Loïc Decrauze

Loïc Decrauze
Loïc Decrauze
Loïc Decrauze vers Fontès (Hérault) en Août 2010
Loïc Decrauze vers Fontès (Hérault) en Août 2010

Activités Ecrivain, formateur.
Naissance 6 octobre, 1969
Tours (Indre et Loire) Drapeau de France France.
Langue d'écriture Français
Genres essai, journal intime, pamphlet, poésie

Loïc Decrauze est un diariste pamphlétaire français né le 6 octobre 1969 à Tours.

Sommaire

Biographie

Il vit quelques années de son enfance (de septembre 1978 à juillet 1981) au château d'Omiécourt (département de la Somme) occupé par Michel-Georges Micberth, période qu’il évoque dans l’article "Alain l'enChanteur et le château d'O"[1]. Au collège de Conflans-Sainte-Honorine, il découvre l’écriture grâce à un professeur de français, Jean Roncière. À partir de 1984, il rédige textes et poèmes : certains seront publiés chez l’éditeur Res Universalis[2], il n'a pas encore 18 ans. En 1988, il collabore à la revue Regards sur Micberth[3], puis prend part au premier journal télématique créé sur le site Mégalo[4]. De cette activité minitellienne naîtra l'ouvrage Micberth et les gros niqueurs [5] auquel il contribue.

En parallèle de ses études de droit à la Sorbonne-Paris I, Loïc Decrauze participe dès 1989 à la collection Monographies des villes et villages de France. De 1991 à 1993, il prend la gérance de la maison d’édition Res Universis spécialisée dans le régionalisme. Certaines de ses initiatives éditoriales sont saluées comme, en 1995, l'ouvrage Souvenirs de Saintes[6] de Robert Rivaud, préfacé par Madeleine Chapsal qui constate : « Il fallait un jeune collaborateur courageux de cet éditeur pour publier ce texte oublié même de son auteur. J'ai le préjugé, d'autres l'ont sans doute, que les jeunes dédaignent le passé qui s'est fait sans eux, pour ne s'intéresser qu'aux brumes du futur dans lequel ils comptent s'inscrire. Eh bien, certains d'entre eux, comme Loïc de Crauze, savent que la conservation (...) de notre histoire nous enrichit d'une façon si fastueuse qu'elle fait tremplin pour l'avenir. »

En plus de ses activités éditoriales, il prépare un mémoire de lettres modernes (sous la direction de Marc Dambre) publié en 1996 chez Lorisse sous le titre L’Aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth[7]. Il confirmera son intérêt pour l’écrivain Paul Léautaud en 2009 dans un film documentaire de Benjamin Roussel, Paul Léautaud à Fontenay-aux-Roses[8]

Installé à Lyon depuis 1998, il anime deux ans l'association Histoire locale éditrice d'ouvrages sur la région lyonnaise[9]. À partir de l’an 2000, il prend ses distances avec M.-G. Micberth, ce qu’il souligne dans l’article « Tribune libre pour Micberth en liberté »[10]. Il se tourne alors vers l’enseignement privé et la formation professionnelle.

Son Journal est publié sur Internet via des blogs : la période 1991-1999 est rassemblée sous le titre Journal à oeillères et celle de 2000 à 2009 sous le titre Journal à taire. En 2010, il commence la rédaction de son Journal en retrait.

Depuis 2007, il propose des articles à plusieurs sites d'information : AgoraVox, Esprits libres, Come4News, Le Monde.

Œuvres publiées

  • Les Boyaux de la Pomme à Guillaume, Res Universalis, 1987.
  • Micberth et les gros niqueurs (ouvrage collectif), Res Universis, 1990.
  • L'Aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, Lorisse, 1996.

Œuvres et articles publiés sur internet

Articles sur ses écrits parus sur internet

Citations

Extraits de Les Boyaux de la Pomme à Guillaume, Res Universalis, 1987.

« Affalé sur le foin
Je fais cadavre.
La bouche ouverte en coin
J'aspire un brin sans prendre garde
Et j'étouffe. » (Page 35)

« Foutre, qu'elle est délicate !
Toute blanche, toute l'ivresse toute suave de ses émois. Gambade sur ta terre, charmante, ouste! Je te vois, coquine, essouffle un peu ton corps que j’oie le feu des orifices, saute, élève-toi, tombe vers moi - non ! Populace au gras du ciel ou reine de ta motte flottante, fragile. Sur ta couche étale ces beaux attraits, douce vermine. Misère que la création, l'action est où, où cette frénésie vous foudroie-t-elle ? Commun, je trahis. Mort, pourquoi non, pour que les assauts venteux soulèvent ma pierre tombale, bancale, et qu'ils sèchent ta langue sur mes os. D'un soir nous fûmes putréfiés. Pourquoi non ? Au signe de ta substance, j'effleure ses antres. Tout l'à-coup érige nos formes et je crois étreindre l'esprit. Le petit capucin au sein du cloître quête sa confusion, moi, je veux mon désir. Ça suinte, la friponne qui mignote mes tripes m'inspire.
Foutre, où est la perfection ? » (Page 53)

« Je crée mon angoisse par le cube...
Non !
Je forme mon cube par l'angoisse... » (Page 54)


Extraits de Micberth et les gros niqueurs, Res Universis, 1990.

« Comment voulez-vous que je sois tolérant alors que la grosse part de mes congénères m’emmerde ? » (Page 115)

« La différence entre Hitler et Staline c’est que l’un faisait exterminer par intime conviction, et l’autre par conviction intime. » (Page 121)

[Sur l’administration] « Entre les gros chefs centralisés, suintant du fond de leur carrière, les prétendants déconcentrés qui se tapent les barreaux de l’échelle, et la ribambelle de décentralisés, indépendants pour faire joli, on se tord les tripes pour un rien. » (Page 130)


Extraits de L'Illusoire Absolu, Blogspot.com, 1991.

« Je file vers la Picardie. Les plaines blanches du brouillard matinal se succèdent les unes aux autres. Je ne m'explique pas bien pourquoi, mais une lourde mélancolie me serre la gorge. Peut-être ces coups à l'âme, désespérée à jamais. » (15 septembre 1991)

« La société démocratique a toléré les terreurs locales, ignoré la décrépitude du paysage, encouragé la tolérance merdeuse envers ceux qui vous poignardent par derrière. Le Pote système a dignement remplacé le tendez-la-joue-gauche de l'humiliant catholicisme. Tôt ou tard les choses exploseront. » (13 octobre 1991)

« N'oublions pas cette loi médiatique : quand un grand scientifique, écrivain, médecin, ou sculpteur passe l'arme à gauche, il a vaillamment droit à un entrefilet ; quand un clown arrête son char, il est déifié à la une. Média de masse, média de m... » (15 novembre 1991)


Extrait de L'Obsession, Blogspot.com, 1992.

« Avant de faire accroire que son pays est le nombril du Nouvel Ordre international, le président américain devrait s’intéresser aux carences éthiques qui minent son pays. » (4 mai 1992)


Extrait de L'Effondrement, Blogspot.com, 1993.

« Mon destin et toutes ses fioritures font leurs petites traînées sans grande saillance. Le temps s'échappe comme un rail de poudre en combustion sans que je parvienne à maîtriser mes actions. » (27 juin 1993)


Extraits de Au Purgatoire, Blogspot.com, 1994.

« Je ne me sens pas vraiment désespéré. Mon état est ambigu, entre l'indifférence responsabilisée, le dégoût d'un amorphe et l’abattement d'un condamné à mort. » (2 janvier 1994)

« La Pute à Trou, au petit genre bien placé, à l'atout mis en valeur, règne sans peine dans ce sombre royaume de l'illusoire et de l'illusion. Très vite une nuée de Bites Molles gravite autour de la longue paire de jambes bien enveloppée de résille ou de nylon noir, du popotin charnu à souhait qui se trémousse pour échauffer l'instinct reproducteur du pauvre jobard suant, de la poitrine bombée qui suit le rythme, tétons en avant, rondeurs alléchantes. » (5 février 1994)

« Entre les intégrismes religieux et les guérillas de clans, nous sommes encore, à l'aube du pâle an 2000, englués dans les comportements les plus archaïques. Quand donc l'intelligence humaine évoluera-t-elle un chouïa, juste pour ne plus nous offrir la terrible tragédie quotidienne de corps écharpés, de tripes à l'air, de massacres sans cesse recommencés ? Sisyphe, la gueule écrasée par son putain de caillou, n'a qu'à bien se tenir. » (12 février 1994)

« Honte d'appartenir à cette génération de petits vieux conformistes, prostrés sur leurs hémorroïdes en germe, assistés jusqu'au trognon. » (28 mars 1994)

« Nouvelle illustration de l'ivresse sanguinaire qui catapulte un peuple vers l'âge de la barbarie : le Rwanda s'égorge, se bute, s'écharpe, entretenant la puanteur âcre du jus répandu et des corps dégingandés qui jonchent la terre. Le printemps a des couleurs cadavériques. » (16 avril 1994)

« Particularisme de ce village où la vieillesse abonde : il a créé en moi la conscience de ma jeunesse, de ma capacité physique, de ma santé face à l'indigence grabataire, aux visages parcourues de crevasses, aux jambes veinées jusqu'à l'indécence, à ces dernières années vécues pour beaucoup comme un renoncement obligé, maladies et difficultés d'être ternissant l'étincelle des yeux fatigués. » (21 août 1994)


Extrait de Renaissance à œillères, Blogspot.com, 1995.

« Big Média ouvre ses ondes aux abrutis, aux incultes baveux, aux échoués fort en gueule. La démocratie est une poufiasse caséeuse aux fondements écartés pour les enculeurs de mouches. » (10 décembre 1995)


Extrait de L’Aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth, Lorisse, 1996.

« (...) ces phagocytes du pouvoir (...) se regroupent pour la préservation de leurs intérêts et de leurs zones d'influence. (...) Les qualités intellectuelles servent ici l'intérêt des arrivistes ; le développement de la performance sociale et relationnelle leur permet d'atteindre leurs objectifs amoraux. » (Page 152)


Extrait de L'ancrage incertain, Blogspot.com, 1999.

« La carrière m’emmerde, l’ambition me fait bâiller, l’étalage friqué m’indiffère... » (12 novembre 1999)


Extrait de Soubresauts d'un inadapté, Blogspot.com, 2000.

« L’enchantement des couleurs en fête, les pétales de chaque fleur étirent leur velours sur l’impulsion d’une luminosité sans voile, les parfums m’étourdissent, la beauté de la vie dans sa plus évidente expression. » (1er juin 2000)


Extraits de Excroissances jouissives, Blogspot.com, 2001.

« L’hystérique application du déifié principe de précaution a trouvé une nouvelle justification : la fièvre aphteuse. (...) Tuer des petits éleveurs par anticipation, que l’on pourrait assimiler à du fantasme de sécurisation obsessionnelle, m’apparaît comme une dérive dans l’application d’un principe pourtant légitime. » (6 mars 2001)

« A ce jour, et au regard de l’abjecte conjoncture internationale, l’attentisme prévaut. Désespéré par la vivacité des vieilles rengaines pseudo-religieuses qui motivent ces escrocs spirituels pour asseoir leur puissance. Une humanité qui n’a pas évolué d’un iota, depuis deux mille ans, ne peut qu’incliner à se limiter dans son implication pour les choses humaines. Un dégoût profond, surtout face aux hystéries fanatiques. » (3 novembre 2001)


Extraits de A l'aune de soi, Blogspot.com, 2002.

« Pitrerie que la conscience universelle : les particularismes barbares règnent sans partage. » (3 avril 2002)

« L’écriture authentique d’un diariste a sans doute plus de peine à être attractive, pour le lecteur, parce qu’elle ne se pare d’aucune construction préméditée et limite son esthétisme à la spontanéité plus ou moins talentueuse du premier jet. » (5 juillet 2002)

« Quelle ambivalence dans ces religions monothéistes : sources d’une certaine morale, d’une approche plus humaine de la relation à l’autre, elles peuvent tout aussi bien, avec des exégètes mal intentionnés, légitimer les pires atrocités. Cela suffit à prouver leur caractère foncièrement humain, et non divin. » (6 août 2002)

« Le temps des moissons de la Camarde dans nos contrées affectives ou amicales doit être particulièrement douloureux et angoissant lorsqu’on sait que notre moment d’être cueilli est naturellement (et si vite !) arrivé. Je pressens ce que seront ces décennies canoniques, si j’y parviens. Les remontées nostalgiques, les regrets de l’irréalisé, le sentiment de ne pas avoir embrassé à plein chaque seconde et, peut-être, la sérénité de celui qui s’inscrit dans une histoire collective, au-delà de soi. » (19 août 2002)


Extraits de Entre grogne et affection, Blogspot.com, 2003.

« Quand la technologie et le progrès favorisent le plus primaire des instincts : moi avant les autres et au sacrifice de ces gêneurs, les piétons, les trop lents, les simples existants sur mon passage. (…) Comme si le boulot de merde de ces zombis, la distraction crasseuse de ces arriérés, l’occupation inepte de ces inaptes majeurs valaient plus que le respect de la vie de l’autre ! (…) Halte au déchaînement de l’inconscience, à ces dégazages comportementaux qui désespèrent de l’être humain ! » (26 janvier 2003)

[Sur Lyon] « (...) le calme de cette ville (...) a fait pour beaucoup mon attachement : ni l’entassement parisien, ni l’exubérance marseillaise, Lyon la réservée. La plus belle des séductions ne se fait-elle pas dans la retenue ? » (13 avril 2003)

« L’idéologie communiste a certes engendré, par les dévoiements de son application, jusqu’à cent millions de morts, mais le chantre du capitalisme a laissé massacrer quelques millions de civils pour la sauvegarde de ses intérêts stratégiques. Finalement, le problème n’est pas dans l’idéologie, mais dans l’être humain qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions intellectuelles. Tout système sera l’occasion, pour les intelligences malfaisantes, de nuire à autrui pour servir leurs ambitions. » (22 juillet 2003)


Extraits de A l'orée des équilibres, Blogspot.com, 2004.

« (...) nombreuses émissions mettant au premier plan, dans un sordide à paillettes, quelques ordinaires qui ne peuvent répandre que leur misérable médiocrité. Toute la palette des pôles humains se retrouve ainsi envahie par d’ineptes décérébrés : l’aventure, le cul, l’art... Sans honte et sans conscience, et pour la seule extase d’être vus à la télé ou de croire à leur pseudo talent, ces inconnus d’hier et échoués de demain servent le système économique des grandes chaînes (...) puisque leurs congénères se passionnent pour cette culmination du non événement, du rien mis en scène, du néant sous les feux de la rampe. » (4 janvier 2004)

« Toujours plus affligeants ces consommateurs, lors du lancement des soldes, prêts à se marcher dessus dans l’hystérie, pour réaliser quelques bonnes affaires. Et certains d’entre eux osent critiquer le système capitaliste qui tolère leur pitoyable spectacle ! Monde de couillons qui ne méritent que d’être exploités jusqu’à l’os. » (7 janvier 2004)

« L’attaque mesquine fait jubiler, l’envolée misanthropique terrifie. » (10 juin 2004)

« Le mythique Ray Charles, à soixante-treize tempos, ne s’est pas éternisé sous nos cieux, mais sa joyeuse trogne a insufflé la jouvence à ses créations, ses doigts ont fait virevolter les noires et blanches pour une profusion des émotions. Que l’éternité ensoleillée l’accueille. » (11 juin 2004)


Extraits de S'Unir à l'Essentiel, Blogspot.com, 2005.

« A force d’antiaméricanisme primaire, ces black-blancs-beurs du feu pote système dérapent plus ou moins ouvertement, et consciemment, vers les ennemis de notre civilisation. Les plus déjantés rêvent déjà d’une France islamisée, talibanisée avec des lieux de culte financés par nos impôts. A vomir au plus vite… Moi, je préfèrerai toujours cent Bush impérialistes à un Ben Laden agonisant. Questions d’instinct et de logique civilisationnels. » (21 février 2005)

« Le martyr des Lucs et de ses habitants exterminés dans l’église rappelle sans effort Oradour-sur-Glane, ni plus ni moins. Le projet de la Convention a juste manqué des évolutions technologiques dont a bénéficié le nazisme pour sa funeste entreprise. Les intentions sont tout autant barbares, criminelles, jusqu’aux boutistes avec cette détermination idéologique à supprimer une communauté humaine pour son appartenance religieuse ou prétendument raciologique. » (30 juin 2005)

« Je n’envisage aucune fuite vers d’improbables horizons meilleurs. Cette obsession du dépaysement, des confins en mire perpétuelle, révèle souvent des existences ravagées par le vide du temps gâché. Il leur faudrait apprendre la beauté de l’ancrage, le goût de l’immobilité nourrissante, la vraie liberté de rester et faire fructifier. » (30 juillet 2005)


Extraits de Des Cyprès démesurés, Blogspot.com, 2006.

« Le son estudiantin gronderait-il sur le parvis des universités françaises ? Nouvelle démonstration d’une cohorte de petits vieux prématurés qui défilent pour l’emploi à vie. Non contents de jouer aux autruches en occultant les réalités économiques (...), ils affichent une conception démocratique qui s’apparente à l’intimidation syndicale pour ceux qui veulent suivre leurs cours, voire qui ne partagent pas leurs analyses. Invocations aux cieux d’une économie florissante pour un plein emploi… et interdiction au gouvernement de toute initiative. » (9 mars 2006)

« On nous bassine avec le regard sévère, blasé du peuple sur les gouvernants au sens large, l’élite… mais on ne souligne pas assez, notamment dans les mass médias (et pour cause !) combien des franges conséquentes du peuple sont méprisables, à vomir : ces supporters hurlants, bavants, prêts à frapper l’autre pour dominer, ces voisins de cité se gargarisant des rumeurs et en rajoutant pour charger les présumés innocents, etc. » (2 mai 2006)

« Pour justifier son recours à ces jeunes femmes maigres à l’extrême, un couturier a déclaré, avec l’aplomb du cynisme érigé en dogme infaillible, que ses créations étaient automatiquement sublimées par ces corps longs, longs, longs et fins, fins, fins jusqu’au décharnement. (...) Voilà, pour moi, la vulgarité suprême ! Un Bigard est grossier dans son propos, lui, ce créateur obscène, avec ses manières et sa petite frimousse contente d’elle-même, verse dans la profonde et vulgaire salauderie humaine, celle qui réifie l’autre pour se l’approprier sans une once de remords. Beurk ! » (15 septembre 2006)

« Se laisser submerger par ce qui nous reste du meilleur de l’être aimé que l’on regrette de n’avoir pas vu davantage. » (26 décembre 2006)

[Sur sa grand-mère] « Toujours coquette, des escarpins aux pieds, quitte à souffrir à chaque pas, pour ne pas céder à la confortable facilité de grosses Nike ou assimilés. Invraisemblable et absurde pour le commun de mes contemporains, elle était tout entière dans cet acharnement archaïque : point de culte du carpe diem, mais un attachement forcené à son paraître qui allait bien au-delà d’une banale question d’apparence. C’est toute une philosophie de l’effort existentiel qui transparaissait chez elle, comme une vigie urticante pour se rappeler de l’attention constante qu’on doit avoir à se détacher de nos penchants barbares, ceux qui font ressembler certains coins de notre planète à des aires sanglantes. Ses escarpins combattaient cette tendance si absorbante au laisser-faire, à l’aune de ses instincts... » (26 décembre 2006)

« Sur le trajet, les pas s’alourdissent en repensant à cet être cher que nous ne reverrons plus. La majestueuse église se profilant, je passe mon regard de l’arrière du corbillard motorisé à l’édifice imposant et à son cimetière de cyprès démesurés. » (29 décembre 2006)


Extrait de Les tics d'une vie, Blogspot.com, 2007.

« La rapide étude des comportements des financiers, traders et autres boursicoteurs permet de saisir le poids d’un panurgisme délétère, et les vagues d’un irrépressible grégarisme. La simple rumeur dépréciative sur une société peut, par l’effet domino, occasionner une baisse notable du cours en bourse lequel impliquera, parfois sans fondement tangible, une atteinte à l’emploi réel. » (23 mars 2007)


Extraits de De surprises en subprimes, Blogspot.com, 2008.

« Le nationalisme social s’ancre dangereusement dans notre pays... » (4 février 2008)

« Quel paradoxe : les mêmes qui se sont ingéniés, depuis quarante ans, à désacraliser la fonction présidentielle, se courroucent aujourd’hui d’avoir un chef d’Etat aux écarts de buvette. (...) Toujours insatisfait, toujours à s’en prendre à ceux qui ont la charge de gouverner ce pays, le peuple de France maintient son ancestral penchant à brûler ses idoles, même lorsqu’elles lui ressemblent jusqu’au bout des mots. » (24 février 2008)


Extraits de Crise en quarantaine, Blogspot.com, 2009.

« (...) le conte de la Générale est limpide comme un Perrault : goinfrez-vous tant que vous pourrez, jusqu’à l’écœurement de vous-même, abusez des règles, rapace, et fientez sur le contrat social pourvu qu’avec un large sourire vous affirmiez : "C’est pour mieux vous aider, mon épargnant !" » (31 janvier 2009)

« Je n’achète toujours pas d’actions, encore moins de produits financiers, je ne conduis décidément pas et je reste sur mes gardes lorsque je croise un congénère... » (6 février 2009)

« Tant que le monde occidental fera de la CPI son suppôt, empêchant à l’embryonnaire justice pénale internationale l’initiative de stigmatiser les dérives sanglantes de pays riches aux traités protecteurs, nos laissés-pour-compte à capuche s’en tiendront au simplisme dérangeant : de Bush à Israël, la crispation de leur rejet ne souffre d’aucun argument, d’aucune amorce d’éclairage historique. » (7 mars 2009)

« Triste farce du « village planétaire », oxymore idyllique que la seule évolution des communications et du transport ne pouvait réaliser. Quoique, si ! bien sûr, c’est un dangereux Clochemerle avec six milliard de villageois qu’ont enfanté les déplacements frénétiques et le webunivers. » (21 mai 2009)

« La générosité révolutionnaire a toujours un arrière-goût cadavérique, terreau à entretenir pour se maintenir en place une fois le Grand Soir éloquent devenu sordide petit matin aux affaires. » (31 mai 2009)

« Croire à un dieu, c’est un peu laisser mourir sa capacité à transcender sa nécessité mortelle, son existence unique sans prolongation divine, c’est entériner l’explication de facilité, se contenter du confort des jalons d’un autre chose pour notre sort scellé. Croire pour ne pas voir... » (29 août 2009)


Extraits de Viser la tête ! - Abécédaire d'un pamphlétaire au fil du temps, Blogspot.com, 2010.

« De sacrés veinards les évaluateurs cornaqués par Fitch Ratings, Moody’s ou Standard & Poor’s. Ce n’est pas de la mauvaise graine, du fumiste à l’occiput rasé de près qu’ils doivent noter. Ils laissent cette ingrate tâche, qui se densifie parfois d’une lame au cœur en représailles, aux enseignants reconvertis en garde-chiourme terrorisés. Chez ces censeurs-là, on ne fait pas sous soi, non ! On fourre bien profond des nations en perdition. » (Article « Agences de notation »)

« Otage admirable dont l’entendement a malheureusement décliné après sa libération. Dès qu’on lui présentait l’acronyme F.A.R.C., elle s’écriait : "Flouze A Réclamer Comptant !" ». (Article « Betancourt (Ingrid) »)

« Divinité de la poésie musicale. Incontournable, intemporel, vital pour l’intelligence. Présente une tare définitive pour notre époque : il ne sait pas exprimer médiocrement ses indignations. » (Article « Brassens »)

« Alliés du pouvoir qui désagrègent en un temps record une manifestation déterminée mais pacifique. Capitalistes frustrés qui compensent leur incapacité à suivre le circuit légal de l’échange par la captation brutale de biens. Ils sont atteints d’un TOC fâcheux : détruire tout ce qui est en parfait état. » (Article « Casseurs »)

« Général ayant connu des débuts difficiles, notamment par une difficulté extrême à se faire entendre des Français : quatre terribles années pour son Appel et douze ans pour son discours de Bayeux. Lui, au contraire, a parfaitement compris les démons de son peuple : une épuration, mais pas trop longtemps, une décolonisation, mais pas trop vite, la chienlit, non ! Le gaulliste demeure encore aujourd’hui le déguisement préféré de nos politiques. » (Article « De Gaulle (Charles) »)

« Croquer les malfaisants, dire au risque de se contredire, ne se convertir à rien. » (Article « Devise »)

« Vénalité exercée sous l’emprise de la honte. » (Article « Quête religieuse »)

« Onirique onanisme de la plume ? Certes… une pointe sans fond, mais encore libre de choisir son puits. Ôte-toi de mes ténèbres, tu m’indiffères ! » (Article « Retrait onirique »)

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Notes et références

  1. Alain l'Enchanteur et le château d'O.
  2. Les Boyaux de la Pomme à Guillaume, Paris, Res Universalis, 1987, ISBN 2 - 904951 - 33 - 4
  3. Bimestriel, Commission paritaire n°51481
  4. Site Minitel, ancêtre d'Internet, qui succéda au site Mimi, à la fin des années 80.
  5. Paris, Res Universis, 1990, ISBN 2 - 87760 - 567 - 1
  6. Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1995, ISBN 2 - 84178 - 039 - 2
  7. Paris, Lorisse, 1996, ISBN 2 - 84178 - 109 - 7
  8. Paul Léautaud, un lieu, un destin. Intervenants : Philippe Barthelet, Loïc Decrauze, Philippe Delerm, Michel Déon, Isabelle Gallimard, Christian Marin, Jean Petit, Denise Rigal, Martine Sagaert.
  9. Par exemple L'enseigne à Lyon de John Grand-Carteret, Lyon, Histoire locale, 1999, ISBN 2 - 84448 - 007 - 1
  10. "Tribune libre" pour Micberth en liberté.



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Loïc Decrauze de Wikipédia en français (auteurs)

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