Anna Maria van Schurman

Anne Marie de Schurman par Jan Lievens, 1649. National Gallery, Londres

Anne Marie de Schurman ou, en néerlandais Anna Maria van Schurman, née à Cologne le 5 novembre 1607, morte à Wieuwerd (Wiuwert) le 4 mai 1678 (ou le 14), est une poétesse et une érudite allemande ayant surtout vécu aux Pays-Bas.

Biographie

Anne Marie de Schurman est la fille de Frederik van Schurman et d'Eva von Harff de Dreiborn. On raconte qu'à l'âge de quatre ans elle était capable de lire. En 1613, après la mort de son père, elle fut emmenée par sa mère et deux de ses tantes à Utrecht. En 1636 elle fut la première femme à étudier à l'université de cette ville. Comme il n'était pas permis aux femmes d'assister aux cours, elle les suivait dissimulée derrière un rideau. Elle s'intéressa aux lettres et à toutes sortes de sciences, mais en particulier à la théologie. Elle obtint un diplôme de droit.

Elle développa aussi un goût varié pour les arts : elle se fit graveur, sculpteur, potier et travailla l'ivoire et le bois. Elle peignit aussi, en particulier des portraits.

En 1664 elle fit la connaissance de Jean de Labadie, un jésuite français converti au protestantisme. Il avait fondé une secte religieuse contemplative qui prit son nom, les labadistes. Anne Marie de Schurman fut fascinée par Labadie et devint son principal soutien. La secte s'installa à Amsterdam mais ne fut pas bien reçue et dut partir à Altona, alors ville danoise, où Jean de Labadie mourut en 1678. Ses sympathisants partirent alors à Wieuwerd (Frise), où Anne Marie de Schurman s'éteignit en 1678.

Bibliographie

Œuvres

Autoportrait, 1632.

Liste partielle

• De savoir si l'étude des lettres convient à une femme chrétienne, en hollandais, traduit en français en 1646 et en anglais en 1659.
• Eucleria, 1673.
• Anne Marie de Schurman, femme savante (1607-1678) : correspondance ; texte édité par Constant Venesoen, H. Champion, Paris, 2004.

Sources et études

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anna Maria van Schurman ».
• Katharina M. Wilson and Frank J. Warnke (eds.), Women Writers of the Seventeenth Century, University of Georgia Press, Athens, 1989, pp. 164-185.
• Mirjam de Baar et al., Choosing the Better Part. Anna Maria van Schurman (1607-1678), Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, Boston, Londres, 1996.
• Anna Maria van Schurman, Whether a Christian Woman Should Be Educated and Other Writing from Her Intellectual Circle, présenté et traduit par Joyce Irwin ; in Margaret L. King and Albert Rabil, Jr., The Other Voice in Early Modern Europe, University of Chicago Press, Chicago, 1999.

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