- Les 12 Salopards
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Les Douze Salopards
Les Douze Salopards Titre original The Dirty Dozen Réalisation Robert Aldrich Acteurs principaux Lee Marvin
Ernest Borgnine
Charles Bronson
Jim BrownScénario Roman :
E.M. Nathanson
adaptation :
Nunnally Johnson
Lukas HellerMusique Frank De Vol Photographie Edward Scaife Production Kenneth Hyman Société de distribution Metro-Goldwyn-Mayer Durée 150 minutes Sortie 15 juin 1967 Langue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis Les Douze Salopards (The Dirty Dozen) est un film américain réalisé par Robert Aldrich d'après l'œuvre de E.M. Nathanson, sorti en 1967.
Sommaire
Synopsis
Pendant la Seconde Guerre mondiale, quelque temps avant le débarquement, douze criminels, tous condamnés à mort ou à perpétuité, se voient proposer une mission suicide en échange d'une amnistie : attaquer un chateau en France où se sont installés une trentaine de généraux nazis et en massacrer le plus possible.
Fiche technique
- Titre : Les Douze Salopards
- Titre original : The Dirty Dozen
- Réalisation : Robert Aldrich
- Scénario : Nunnally Johnson et Lukas Heller, d'après l'œuvre de E.M. Nathanson
- Production : Kenneth Hyman
- Musique : Frank De Vol
- Photographie : Edward Scaife
- Montage : Michael Luciano
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : - 1,75:1 Couleur(Metrocolor) - Stereo - 35mm
- Genre : Drame, film de guerre
- Durée : 145 minutes
- Date de sortie : 15 juin 1967
Distribution
- Lee Marvin (VF : René Arrieu) : Commandant John Reisman
- Charles Bronson : Joseph T. Wladislaw
- John Cassavetes : Victor P. Franko
- Jim Brown : Robert T. Jefferson
- Telly Savalas : Archer J. Maggott
- Donald Sutherland : Vernon L. Pinkley
- Clint Walker : Samson Posey
- Ernest Borgnine : Général Worden
- Robert Ryan : Colonel Everett Dasher Breed
- George Kennedy : Major Max Armbruster
- Richard Jaeckel : Sergent Clyde Bowren
- Ralph Meeker : Captain Stuart Kinder
- Tom Busby : Milo Vladek
- Ben Carruthers : Glenn Gilpin
- Stuart Cooper : Roscoe Lever
- Trini Lopez : Pedro Jiminez
- Colin Maitland : Seth K. Sawyer
- Al Mancini : Tassos R. Bravos
- Robert Phillips : Corporal Carl Morgan
- Robert Webber : Général Denton
Anecdotes de tournage
- Lors du tournage, le château français (construit en dur par les décorateurs du film) s'avéra trop dangereux à faire exploser. La façade fut donc détruite et remplacée par une construction plus 'utilisable'. En effet, les spectateurs avisés peuvent remarquer que seule l'entrée du Manoir explose à la fin du film.
- En cours de tournage, l'agent de Trini Lopez tenta de renégocier le salaire de l'acteur/chanteur. Le réalisateur décida alors de supprimer purement et simplement le personnage qui meurt hors-écran.
- La MGM voulait John Wayne pour le rôle principal. Devant la volonté d'Aldrich d'engager Lee Marvin, le Duke céda la place.
- Charles Bronson était très mécontent de tourner ce film. Il ne parla presque pas à ses collègues durant le tournage.
- George Kennedy devait, lors de la préparation du film, jouer le rôle d'Arthur Maggott, le mémorable psychopathe interprété par Telly Savalas.
- Le film, bien qu'antimilitariste, a été à l'époque taxé de film fasciste. On retrouve pourtant des thèmes virulents dénonçant l'armée américaine : le personnage de Bronson est très proche de celui de Jack Palance dans Attack du même Aldrich en 1956 et aucun soldat américain ne fut pendu par les Alliés[réf. nécessaire] durant la deuxième guerre mondiale. Seuls les nazis subirent ce genre d'exécution... De plus, on entend le major Reisman lancer l'ordre d'exécuter des prisonniers allemands désarmés. Puis, au moment de s'échapper, il ordonne de brûler vifs les ennemis militaires et civils réfugiés dans les caves : "vous voulez de l'essence... vous êtes sûr ?" lui lance un de ses co-équipiers. "Pensez à vos camarades morts," répond-t-il en substance. Pendant l'entraînement du commando, on assiste à un échange entre le psychiatre et Reisman portant sur la cohésion croissante du groupe des recrues sorties du cachot et devenant petit à petit des machines à tuer pour la plus grande gloire de l'armée. "Vous êtes solidaires !" : Reisman fabrique un esprit de corps à ces criminels selon la vieille technique du bouc émissaire : Franko, l'incurable individualiste, fait un temps les frais de sa manipulation, bientôt ce seront les Allemands... De même, l'exploitation poussée jusqu'à son paroxysme des "qualités" personnelles d'individus perdus pour la société - mais "utilisables" en temps de guerre - a pu choquer. Comme si le groupe était toujours au-dessus de la personne, le propre des sociétés totalitaires, ou des pays en temps de guerre. Ironie du sort, l'armée nazie a d'ailleurs utilisé les mêmes méthodes et, de tous temps, on oriente les délinquants vers les bataillons disciplinaires que l'on retrouve en première ligne : on vide les prisons à bon compte et on fabrique des héros qui serviront d'exemple. Le chemin de la rédemption est inéluctablement miné. On remarque d'ailleurs la même idée - moins politique, plus intériorisée - dans La Horde sauvage de Sam Peckinpah : dans ce western d'anthologie, les héros n'ont aucune raison de vivre, il fallait leur donner une raison de mourir. Le mythe de la rédemption revisité par le septième art américain très imprégné de religiosité.
- Ernest Borgnine (acteur fétiche d'Aldrich) incarne un général américain cynique et finalement ignoble. Il apparaît aussi dans la première scène d'exécution du film. Non crédité, il joue le rôle du bourreau.
- Après un premier montage, on[réf. nécessaire] dit à Aldrich qu'il aurait certainement l'oscar du meilleur réalisateur, si seulement il retirait la scène où Jim Brown massacre les soldats allemands prisonniers dans les caves. Aldrich, bien sûr, refusa. Selon lui la guerre ne devait jamais être édulcorée : il dira "WAR IS HELL" (la guerre, c'est l'enfer). Aldrich n'aura jamais un seul oscar.
- Le film est considéré comme un véritable monument du film de guerre américain, mais est également un remake du film L'Invasion secrète de Roger Corman sorti en 1964. Il donnera aussi lieu à de piètres remakes.
Le plan d'attaque
Le commandant Reisman présente son plan d'attaque à ses recrues et le leur fait réciter dans une célèbre séquence. Il tient en 16 points qui donnent, dans la version française :
- 1- Arrivée au barrage routier au moment opportun
- 2- On liquide les gardes schleus
- 3- Le commando va pique-niquer dans la joie
- 4- Le commandant et Wladislaw se présentent au théâtre
- 5- Pinkley attend dehors ; s'il dit un mot il trinque
- 6- Le commandant arrime la corde lisse
- 7- Wladislaw lance le crochet sur le faîte
- 8- Jimenez connait la suite
- 9- On grimpe à la corde, couverts par le sous-off
- 10- Sawyer et Gilby sont de service
- 11- Posey garde le point 3 en attendant les bombes
- 12- Wladislaw et le commandant rejoignent la partouze
- 13- Au sommet du poteau Franko ramène sa fraise
- 14- L'heure H, Jimenez détruit la sirène, Franco coupe le téléphone
- 15- Franco vole un camion de chez Mercedes-Benz
- 16- On tire dans le tas et on file à l'anglaise
Évidemment, rien ne se passe comme prévu...
Distinctions
- Oscars du cinéma 1968 : Meilleur effets sonores et deux nominations dans les catégories meilleur second rôle (John Cassavetes) et meilleur montage (Michael Luciano)
- Golden Globes 1968 : nomination dans la catégorie meilleur second rôle (John Cassavetes)
Suites et dérivés
- Le film connaîtra trois suites sorties sous forme de téléfilms :
- Les Douze Salopards 2 (The Dirty Dozen: Next Mission) (1985), avec Lee Marvin, Ernest Borgnine et Richard Jaeckel
- Les Douze Salopards - Mission Suicide (Dirty Dozen: The Deadly Mission) (1987), avec Telly Savalas, Ernest Borgnine et Bo Svenson
- The Dirty Dozen: The Fatal Mission (TV) (1988), avec Telly Savalas et Ernest Borgnine
- Ainsi qu'une série télévisée qui ne dura qu'une seule saison :
- Les Douze Salopards (Dirty Dozen: The Series) (1988), avec Ben Murphy, John D'Aquino, Frank Marth, John Slattery et Jon Tenney
Voir aussi
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