- Louis de Verjus, Comte de Crécy
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Louis de Verjus
Louis (de) Verjus, comte de Crécy, né à Paris en 1629 et mort le 13 décembre 1709, est un homme politique et diplomate français.
Conseiller d’État, frère du père Antoine Verjus (1632-1706)[1], il est élu membre de l'Académie française en 1679. Deuxième plénipotentiaire de Louis XIV au congrès de Ryswick, et auparavant à la Diète de Ratisbonne en 1695 grâce à sa grande connaissance des cours germaniques, il est l'un des signataires du traité définitif, le 30 octobre 1697[2].
Saint-Simon a dit de lui :
« [...] c'était un homme sage, mesuré, et qui, sous un extérieur et des manières peu agréables, et qui sentaient bien plus l'étranger, le nouveau débarqué que le Français à force d'avoir séjourné dehors, et un langage de même, cachait une adresse et une finesse peu communes, une prompte connaissance, par le discernement, des gens avec qui il avait à traiter et de leur but ; et qui à force de n'entendre que ce qu'il voulait bien entendre, de patience et de suite infatigable, et de fécondité à présenter sous toutes sortes de faces différentes les mêmes choses qui avaient été rebutées, arrivait souvent à son but.[3] »Lors du décès du comte de Crécy, Saint-Simon ajoute :
« C'était un petit homme accort, doux, poli, respectueux, adroit, qui avait passé sa vie dans les emplois étrangers, et qui en avait pris toutes les manières, jusqu'au langage très longtemps à Ratisbonne, puis dans plusieurs petites cours d'Allemagne […]. Il avait beaucoup d'insinuation, l'art de redire cent fois la même chose, toujours en différentes façons, et une patience qui, à force de ne se rebuter point, réussissait très souvent. Personne ne savait plus à fond que lui les usages, les lois et le droit de l'empire et de l'Allemagne, et fort bien l'histoire ; il était estimé et considéré dans les pays étrangers, et y avait fort bien servi. Il était fort vieux, et homme de très peu.[4] »Son fils, Louis-Alexandre Verjus, marquis de Crécy (1676-1763), fut colonel au régiment de Boulonnois (1703), brigadier d'armée (1710), gouverneur de Toul, et maréchal-de-camp en 1719.
Iconographie
- Un portrait en buste a été gravé par Antoine Masson (1636-1700) d'après un portrait réalisé vers 1695, lorsque le comte était plénipotentiaire dans les pays germaniques.
- Hyacinthe Rigaud a également réalisé, avec l'aide d'Adrien Prieur[5], une effigie de l'ambassadeur en 1700 contre 450 livres, ce qui sous-entend une œuvre assez vaste, car les livres de comptes mentionnent ce portrait comme « habillement répété », c'est-à-dire copié sur un modèle antécédent[6].
Notes et références
- ↑ Jésuite, procureur des missions du Levant.
- ↑ Panckouke-Agasse, Encyclopédie méthodique : ou par ordre de matières : par une société de gens de lettres, de savans et d'artistes, VI, p. 569.
- ↑ Mémoires, 1695, I, 15.
- ↑ Mémoires, 1709, VII, 23.
- ↑ Il est payé 42 livres pour ce travail. Voir Roman, 1919, p. 81.
- ↑ Roman, 1919, p. 78.
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