- Les siestes electroniques
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Les siestes électroniques
Les Siestes Electroniques est un festival musical consacré aux cultures émergentes. Principalement axée autour des musiques électroniques, la programmation se veut riche, pointue et ouverte au grand public.
L'essentiel des concerts se déroulent l’après-midi, en plein air, dans un parc en bord de Garonne (Prairie des Filtres), l’ambiance y est familiale et détendue. Ces concerts sont gratuits. Ceux-ci sont complétés par des concerts nocturnes, thématisés, souvent organisés dans des lieux atypique et qui réunissent les grandes personnalités de la musique contemporaine, ainsi que par des soirées, plus festives, des ateliers pédagogiques ainsi qu’un volet exploratoire renouvelé chaque année (multimédia, art contemporain, image, développement technologique…).
Le festival est organisé par l’association Rotation et se tient traditionnellement fin juin, à Toulouse.
Sommaire
Concept
"Le festival est né, en 2001, de la volonté de créer un espace de diffusion spécifique pour les musiques actuelles parmi les plus aventureuses, notamment les musiques électroniques les plus calmes. L’objectif primordial fut d’offrir au plus grand nombre la possibilité de découvrir des compositeurs innovants, attachants et pourtant relativement peu médiatisés. Nous avons donc décidé de présenter les artistes que nous soutenons dans un cadre original, au cœur de l’espace public, en plein air, dans un parc, en été, le tout d’accès gratuit. Il s’agissait de faire tomber certain a priori sur les musiques électroniques et la création contemporaine en générale. Nous avons pour cela inventer une nouvelle forme de diffusion et travailler sur un cadre propice à la découverte et à l'écoute." Plaquette de présentation du festival, 2008
Le festival des Siestes Electroniques est, en effet, l’un des premiers en France à avoir privilégié une écoute « horizontale », diurne, en plein air, en centre-ville. Odile de Plas décrit très bien la naissance de ce type de manifestations :
« Le somnoleur mélomane est une espèce très particulière, apparue au milieu des années 1990. […] A force d’expérience, son rituel est établi : tenue légère de vacancier, lunettes de soleil pour masquer les abus de la veille plus encore que pour se protéger des rayons du soleil, le somnoleur parcourt d’un regard lent l’étendue qui s’offre à lui et, dans un ultime effort, se choisit une place pour la journée. Il n’en bougera plus, ou presque. Quelques allers-retours à la buvette, un bras levé en l’air pour avertir les retardataires de son emplacement seront désormais ses seules activités. Sinon, il lui reste à écouter plus ou moins religieusement les concerts proposés. Souvent, il convie ses amis « rangés » - ceux qui ont des enfants – à venir le rejoindre. Tous ceux qui n’ont plus la chance de pouvoir aller en discothèque ou de courir les festivals. Ces après-midi léthargiques leur permettent d’assouvir en toute discrétion, sous couvert de sortie familiale, leur passion coupable pour ces musiques de jeunes écervelés. En l’espace de dix ans, la sieste est devenue une façon officielle et très établie d’écouter les musiques électroniques. […] Les musiques électroniques ont fait de la sieste leur meilleur avocat, au même titre que les musées d’art contemporain et les salles de concert classique. Ainsi débarrassées de leur zone d’ombre, elles sont devenues respectables. Ecoutables pour tout un public, étonné de découvrir qu’il existait des branches apaisantes. » Le Monde, 1er juillet 2006
Historique
2001 : l'association Rotation, contrainte par un manque de lieux dédiés aux musiques actuelles et de visibilité pour les musiques électroniques en particulier tente d'imposer l’idée d’un festival gratuit, en plein air, au coeur de l'espace urbain.
2002 : première édition du festival Les Siestes Electroniques. 4 week-ends sont programmés, de mi juillet à mi août (l’un d’entre eux sera annulé pour cause d'intempéries).
2003 : Les Siestes Electroniques passent de 4 à 3 week-ends, déménagent au jardin Raymond VI et la programmation s’étoffe. Sont représentés le Japon, l’Amérique du Nord et différents pays d’Europe, en particulier l’Allemagne. Le premier showcase (Ableton Live) est présenté au musée d’art moderne et contemporain jouxtant le jardin Raymond VI, Les Abattoirs.
2004 : les Siestes Electroniques passent de 3 à 2 week-ends. Le volet showcase est reconduit et deux soirées sont organisées à la Chapelle des Carmélites.
2005 : Les Siestes Electroniques sont organisées sur 2 week-ends. Le volet clubbing prend de l’ampleur, un nouveau lieu, l’auditorium Saint Pierre des Cuisines, est choisi pour y organiser des concerts dédiés au piano et la première exposition multimédia est mise en place le temps du festival.
2006 : concerts gratuits en plein-air, clubbing, exposition, showcase, atelier pédagogique pour enfants, concerts thématiques et programmation off s’enchaînent sur 2 semaines.
2007 : le festival bénéficie d'une formule plus dense, sur 5 jours de manifestations. La programmation s'étoffe encore un peu plus, s'ouvrant notamment aux personnalités fortes de la pop ou de la cosmic-disco. Les concerts en semaines prennent pour écrins la cour intérieure de la DRAC et les concerts gratuits reviennent à la Prairie des Filtres. Un partenariat est noué avec le festival berlinois club Transmediale, prémice à la création du réseau international de festivals ICAS ([1]).
2008 : la formule du festival reste sensiblement la même. La traditionnelle soirée club du samedi soir est cependant organisée dans la nouvelle salle Le Bikini.
2009 : le festival obtient le label de manifestation eco-responsable. Des ateliers pour enfants ainsi qu'une exposition d'art contemporain sont à nouveau organisés en marge des concerts. Les concerts en semaine sont organisés aux ateliers du Théâtre Garonne.
Programmation
- 2009 : Alva Noto, Suicide Club, Fukkk Offf, Ariel Pink, Anoraak, The Eternals, Para One & San Serac, Lawrence, Isolée, Dj Koze, Ghostape, Etienne Jaumet, Kim Hiorthoy, Prosumer, Half a rainbow, Dominique Leone, Larytta, Hudson Mohawke
- 2008 : Atom Heart, Tenori-On, Bertrand Burgalat, Les Shades, So So Modern, Fancy, Turzi, Sebastien Tellier, Lindstrom, Damian Lazarus, American Tourister, A Mountain of One, Milky Globe & Isan, The Emperor Machine, Mondkopf, Damon & Naomi, Dapayk & Padberg, Errorsmith
- 2007 : Para One, Superpitcher, Pascal Comelade, Sebastien Tellier, Fujiya & Miyagi, Joakim, Château Flight, Robert Henke, Appleblim, Echo, Todd Terje, Marco Passarani, Henning Specht, Pierre Bastien, Charlemagne Palestine, Xela, Angel, Anton Prize, Kammerflimmer Kollektief, Pigna People
- 2006 : Juan Atkins, Modeselektor, Ada, Justus Koehncke, Legowelt, Kevin Blechdom, Taylor Savvy, Hauscka, Marion Lambert, Daniel Wang, Tellemake, A Hawk and a Hacksaw, Toshiyuki Yasuda, Midi & Demix, Ensemble, Schneider TM, France Copland, Koyote & Goon, Electroluxe, Midaircondo, Krikor, Avia Gardner, Opiate, Juicy Panic
- 2005 : Thomas Fehlman, DAT Politics, Vladislav Delay, Agf, Marc Collin, Jan Jelinek, Sylvain Chauveau, Modeselektor, DJ Feadz, Bmx, Mike Dred, Rex The Dog, Dexima, Fedaden, Trapist, Brooks, Funckarma, Masha Qrella, Magnetophone, Phonem, Nôze, Daniel Meteo
- 2004 : Funkstörung, Richard Devine, Lusine ICL, Yoshihiro Hanno, Orchestre de chambre de Toulouse, Sink, Arovane, Suzywan, Dabrye, Donna Regina, Téléfax, Bernhard Fleischmann, Aoki Takamasa, Tujiko Noriko, Gangpol und Mit, Cabanne, D tekt, Vlador, benge, Jonas Bering, Won, Domotic, The Konki Duet, Softland, ARK, D/JYU
- 2003 : Sylvain Chauveau, VS Price, Hensley, Murcof, Colleen, Sogar, Box, Hermann & Kleine, Arco5, Del Wire, Braille & Angström Crew, Apparat, Aoki Takamasa, Miles Whittaker, Aurel, Bmx
Revue de presse
- Jouissant d'une solide estime, les Siestes électroniques ne s'endorment pas sur leurs lauriers : subtil mélange de décontraction et de stimulation, le festival toulousain continue de cultiver sa différence.
Les Inrockuptibles, juillet 2009
- Concentrées sur cinq jours, Les Siestes électroniques ne perdent rien de leur saveur, s’ouvrant à des personnalités de la pop comme Pascal Comelade ou Sébastien Tellier. On y croise le meilleur d’une electronique intelligente et dansante : Angel, projet réunissant la violoniste de Mùm, le chanteur de SchneiderTM et la moitié de Pan Sonic, Superpitcher et les immanquables Fujiya & Miyagi, auteurs du meilleur album electro de l’année.
Le Monde, juin 2007
- Depuis 5 ans, Les Siestes électroniques se développent, s'étoffent, expérimentent...
Coda, juin 2006
- Une programmation pointue, audacieuse, aventureuse, qui plus est libre d’accès.
- Les Siestes … sont l’un des festivals les plus originaux de France. C’est aussi l’un des plus pointus, avec une formidable programmation.
Les Inrockuptibles, juin 2005
- En trois ans, Les Siestes électroniques se sont imposées comme l’un des premiers rendez-vous hexagonaux en la matière.
Mouvement, juin 2004
- C’est un mini Sonar à la sauce toulousaine.
Le Monde, juin 2004
- Festival gratuit consacré aux musiques aventureuses, Les Siestes électroniques installent dans un jardin douillet le meilleur de l’électronique.
Le Temps, juillet 2003
Liens externes
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