- Louise Jacobson
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Louise Jacobson est une adolescente française juive morte en camp de concentration pendant la Deuxième Guerre mondiale après avoir laissé de nombreuses lettres à ses proches.
Louise Jacobson est née le 24 décembre 1924 à Paris. Adolescente, elle fréquente le lycée du Cours de Vincennes (actuel lycée Hélène-Boucher) à Paris et prépare son baccalauréat. Fin août 1942, une lettre anonyme la dénonce et elle est arrêtée à son domicile de la rue des Boulets à Paris XI par la police française pour n'avoir pas porté l'étoile jaune. À ce moment, sa sœur se trouve en Zone libre, sa mère sera elle aussi emprisonnée à la Petite Roquette suite à cette dénonciation. Louise est emprisonnée à la prison de Fresnes, internée au camp de concentration de Drancy, puis déportée. Elle meurt gazée à Auschwitz le 18 février 1943, à tout juste 18 ans, laissant derrière elle six mois de lettres écrites durant sa captivité et destinées à sa famille et à ses amis, qui seront publiées par sa sœur en 1989 (21 lettres écrites à Fresnes et 6 à Drancy, datées du 1er septembre 1942 au 13 février 1943).
Ses lettres ont fait l'objet d'une adaptation au théâtre (Les lettres de Louise Jacobson) par Alain Gintzburger avec Juliette Batlle dans le rôle de Louise.
Certains n'hésitent pas à la qualifier d'« Anne Frank française ».
Citations
- Dernière lettre avant son départ pour Auschwitz:
« Mon cher petit papa, Triste nouvelle mon cher papa. Après ma tante c’est mon tour de partir. Mais ça ne fait rien. J’ai un moral excellent, comme tout le monde d’ailleurs. Il ne faut pas te faire de bile papa. (...)
Je vois d’ici ta tête mon cher papa et justement je voudrais que tu aies autant de courage que moi, je sentirais j’en suis sûre que tu supportes bien cette nouvelle tuile. Ecris cette nouvelle en zone libre avec des ménagements. Quant à maman il vaudrait peut-être mieux qu’elle ne sache rien. C’est absolument inutile qu’elle se fasse du mauvais sang surtout que je peux très bien revenir avant qu’elle ne sorte de prison. C’est demain matin que nous partons. Je suis avec des amis car il y en a beaucoup qui partent. J’ai confié ma montre et le reste de mes affaires à d’honnêtes gens de ma chambre. Mon papa, je t’embrasse cent mille fois de toutes mes forces. Bon courage et à bientôt. Ta fille, Louise.»
Bibliographie
- Kaluski-Jacobson, Nadia, Les lettres de Louise Jacobson et de ses proches : Fresnes, Drancy, 1942-1943. Robert Laffont, 1999 (ISBN 2221084357).
Catégories :- Mort en camp de concentration
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- Diariste durant la Shoah
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