- Limamou Laye
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Seydina Limamou Laye (1843-1909) est une grande figure de l'islam au Sénégal. Il est le fondateur de la confrérie layène.
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Biographie
Limamou Laye naît en 1843 dans la région de Dakar, plus précisément à Yoff. Sa mère est Mame Coumba Ndoye, et son père Mame Alassane Thiaw. Il commence sa prédication le 24 mai 1883, à l'âge de 40 ans, se présentant comme l'imam des « Bien Guidés » ou « imamoul Mahdi ».
En 1883, déjà orphelin de père, Limamou Laye perd sa mère et s'enferme trois jours sans boire ni manger. Au terme de ces trois jours, il prétend être l'envoyé de Dieu, disant : "Adjibo Dahiyalahi ya marsaral insi wal jin inni rassoulouhahi ileykoum, en français : "Venez à l'appel de Dieu vous hommes et djinns je suis l'envoyé de Dieu". Cette phrase a été à l'origine de nombreuses indignations de la part des musulmans des autres confréries, parce d'aucuns ne pouvaient accepter ce titre d'envoyé de Dieu, par la preuve que dans le Coran, il est précisé que Mahomet est le dernier des prophètes. Il a affirmé qu'il est le prophète Mohamed (PSL). Les layènes ont cru. Ceux qui ne sont pas layènes n'ont pas cru à sa prophétie. Mais l'essence layène est que Limamou(PSL) a appelé en tant que Prpphète Mahomed (PSL). Les gens le pensent d'abord fou, mettant son comportement sur le compte d'un envoûtement ou du chagrin causé par la mort de sa mère.
Au fil des années cependant, des érudits musulmans tels que Ababacar Mbaye Sylla (à l'époque premier cadet de Dakar), Abdoulaye Diallo ou Ndiké Wade affluent à travers le Sénégal à son appel.Les colons de l'époque commencèrent à craindre son influence et voulurent le déporter loin du pays, sans succès. Ils l'amenèrent sur l'île de Gorée avec son serviteur Abdoulaye Diallo où il demeura trois mois.
À son retour, Limamou Laye continua à enseigner et à prêcher la droiture et un culte religieux "propre et sincère", débarrassé des traditions qu'il jugeait non conformes à l'islam.
Avant sa disparition en 1909, âgé de 66 ans, il laissa un livre, divisé en cinq parties et connu sous le nom de "Sermon", qu'il demanda à ses serviteurs de transmettre. Illettré, il ne l'avait pas écrit lui-même mais dicté en wolof à ses disciples, notamment Matar Lo, qui se sont chargés de le traduire et de l'écrire en arabe.
Après sa disparition, son fils Seydina Issa Rohulaye lui succéda et continua ce que son père avait commencé.
On ne connaît aucune photo ou représentation figurée de Seydina Limamoulaye.
Il invite la population à davantage de sincérité et de pureté dans les prières et à continuer à observer les rites musulmans :
- ablutions (les layènes se lavent jusqu'aux genoux, sans s'arrêter aux chevilles, lors de leurs ablutions) ;
- prières (chants pour glorifier avant tout début de prières) ;
- justice sociale ;
- aumône, ...
Il est confronté aux castes, au culte des génies (les rabs), à l'islam orthodoxe, au gouverneur français qui redoute la constitution d'une force d'opposition.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Cheikh Mahtar Lô, « La vie de Seydina Mouhamadou Limâmou Laye, traduite et annotée par El-Hadji Mouhamadou Sakhir Gaye et Assane Sylla », Bulletin de l'IFAN, y. XXXIV, série B, no 3, juillet 1972, p. 497-523
- (fr) El Hadji Malick Ben Mouhamadou Sarr, "Ajibou da iya llah" ou la vie exemplaire de Limamou Laye, Imprim. nouvelle, Dakar, 1966, 34 p.
- (fr) Assane Sylla, « Les persécutions de Seydina Mouhamadou Limamou Laye par les autorités coloniales », Bulletin de l'IFAN, série, B, tome XXXIII, no 3, juillet 1971, p. 590-641
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