certaines bravent la consigne, le manque à gagner est de 100 000 euros pour le journal[5].
Parallèlement, des pressions sont exercées sur l'actionnaire du journal, Bruno Rousset, pdg d'April, qui décide alors de limoger le pdg de Lyon Capitale, Jean-Olivier Arfeuillère, puis son rédacteur en chef, Philippe Chaslot[3].
Une violente crise opposera alors l'équipe du journal à son actionnaire, qui se soldera début 2006 par la reprise du journal, à la barre du tribunal de commerce, par Xavier Ellie (ancien PDG du Progrès), soutenu par l'ensemble du personnel. Sa première décision sera de réintégrer Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot.
En 2007, Lyon Capitale refonde son site Internet pour en faire un vrai site d'actualité multimédia, qui atteint 1,3 million de visiteurs uniques en 2010. Jean-Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot quittent le journal pour reprendre la maison d'hôte Dar Nour, à Tanger[6].
En avril 2008, Lyon Capitale est racheté par Christian Latouche, PDG de Fiducial et devient un mensuel de 150 pages. Didier Maïsto en devient le pdg et directeur de la publication. Dans ses éditoriaux, il défend systématiquement l'indépendance du journal et prend en juin 2009 la décision de refuser "les pages de publicité vantant les mérites des collectivités locales, quelle que soit leur couleur politique". Car, explique-t-il, "comment être crédible en enquêtant, par exemple, sur l'utilisation de l'argent public, quand nous-mêmes tendrions fébrilement notre sébile aux édiles ?"'
La rédaction de Lyon Capitale est dirigée par Mathieu Thai, directeur de la rédaction, et Raphaël Ruffier-Fossoul, rédacteur en chef. Elle est composée d'une dizaine de journalistes d'investigation dont Christelle Monteagudo (Lyon Capitale TV), Emmanuelle Sautot, Fabien Fournier, Florent Deligia, Guillaume Lamy, Lucie Blanchard, Paul Terra, Razik Brikh, Slim Mazni, Tim Douet (édition), Thomas Coudert (Lyon Capitale TV), Thomas Bernardi (Lyon Capitale TV) [7].
Partenaire du festival Lyon BD, le mensuel publie par ailleurs systématiquement des histoires complètes en BD, écrites et dessinées spécialement par des auteurs comme David Mohamed, Jérôme Jouvray et Anne-Claire Jouvray, Alexine et Christelle Pécout[8] ou Sébastien Martin.
Notes et références
- Lyon Capitale du 26 janvier 2000, n°258
- Lyon Capitale du 19 septembre 2001, n°343
- Patrick Bertrand, élu sur la liste Collomb en 2001 et vice-président du Grand Lyon, vient de claquer la porte. Il explique pourquoi il pense que les marchés de concession sont pipés.
- http://www.lyoncapitale.fr/lyoncapitale/journal/univers/Actualite/Divers/Chauffage-urbain-cela-coutera-cher-au-Grand-Lyon
- http://www.lyoncapitale.fr/mobile/journal/univers/Actualite/Polemique/On-ne-communique-plus-avec-Lyon-Capitale/%28offset%29/20
- http://www.darnour.com/bienvenue.htm
- http://www.lyoncapitale.fr/journal/univers/contact
- http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9r%C3%B4me_Jouvray
Lien externe
Catégories :- Presse hebdomadaire française locale
- Presse hebdomadaire française disparue
- Titre de presse créé en 1994
- Média de Lyon
- Média de Rhône-Alpes
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