- Les Portiques
-
Les Portiques furent une collection de livres édités en France.
Aspects éditoriaux
Collection de prestige du Club français du livre, la collection « Les Portiques » a duré approximativement de 1948 à 1979 et fut lancée par Robert Carlier qui, devant son succès, envisagea vers 1952-1953 de concurrencer la « Bibliothèque de la Pléiade » par un appareil critique, des notes développées, des variantes complètes : les œuvres de Jules Vallès en furent le prototype. La direction du Club français du livre hésita puis finalement refusa, entraînant alors le départ de Carlier à la concurrence.
À l'origine, « Les Portiques » succédait à la collection Prométhée dont le titre aurait été abandonné pour des raisons juridiques. Le nom « Les Portiques » paraît un rappel de celui des célèbres éditions Propyläen allemandes. La collection comprend plusieurs dizaines de titres (environ cent), dont beaucoup furent réédités, et se divise en :
- littérature de l'antiquité gréco-romaine : reliure skyvertex bleue.
- littérature française : reliure skyvertex grenat.
- littérature étrangère : reliure skyvertex verte.
Dans cette collection les retirages ont été fréquents, parfois à l'identique mais parfois avec un nouveau numéro, avec des chiffres considérables : 23 000 pour les Tragédies de Sophocle en 1965. Une partie des œuvres de fin de période sont des œuvres de l'Antiquité publiées avec l'accord des éditions Les Belles Lettres. Toutefois il y eut en 1975 la volonté de rajeunir la collection en lançant une sous collection nommée "Les Portiques Modernes", de présentation analogue, mais qui groupait des auteurs contemporains : Boris Vian, Malcolm Lowry, Henry Miller etc.Un des derniers volumes de la collection (?) pourrait être ainsiLe Désert des Tartares de Dino Buzzati, paru en 1976, édition particulière pour le trentenaire du Club français du livre sans no de collection et dont le tirage réservé aux adhérents fut limité à 5 000, mais il y eut après 1976 quelques rééditions de titres tirés d'autres collections du CFL.
Le symbole de la collection est une porte voûtée en perspective.
Aspects techniques
La maquette des tout premiers numéros de la collection parait avoir été assez fantaisiste puis tend à se normaliser par l'emploi systématique du caractère Futura propre au CFL pour la reliure. Dans les débuts (février 1948 à 1949 la reliure est en toile ou en percaline avec des lettres de titre de couleur différente, parfois en cuir (série optionnelle à prix plus élevé) mais beaucoup des caractéristiques de la collection sont déjà en place.
La feuille de style définitive est à partir de 1950 uniforme pour l'ensemble de la collection avec les indications de titre et d'auteur aux fers d'or sur le dos et les deux plats (police Futura), seule la couleur de reliure est distincte. La maquette générale de la collection est d'un classicisme très élégant avec ses textes composés en garamond, plantin ou baskerville. Une réaction chimique au soleil a entraîné le noircissement de certaines reliures vertes ou bleues mais le code couleur est bien celui indiqué plus haut.
Wikimedia Foundation. 2010.