- Littérature de gare
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« Roman de gare » redirige ici. Pour les autres significations, voir Roman de gare (film).
La littérature de gare, et plus particulièrement le roman de gare pour le roman, est un genre littéraire se caractérisant par des ouvrages se lisant facilement et rapidement, distrayants mais superficiels, qui tirent leur nom du fait qu'ils sont réputés être achetés dans les gares pour s'occuper en attendant son train ou pendant le voyage. Ce sont généralement des livres peu chers et de petit format, traitant d’histoires policières ou d’espionnage, ou d’histoires d'amour. Ainsi, ce sont souvent les genres paralittéraires qui sont désignés de cette façon.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, cette littérature non légitimée bénéficie d'une relecture. L'étude par la sociologie de la littérature permet de comprendre pourquoi cette littérature n'a jamais été reconnue par l'« institution de la littérature »[1].
L’expression peut également être employée pour désigner de façon péjorative un ouvrage que l’on veut « rabaisser » à ce niveau de lecture facile. Ainsi, certains critiques littéraires, estimant que les livres de Guy des Cars et de son fils Jean des Cars relevaient de cette catégorie, les ont surnommés respectivement « Guy des Gares » et « Jean des Gares », par calembour.
Historique
Il faut rechercher l'origine de cette expression dans la disparition des colporteurs suite au développement du réseau ferré dès les années 1850 et au monopole de distribution dans les gares que l'éditeur Hachette avait réussi à obtenir de Napoléon III.
Notes et références
- Jacques Dubois, L'Institution de la littérature : Introduction à une sociologie, Paris & Bruxelles, éd. Nathan & Labor, coll. « Dossiers media », 1978, 188 p. (ISBN 2-8259-0067-2), rééd. 1986 (ISBN 2-8040-0172-5).
Voir aussi
Catégories :- Genre et forme littéraire
- Culture populaire
- Chemin de fer dans la culture
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