- Le Vieux qui lisait des romans d'amour
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Le Vieux qui lisait des romans d'amour (Un viejo que leía novelas de amor) est un roman chilien de Luis Sepúlveda, publié originellement en espagnol en 1992 et traduit la même année par François Maspero pour les Éditions Métailié.
Le cadavre d'un homme est retrouvé sur une pirogue, en pleine forêt amazonienne, et les habitants d'El Idilio accusent aussitôt les indiens. Antonio José Bolivar reconnait pourtant là l'œuvre d'un félin. Ce passionné de romans d'amour va s'enfoncer dans la forêt, à la poursuite de la bête.Sommaire
Résumé
Antonio José Bolivar Proañole bete de l'histoire (car il a été dans la brigade Simón Bolívar) vivait dans une grande ville de la Cordillère des Andes. Mais, pour sa femme (Dolores Encarnacion del Santisimo Sacramento Estupiñan Otavalo), ils déménagèrent pour s'installer sur les rives du Nangaritza près d'El Idilio. Celui-ci, avec les autres Shuars, apprit à Antonio les secrets de la jungle, mais, malheureusement, Nushiño fut abattu par un chercheur d'or. Antonio José Bolivar tua celui-ci, mais pas à la manière traditionnelle des Shuars, et fut chassé de la tribu. Quelques années passèrent et un gringo ayant tué les petits d'une femelle ocelot est amené mort par des Shuars. Le maire surnommé "Limace" accusa immédiatement les indigènes, mais Antonio José Bolivar réussit à le convaincre que ce n'est pas l'action des Shuars mais celle d'une bête enragée. Antonio José Bolivar dut donc partir avec quatre hommes du village et la « Limace » chasser la femelle ocelot qui avait déjà fait plusieurs victimes. Après quelques jours de marche, le maire proposa à Antonio José Bolivar de s'occuper de la bête seul. Après avoir suivi la femelle ocelot jusqu'au mâle, souffrant, et l'avoir achevé, une longue lutte surtout consacrée à la découverte de la stratégie de l'adversaire, le vieil homme en sort finalement vainqueur. Il rejoint donc le village pour reprendre la lecture de ses romans d'amour.
Les personnages
- Antonio José Bolivar Proaño : le véritable héros de ce récit qui va pourchasser tout au long du récit le jaguar (ocelot).
- Dolores Encarnacion : la femme de Antonio José Bolivar morte dans le récit avant la première page; nous savons peu d'elle hormis les souvenirs que nous transmet son mari.
- Nushiño : l'ami de Antonio José Bolivar il meurt tué par un chercheur d'or au cours du récit.
- Le maire (dit « la limace ») : surnommé ainsi a cause de sa transpiration.
- Le dentiste : il apporte des romans d'amour à Antonio José Bolivar.
- La femelle ocelot
- Les Shuars : peuple indigène qui apprennent à Antonio la vie dans la jungle, boucs émissaires accusés de tous les meurtres ils sont très respectueux de la nature.
- Les Jivaros : Peuple indigène au départ mais qui, attirés par la culture des gringos s'éloignent peu à peu de la foret .
Adaptation cinématographique
Le roman a été adapté au cinéma en 2001 par Rolf de Heer. Richard Dreyfuss tient le premier rôle et est accompagné, entre autres, par Timothy Spall et Hugo Weaving. D'après les critiques, les personnages sont très bien représentés.
Passage important du livre
Tout au long du livre, on peut deviner le caractère d'Antonio José Bolivar. A la dernière page, après qu'il a tué la femelle ocelot à l'aide d'une carabine, une phrase résume bien son esprit: "Antonio José Bolivar ôta son dentier, le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo, responsable de la tragédie, le maire, les chercheurs d'or, tous ceux qui souillaient la virginiité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d'un coup de machette, s'y appuya, et prit la direction d'El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d'amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarerie des hommes.". En effet, il était le mieux placé pour attraper la femelle qui tuait les hommes les uns à la suite des autres, de par sa connaissance de la forêt, de sa patience, de son intelligence et sa faculté d'anticiper les choses. Mais il n'acceptait pas l'idée de tuer la bête, ou en tout cas, il regrettait son acte qui avait été si simple à accomplir grâce à la carabine, juste après la mort de l'animal tant convoitée des autres personnes du village.
Publications en français
- 1992 : Éditions Métailié, collection « Suites ».
- 1994 : Éditions du Seuil, collection « Points ».
- 1995 : Éditions du Seuil, collection « Points ».
- 1996 : Éditions du Seuil, collection « Points ».
- 1997 : Éditions du Seuil, collection « Points ».
- 2003 : Éditions À vue d'œil.
Distinctions
Catégories :- Roman paru en 1992
- Roman chilien
- Roman de langue espagnole
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