- Lycée Champollion
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Lycée Champollion (Grenoble)
Le lycée Champollion , ou "Champo" est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur situé à Grenoble, au 1 Cours La Fontaine, à deux pas de la place Victor Hugo. Actuellement, il est sous la direction de M. Coppere.
Second plus ancien lycée de Grenoble après le lycée Stendhal, le lycée Champollion possède également des classes préparatoires scientifiques, littéraires et pour préparer l'Haut Enseignement Commercial (HEC), En 2007, environ 800 élèves étudiaient en "prépa" au lycée Champollion.
Histoire
Du début du XVIIIe siècle jusqu'en 1887, l'actuel lycée Stendhal est l'unique établissement d'enseignement secondaire de Grenoble et de l'Isère. Parmi ses élèves, il compta un certain Jean-François Champollion. L'époque de Jules Ferry, vers 1880, privilégie l'enseignement public et à Grenoble, un maire, Édouard Rey, aide au mouvement de scolarisation en profitant de l'expansion démographique que connaît alors la ville.
C'est en 1882 qu'est décidée la construction d'un nouveau lycée sur un terrain de 28000 mètres carré situé entre les anciennes fortifications et le nouveau quartier de la gare. Il est alors prévu pour 1000 élèves (400 internes, 100 demi-pensionnaires, 500 externes). Son budget de construction ne devra pas dépasser 2 millions de francs. En fait il atteindra 3 millions et demi, partagés par moitié entre la ville et l'état. La municipalité a recours à un architecte de renom, grand prix de Rome, réalisateur du lycée Buffon à Paris et de la prison de la santé : Joseph Auguste Émile Vaudremer. On ne lésina pas sur la qualité des matériaux employés : bois des forêts de Chartreuse, pierres de Villebois (Ain) et de l'Estaillade (Drôme) ; sur l'hygiène et le confort : chauffage central à vapeur, tout-à-l'égout. Mais on en resta à l'éclairage au gaz.
Le lycée est inauguré pour la rentrée d'octobre 1887 faisant l'objet de nombreuses critiques. Les unes portant sur le dépassement financier, les autres sur son architecture qualifiée, au choix, de "mégisserie", de "séchoir à tabac", voire "d'hôpital d'incurables". Edouard Rey ne sera pas réélu en 1888, et la construction du nouvel établissement ne semble pas avoir été étrangère à son échec électoral.
En 1923, ce lycée de garçons sera baptisé Champollion, après avoir failli prendre le nom de Barnave. Mais 1923 marquait le centenaire du déchiffrement des hiéroglyphes et c'était l'occasion de rendre hommage à deux frères très liés à la vie grenobloise, et plus particulièrement à Jean-François, devenu illustre depuis sa découverte.
La statue de la salle des professeurs n'est qu'une copie du plâtre de Bartholdi (modèle lui-même de l'œuvre en marbre que l'on trouve dans la cour de la Sorbonne), l'original ayant été récupéré par l'actuel Musée de peinture au moment de son ouverture.
Au départ, l'établissement accueillait des élèves des classes enfantines (5-6 ans) aux classes préparatoires (Saint Cyr et Mathématiques Spéciales), si bien que l'on pouvait y passer 13 ans de sa jeunesse. Au fil des décennies, il perdra ses classes primaires, puis son premier cycle, verra gonfler le second cycle et se multiplier les classes préparatoires. Prévu pour 1000 élèves, il en accueillera jusqu'à 2500, dont 200 seulement seront toujours internes.
Bien des péripéties marqueront son existence : la guerre, les réformes, les frondes scolaires, constituant une histoire dense et colorée, mais cependant semblable à celle de bien d'autres lycées de grandes villes.
Liens externes
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