- Lemesle (architecte)
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Michel et René Lemesle sont des sculpteurs français du XVIIe siècle, appartenant à une famille d'architectes français, originaire du Comté de Laval.
Michel et René Lemesle
En 1654, Michel Lemesle, se qualifiant du titre d'architecte, habitant à Laval au faubourg Saint-Martin, épouse Jeanne Mintier, veuve de Jean Levien les deux époux déclarent ne savoir signer. Michel Lemesle était mort avant l'année 1686.
De ce mariage étaient nés deux fils, Michel et René ; ils portent comme leur père la qualification d'architectes, mais ils paraissent s'être plutôt adonnés aux travaux de sculpture.
Michel épouse Marie Guihard, fille de Gilles Guihard, sieur de Champagne, marchand, et d'Anne Mesnage, il habite à Laval près de la Porte Renaise sa femme est veuve en 1696[1].
René, le cadet, épouse en 1686 Marie, fille de Noël Preoleau, sieur de la Grange, marchand, et de Thomasse Letort; il demeure en la maison paternelle au faubourg Saint-Martin et meurt en 1690.
Les deux frères étaient donc morts dans la force de l'âge, l'aîné ayant à peine atteint sa quarantième année. Comme les frères Langlois, ils paraissent avoir été souvent associés dans leurs travaux le 21 novembre 1690, après la mort de René, sa veuve Marie Preoleau et son frère Michel se déclarent « quittes réciproquement pour toutes les affaires que ledit Lemesle et le défunt avoient faites ensemble. »
Les Lesmesle sont d'ailleurs des disciples des Langlois comme eux et plus qu'eux ils signent leurs œuvres, usage que n'ont point adopté les Corbineau. On ne connaît point d'eux de construction d'architecture proprement dite : ils élèvent des retables et font des statues. Les travaux dont nous avons retrouvé l'attribution ont été l'objet de conventions faites au nom de Michel, l'aîné.
En 1682, le 4 août, il prend pour apprenti François Vignier pour quatre ans et huit mois il s'engage à lui fournir la nourriture, le logement, le vêtement et à lui montrer « l'estat et art d'architecte. » En 1684, le maître et l'élève sont à Beaulieu où ils commencent la construction du retable de l'église paroissiale. L'année précédente, Michel Lemesle, qui sans doute jouissait de quelque réputation, avait été appelé de Commer à Mayenne par les habitants pour la réception du bassin et de la pyramide construite par l'architecte Lemoyne pour la fontaine du Palais. Des relations s'établirent entre les deux artistes, et nous voyons bientôt Lemesle céder, par convention du 5 août 1684, à son confrère Damien Lemoyne[2], demeurant à Mayenne en la paroisse Notre-Dame, la construction des grands autels de Beaulieu et de Châlons qui doivent être terminés pour les fêtes de Pâques 1685[3]. Le retable de Beaulieu a été détruit lors de l'agrandissement du chœur.
A l'année 1686, nous trouvons une signature de Michel Lemesle apposée avec cette date sur un des petits autels de l'église de Saint-Ouen-des-Vallons. Le 26 janvier 1687, Lemesle convient avec les habitants de Sacé de leur « faire un grand maistre-autel de vingt pieds de hauteur et de quinze pieds de longueur, de bon et loyal marbre noir et tuffeau blanc »[4]. Cet autel a disparu lors de la démolition de l'église romane qui l'abritait.
Vers le même temps Lemesle construit un petit autel dans l'église de Champgeneteux. Deux ans plus tard, le 13 août 1689, Michel Lemesle, demeurant à Sainte-Gemmes-le-Robert, où sans doute il travaillait avec Langlois, s'engageait) construire « à la descharge de François Langlois et sur ses plans le grand autel de l'église de Saulges selon la convention qu'il en avait faite avec René Aveneau, sieur de la Grantière Langlois devait payer a Lemesle 20 sous par jour jusqu'à l'achèvement de l'œuvre. Jules-Marie Richard attribue à Michel Lemesle, le retable du maître-autel de chapelle de Pritz près de Laval, avec de grandes probabilités, car les statues de Saint-Pierre et de Saint-Paul sont signées de lui[5].
René Lemesle avait laissé un fils, René, qui entre en 1701 comme apprenti chez Pierre Houdault, maitre chirurgien, lui aussi fils d'architecte René est alors âgé de quatorze ans, et sa mère habite Pouancé[6]. Michel laissait une fille âgée de vingt-six ans en 1714, année de son mariage avec Jean Marchais, marchand tissier[7].
Une autre branche de la famille Lemesle s'adonne au XVIIe siècle à l'art de l'orfèvererie, les Lemesle de la Maisonneuve occupent un des premiers rangs parmi les membres de la communauté des orfèvres lavallois.
Notes et références
- cimetière de la Trinité, dans un cercueil de bois, et désire que ses obsèques soient celles « d'un pauvre ». Dans son testament du 19 octobre 1700, elle demande à être inhumée près de son mari au
- Dans cet acte, son nom est écrit le plus souvent Le Moineau.
- L'architecte mayennais doit se conformer au plan arrêté par Lemesle celui-ci lui payera 310 livres et lui donnera un compas de cuivre ouvrant de sept pouces, un pied-de-roy, un porte-crayon de cuivre et une paire de ciseaux Lemoyne s'oblige à employer François Vignier, dont le travail est estimé à 9 sous par jour, à déduire de la somme que Lemesle lui a promise
- Il devait comprendre quatre grandes colonnes et deux petites, deux niches latérales et une autre placée au sommet, et dans ces niches le sculpteur était tenu de faire trois figures habillées, « sçavoir dans la petite niche du haut une figure de sainct Hippolyte habillé en cavalier du costé de l'évangile, la ligure de sainct Laurent habillé en diacre, et de l'aultre costé la figure de saincte Anastaize habillée en vierge, lesdites figures peintes et dorées parfaitement. » Ces statues étaient de tuffeau. Lemesle devait aussi faire « un tabernacle audit autel, composé de deux colonnes du même marbre de quinze pouces de haulteur avec autant d'ornements qu'il y en aura à l'amortissement dudit autel, avec une porte sur laquelle il y aura une teste de chérubin en bosse. » Le prieur de Sacé, Jean de Baigneux, se réservait cependant de substituer à ce projet un tabernacle semblable à celui que Lemesle venait de terminer pour l'église de Châlons. Pour ce travail l'artiste devait recevoir 530 livres tournois, une pipe de cidre et le logement la pierre, la chaux et le sable lui étaient fournis il avait à sa charge le tuffeau et le marbre, le transport depuis Laval était fait aux frais de la fabrique.
- de la façon suivante celle de saint Paul, LEMESLE F, celle de saint Pierre, MEMESLLE F. Deux phototypies reproduisent l'ensemble de l'autel et la statue de Saint Paul (Bulletin de la Mayenne, t. XXII, p. 148, 149.
- L'apprentissage doit durer trois années René Lemesle payera 100 livres, il « se fournira de tous outils et instruments.
- Parmi les témoins au contrat figurent son cousin René devenu maître barbier, François Vignier, architecte, et Catherine Devernay sa femme, « proches parents de la future épouse ».
Source
- Jules-Marie Richard, Les constructeurs de retables, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, 1906.
Catégorie :- Sculpteur français du XVIIe siècle
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