- Louis Astre
-
Louis Astre est un syndicaliste enseignant français.
Biographie
Né en 1924 en Ariège d'un père instituteur et militant socialiste, il s'engage dans la Résistance puis, à la Libération, au sein du Parti socialiste SFIO. En 1948, encore étudiant, il adhère, en tant que surveillant au SNES-FEN. Il deviendra secrétaire national de la catégorie Maitres d'internat-Surveillants d'Externat (MI-SE).
Responsable de la commission "jeunes" de la Fédération de l'éducation nationale, il poursuit en parallèle son activité militante socialiste. Il s'oppose notamment à la politique algérienne du Président du Conseil Guy Mollet et participe à la création du Parti socialiste autonome, qui deviendra ensuite le Parti socialiste unifié, dont il restera membre pendant de nombreuses années.
En 1956, il décroche son concours et devient professeur de l'enseignement technique. Il quitte donc le SNES pour rejoindre le syndicat FEN de l'enseignement technique, le SNET, dont il deviendra le secrétaire général en 1961.
Il œuvre alors au rapprochement des deux syndicats du second degré, qui aboutit en 1966-67 à leur fusion et à la naissance du "nouveau" Snes (Syndicat national des enseignements de second degré) dont il est secrétaire général.
L'année suivante, cependant, la liste "autonome" qu'il conduit est battue par la liste Unité et Action menée par André Drubay. Il doit quitter le secrétariat général du Snes, mais reste membre du Bureau fédéral national de la Fen jusque dans les années 80.
Au sein du courant "autonome" du Snes, devenu Indépendance et Démocratie, puis Unité, indépendance et démocratie, il s'oppose assez durement à Robert Chéramy, qu'il estime trop aligné sur les positions de la direction de la Fen, et donc du syndicat du premier degré, le SNI. Tout en restant profondément opposé, par anti-communisme, au courant Unité et action, et donc à la nouvelle direction du Snes, il estime en effet nécessaire que le second degré gagne une indépendance d'analyse et d'action au sein de la fédération enseignante.
A la fin des années 80, il désapprouve à de multiples reprises la stratégie de la direction UID de la Fen, et, lors de la scission de 1992, décide de rester au Snes et de participer à la création de la Fédération syndicale unitaire. Il ne rejoint cependant pas le courant IDEES/PSUID, continuateur de la tendance UID dans la FSU.
Il sera président de l'Institut de Recherche de la FSU qui est créé en 1993, avant de céder sa place à Louis Weber.
Catégories :- Syndicaliste enseignant français
- Fédération de l'éducation nationale
- Syndicaliste FSU
- Personnalité du Parti socialiste unifié
- Naissance dans l'Ariège
- Naissance en 1924
Wikimedia Foundation. 2010.