- Louis Martin-Bret
-
Louis Martin-Bret, né à Marseille le 18 juillet 1898, est un Résistant et Dirigeant du mouvement "Combat"[1]. Il est arrêté le 16 juillet 1944. Il est fusillé le 18 juillet 1944, le jour de ses 46 ans à Signes dans le Var avec les membres du Comité Départemental de Libération. Onze résistants y ont perdu la vie.
Au début des années Trente, Louis Martin-Bret s'installe dans la région de Manosque. Après avoir entamé une carrière politique locale sous l'étiquette de la SFIO il devient conseiller d'arrondissement. Il fonde en 1936, une coopérative agricole départementale dans les Basses-Alpes. Engagé économiquement et humainement, il devient en 1937, conseiller général du canton de Manosque.
Avec l'occupation de la France et l'instauration de l'Etat de Vichy, il devient l'un des premiers résistants de la région des Alpes du sud et de la région provencale. Cette région est propice à l'installation de maquis et de groupes francs. Le chef régional des maquis de la région R2, Henri Masi, décide d'implanter plusieurs maquis de l'Armée Secrète dans l'actuelle zone équivalente à la région Provence Alpes Côte d'Azur.
Louis Martin-Bret prend part au côté du colonel Jean Vial, chef départemental des Groupes Francs de l'Armée Secrète, à des ravitaillements, des attaques sur l'ennemi ainsi que sur des collaborateurs de Vichy. Le groupe procède à des attaques et des sabotages d'usines vitales au fonctionnement de l'industrie militaire allemande comme celle de Gardanne. Devenu Chef départemental des Basses Alpes à travers le C D L alors qu'il se rend à une réunion qui devait se tenir à Digne vers 10h30, il tombe dans une souricière tendue par la Gestapo et la Milice à Oraison, le 16 juillet 1944. Des camions transportant des miliciens déguisés en résistants bloquent les issues du village et simulent une attaque de poste allemand. Croyant avoir affaire à des sympathisants, un résistant nommé Emile Latil se rend à la Mairie, place le buste de La République tout en lacérant le portrait du Maréchal Pétain. Vers 15h00, les miliciens arrêtent les membres du Conseil de la Résistance. Les onze camarades sont emmenés à Marseille et torturés. Aucun ne cèdera devant la barbarie et personne ne trahira leur cause. Le 18 juillet, ils sont conduits dans le vallon de Signes, dans le Var où ils sont passés par les armes. Oraison est un haut lieu de la Résistance bas-alpine. Seul un poste d'italiens est installé à La Brillanne. Une stèle, à l'entrée de la ville commémore cette tranche d'histoire. Sur la stèle sont gravés les noms suivants : André Marcel, Chaudon Roger, Cuzin François, le docteur Daumas André, Dulcy Léon, Favier Maurice, Latil Emile, Martin Louis Bret, Piquemal Jean, Rossi Terce et Salmo Robert.
Un timbre à son effigie est édité dans une série de 1959. Les cinq timbres de la série sont émis le 27 avril 1959 et retirés de la vente le 18 septembre suivant. Cette série honore cinq résistants en même temps :
- les Cinq Martyrs du lycée Buffon (Jean Arthus, Jacques Baudry, Pierre Benoit, Pierre Grelot et Lucien Legros), organisateurs d'un groupe patriotique dans leur lycée.
- Yvonne Le Roux : Membre du réseau Johnny de Brest, déporté à Ravensbrück.
- Gilbert Médéric-Védy : Résistant de Cherbourg.
- Louis Martin-Bret : Chef de mouvements dans les Alpes.
- Gaston Moutardier : Organisateur d'un réseau au sein des PTT de la Somme.
Un lycée professionnel de Manosque porte aujourd'hui son nom.
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1898
- Résistant français
- Décès en 1944
Wikimedia Foundation. 2010.