- Les Enfants de Timplebach (roman)
-
Les Enfants de Timpelbach (roman)
Les Enfants de Timpelbach est un roman écrit par Henry Winterfeld, paru en 1937, adapté au cinéma par Nicolas Bary en 2008.
Résumé
« Une ville sans parents ? Le rêve ! Et pourtant, la situation n'est pas si idéale... Comment remettre le téléphone en marche, remplir le réfrigérateur, lutter contre la bande des Pirates dirigée par le redoutable Oscar? Avec un peu d'astuce, de bonne humeur et d'organisation, les enfants devraient pouvoir s'en sortir !»
Synopsis
Timpelbach est un petit village moyenâgeux semblant idyllique. Mais il ne l'est pas totalement. En effet, depuis quelques temps les enfants multiplient farces et mauvais coups contre leurs camarades et contre leurs parents. Exaspérés, ces derniers choisissent d'effrayer les enfants en les abandonnant une journée entière, en prétextant partir à tout jamais.
-
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Mais l'aventure tourne court quand les parents, perdus dans la forêt, se font arrêter par des soldats étrangers qui les accusent de tenter une invasion de leur pays.
Dans le village de Timpelbach, les enfants doivent s'organiser face à la disparition de leurs parents. Très rapidement, deux bandes adverses se créent : l'une, menée par Oscar, s'organise dans la violence, les grandes fêtes et l'excès ; l'autre, très raisonnable, s'organise avec Manfred et Marianne pour recréer une copie conforme et moralisatrice du système des parents.
Rapidement, les conflits s'intensifient entre les deux bandes, menant à une grande bataille finale sur la place du village. Les parents sont finalement libérés et leur retour est célébré dans la joie.
Analyse
Le thème du livre n'est pas sans lien avec le très célèbre Sa Majesté des mouches de William Golding : des enfants laissés seuls doivent s'organiser face à l'absence d'adultes, et deux bandes rivales se créent, l'une, regroupée autour de la figure d'un chef, dans l'excès et la violence ; l'autre dans un système démocratique raisonnable et raisonné, conforme à l'éducation qu'ont reçue les enfants.
À la différence du roman de Golding cependant, la victoire revient à la bande démocratique et organisée, les enfants disciplinés ramenant leurs camarades violents à la raison, et le conflit se résolvant sans réel drame.
L'histoire des enfants de Timpelbach se rapproche par conséquent plus d'un éloge et d'un encouragement à la morale et à la raison envers les enfants, couronné par une fin heureuse, qu'à un questionnement philosophique sur la nature profonde de l'homme.
Cependant, ce qui ressemble surtout à une fable sociale enfantine prend une toute autre portée dans le contexte des années 30, écrite qui plus est sous la plume d'un homme qui a fui le régime national-socialiste pour se réfugier en France. L'opposition entre un leader populiste et un groupe d'enfants raisonnables prenant des décisions dans le bien de tous, avec une petite touche de collectivisme et l'éloge du progrès technique, est un renvoi direct à l'histoire allemande - et européenne - du début du XXe siècle.
- Portail de la littérature
Catégories : Roman allemand | Roman paru en 1937 -
Wikimedia Foundation. 2010.