- Libiamo ne' lieti calici
-
Buvons dans les joyeuses coupes
Libiamo ne'lieti calici (« Buvons dans les joyeuses coupes ») ou le Brindisi, est un ensemble vocal célèbre de l'opéra La traviata de Giuseppe Verdi. Ces lignes du librettiste Francesco Maria Piave, sur un thème de valse légère, constituent une invitation aux libations et une louange de l'amour, dans une perspective épicurienne.
Cette « chanson à boire » (brindisi), qui se situe au cours du premier acte, lors de la fête donnée par Violetta Valéry dans sa demeure parisienne, est d'abord entonné par Alfredo Germont qui porte un toast à l'amour. Le chœur des invités s'y joint puis Violetta les accompagne. Cette scène a pour fonction de mettre en lumière la relation naissante entre Alfredo et Violetta[1].
Sommaire
Livret
Livret originalTraduction en françaisAlfredo :
Libiamo, libiamo ne'lieti calici
Che la bellezza infiora.
E la fuggevol, fuggevol ora
S'inebrii a voluttà.
Libiamo ne'dolci fremiti
Che suscita l'amore,
Poiché quell'ochio
Al core onnipotente va.
Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avrà.Coro :
Ah ! Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avràVioletta :
Tra voi tra voi saprò dividere
Il tempo mio giocondo;
Tutto è follia, follia nel mondo
Ciò che non è piacer.
Godiam, fugace e rapido
E il gaudio dell’amore,
E un fior che nasce e muore,
Ne più si può goder.
Godiamo, c'invita, c'invita
Un fervido accento lusinghier.Coro :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico,
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.Violetta :
La vita è nel tripudio
Alfredo :
quando non s'ami ancora...
Violetta :
Nol dite a chi l'ignora ,
Alfredo :
e' il mio destin così.Tutti :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.Alfredo :
Buvons, buvons dans ces joyeuses coupes,
Que la beauté fleurit ;
Et que l'heure fugitive
S'enivre de volupté.
Buvons dans les doux frissons
Que suscite l'amour,
Puisque ces yeux tout-puissants
Percent le cœur.
Buvons ! l'amour, l'amour entre les coupes
Aura des baisers plus ardents.Le chœur :
Ah ! buvons ; l'amour, l'amour entre les coupes
Aura des baisers plus ardents.Violetta :
Parmi vous je saurai partager
Mes heures les plus joyeuses ;
Tout ce qui n'est du plaisir
Est folie dans le monde.
Amusons-nous, rapide et fugace
Est le plaisir de l'amour.
C'est une fleur qui naît et meurt,
Et l'on ne peut plus en jouir.
Réjouissons-nous !
De fervents et flatteurs accents
Nous y invitent.Le chœur :
Ah ! Réjouissons-nous !
Les verres, les chansons
Et les rires embellissent la nuit ;
Que dans ce paradis
Nous retrouve le jour nouveau.Violetta (à Alfredo) :
La vie est allégresse.
Alfredo (à Violetta):
Quand on ne s'aime pas encore...
Violetta :
N'en parlez pas à qui l'ignore.
Alfredo :
C'est là mon destin.Tous :
Ah ! Réjouissons-nous !
Les verres, les chansons
Et les rires embellissent la nuit ;
Que dans ce paradis
Nous retrouve le jour nouveau[2].Notes et références
- L'avant scène opéra, La Traviata, avril 1983
- Georges Thill et le soprano Vina Bovy enregistrée en 1936. Le texte est différent de cette traduction. Il existe une version chantée en français du Brindisi, par le ténor
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Air d'opéra italien
- Air d'opéra de Giuseppe Verdi
- Air d'opéra pour ténor
- Air d'opéra pour soprano
- Air d'opéra pour chœur
Wikimedia Foundation. 2010.