- Les Revenentes
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Les Revenentes[1] est un récit de Georges Perec publié en 1972. Ce texte est un monovocalisme en e, c'est-à-dire qu'il est écrit en n'utilisant que la lettre e comme voyelle. Les Revenentes fut publié trois ans après son antithèse La Disparition, roman lipogrammique qui proscrivait l'usage de la lettre e.
Sommaire
Résumé
Les Revenentes traite de l'enlèvement de gemmes et du sexe en l'évêché d'Exeter.
Contrainte et libertés
Comme l'annonce son titre mal orthographié, Les Revenentes respecte scrupuleusement la contrainte que s'impose Georges Perec, au risque de s'affranchir de quelques règles de la langue française. Ainsi, selon une décision de l'Oulipo[2], le digramme « qu » est remplacé par « q » (« l'évèqe d'Exeter »). L'auteur joue sur l'homophonie, en utilisant par exemple le digramme anglais « ee » pour le son « i » (« négleegément ») ou le w pour le son « ou » (« Ce qe t'es chwette »). Perec puise également dans le vocabulaire étranger, notamment anglais (« twelve » pour douze). Ces transgressions orthographiques apparaissent progressivement dans le texte.
Le y, en tant que demi-consonne, est de temps en temps employé.
Il est intéressant de noter le parallélisme de la progression des licences que s'autorise l'auteur avec la langue française, et le fait que le texte devienne de plus en plus licencieux, voire pornographique. Est-ce voulu par l'auteur ? Ce n'est pas impossible.
Coquille
Dans l'édition de 1997, la voyelle "o" apparaît à la place d'un "e" dans le mot "moment" de la phrase originale « En ce mement, certes, t’es le chef, mets – beleeve me – ce temps est bref et je préfère être dens mes semelles qe dens tes empègnes ! »[3].
Notes
- L'orthographe correcte de « revenente » est « revenante ».
- Séance du 7 mars 1972.
- Georges Perec, Les Revenentes, Julliard, 1997, p. 81
Références
- Georges Perec, Les Revenentes, Julliard, 1997 (ISBN 2260014720)
Liens internes
Liens externes
Catégories :- Roman de Georges Perec
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- Œuvre oulipienne
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