- Loulou de la Falaise
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Louise Le Bailly de la Falaise Nom de naissance Louise Vava Lucia Henriette
Le Bailly de la FalaiseSurnom Loulou de la Falaise Naissance 4 mai 1947
AngleterreDécès 5 novembre 2011 (à 64 ans)
Boury-en-Vexin (Oise)Pays de résidence France Profession mannequin, créatrice de bijoux Ascendants Maxime Birley, Alain Le Bailly de la Falaise Famille Oswald Birley (grand-père),
Balthus (beau-père)Loulou de la Falaise (née le 4 mai 1947[1] et morte à Boury-en-Vexin le 5 novembre 2011[2]) est un mannequin devenue créatrice de bijoux pour le couturier Yves Saint-Laurent.
Sommaire
Biographie
Origine et formation
Louise Le Bailly de La Falaise alias Loulou de la Falaise est née en Angleterre, d’un père français, le comte Alain Le Bailly de la Falaise[1] (1899-1977), et d’une mère irlandaise, Maxime Birley[1] (1922-2009), dans une grande famille aristocratique et artistique : sa mère est le mannequin favori d'Elsa Schiaparelli[1], et son grand-père maternel, sir Oswald Birley (1880-1952), le peintre préféré de la reine Mary. L’oncle de Loulou de la Falaise, Mark Birley, est le propriétaire de la célèbre boîte de nuit « Annabel’s » à Berkeley Square, Londres.
À l’âge de 7 ans, Loulou est admise dans un internat anglais, puis en Suisse, dans lesquels elle se coupe de la réalité et développe son imaginaire. Son adolescence se passe à Londres, alors capitale de la culture pop, et c’est en parfaite bohémienne qu’elle savoure cette période.
Carrière
Loulou commence sa carrière comme rédactrice de mode au magazine Harper’s & Queen. Mais à la fin des années 60, Loulou suit sa mère — qui vient de se remarier avec le conservateur du Metropolitan Museum, John Mackendry — à New York.
À New York, Loulou s’adapte vite à son nouveau mode de vie ; parmi ses amis, elle compte le photographe Robert Mapplethorpe et l’artiste Andy Warhol. Ses premiers pas dans le monde de la mode laissent présager une belle carrière.
Comme sa mère, modèle pour Cecil Beaton, Loulou pose pour Vogue et travaille avec les meilleurs photographes de mode : Richard Avedon, Helmut Newton, et bien d’autres tout en dessinant des imprimés pour Halston.
En 1966, Loulou se marie avec l’aristocrate irlandais Desmond Fitzgerald, mais la vie dans un château gothique en Irlande ne correspond pas à son caractère. Le couple se sépare moins d’un an après leur union.
De passage à Paris en 1968, Loulou fait la connaissance d’Yves Saint Laurent à un thé donnée par son ami Fernando Sanchez. Deux ans plus tard, le couturier lui demande de rejoindre son équipe et c’est en 1972 que Loulou entre dans la maison Yves Saint Laurent
À la marque Yves Saint Laurent, Loulou apporte sa fantaisie, ses couleurs, son attitude et son propre style — car c’est une véritable « originale ». Comme sa mère Maxime disait toujours : « Loulou a cette capacité unique de créer un vêtement d’un rien… Elle pourrait habiller quelqu’un en partant de vieilleries et d’une simple épingle à nourrice ». Elle va prendre progressivement de l'importance dans la maison de Couture[1]. Yves Saint Laurent lui confie la responsabilité du département « maille et accessoires », pour lequel elle crée approximativement 2 000 pièces par an, dont les bijoux « Haute Couture » qui seront signés de son nom et des chapeaux. Elle va ensuite aussi s'occuper de la collection prêt-à-porter "Rive Gauche"[1].
En 1977, Loulou se marie, en secondes noces, à Thadée Klossowski de Rola, fils de l’artiste Balthus[1]. Selon Madison Cox[réf. nécessaire], ils forment le couple le plus chic de Paris : « Ce sont des gens qui sont naturellement et incroyablement glamour. » Alicia Drake écrit[réf. nécessaire] : « Ils personnifient la fantaisie parisienne des années 70, la vie artistique, aristocratique, la mode, l’élégance, la beauté, la jeunesse et l’excès. Le tout distillé en un seul couple. » Ce mariage de Loulou et Thadée est célébré dans une petite île du Bois de Boulogne[réf. nécessaire]. La fête est organisée par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Les 500 invités symbolisent « la vie de Loulou l’Anglaise, la New Yorkaise, et la vie de Thadée à Rome ainsi que leur vie Parisienne à tous deux » : âges, classes sociales, activités de chacun, caractères sont divers et les invités sont conquis et ravis de se rencontrer[réf. nécessaire].
Le couple aura eu une fille, Anna, filleule d'Yves Saint Laurent[1].
Après 30 années de collaboration, Yves Saint Laurent prend sa retraite. Loulou décide alors de lancer sa propre marque en février 2003[3].
Au sein de prestigieuses boutiques à travers le monde, on peut trouver de véritables trésors : des bijoux et des pièces uniques composés par les matériaux les plus divers rappelant à quel point Loulou aime l’artisanat et le voyage.
En 2007, Loulou entame une collaboration avec Oscar de la Renta pour sa ligne de bijoux.
Enfin, début 2008, Loulou a démarré deux nouvelles collaborations, l’une avec la chaîne de télévision américaine : Home Shopping Network, pour laquelle elle dessine des bijoux et des accessoires, et l’autre avec Asiatides pour laquelle elle crée sous son nom des collections d’objets de maison.
Le 5 novembre 2011, elle meurt, à l'âge de 64 ans[1].
« Les accessoires ont un rôle important dans nos vies stressantes. Si vous sortez dîner et que vous n’avez pas le temps de rentrer vous changer, vous pouvez enlever votre veste et mettre un bijou. C’est beaucoup plus facile que de porter une robe de soirée dans le métro! »
— Loulou de la Falaise[réf. nécessaire]
Relation avec Yves Saint Laurent
Lors d'une interview en avril 2010[4], Paquita Paquin, grande figure des nuits parisiennes et devenue journaliste, a demandé à Loulou de la Falaise ce qu'elle pensait de St Laurent. Voici quelques-unes de ses pensées :
- « J'aimais son côté pas Gogo du tout, sa facilité à ne pas suivre les modes, sa capacité à simplifier, son refus des effets gratuits. »
- « Son goût pour l'épure, pour l'élimination du travail savant m'épatais... J'aimais le côté moderne d'une blouse qu'on pouvait porter avec une robe à traîne comme avec un short en coton blanc. »
- « J'admirais son perfectionnisme et sa maîtrise du métier qui était hors norme. J'admirais sa façon de laisser toujours une place entre le vêtement et le corps, qui laissait la tenue frémir sur la silhouette au lieu de la mouler. »
- « J'aimais aussi sa fierté, son amour de la compétition et du challenge. Il était très à l'écoute et quand il n'avait pas la réaction qu'il attendait, il se défonçait pour nous épater. »
Références
- Nécrologie du Monde (abonnement) : "Mannequin, créatrice de mode et figure du chic français Loulou de la Falaise", par Véronique Lorelle, Le Monde 9 novembre 2011.
- « La collaboratrice d'YSL Loulou de la Falaise est décédée », Le Parisien, le 5 novembre 2011.
- http://fr.elle.be/Blog/Deces-de-Loulou-de-la-Falaise-icone-absolue-du-chic Article sur le décès de Loulou de la Falaise, dans Elle Belgique, le 5 novembre 2011.
- http://www.puretrend.com/rubrique/yves-saint-laurent_r25/loulou-l-extravagante-interview_a42296/1 Interview de Loulou de la Falaise par Paquita Paquin, le 26 avril 2010.
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