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Anciens magasins Waucquez
Anciens magasins Waucquez Présentation Période ou style Art nouveau Type Magasin Architecte Victor Horta
Charles VeraartDate de construction 1903 - 1906 Destination initiale Magasin Géographie Latitude
Longitude[1] Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Commune Bruxelles Géolocalisation sur la carte : Belgique Monument - Monuments par pays modifier Les Anciens magasins Waucquez abritent actuellement le Centre belge de la bande dessinée situé rue des Sables, 20 à 1000 Bruxelles.
(Architectes Victor Horta et Charles Veraart ; rénovation : architectes Pierre Van Assche, Yves Frateur, Jean de Salle et csts.)
Avec l’ancienne joaillerie Wolfers frères à la rue d’Arenberg, les anciens magasins Waucquez sont les seuls qui subsistent de l’architecte Victor Horta, inventeur de l’Art nouveau à Bruxelles. Les grands magasins « À l’Innovation » de la rue Neuve et le Grand Bazar Anspach ont malheureusement été détruits.
Sommaire
Magasin de commerce en gros de tissus
Si Charles Waucquez confie, en 1902, à Victor Horta la mission de construire un nouveau magasin pour abriter son commerce en gros de tissus, c’est parce que son immeuble de la rue de l’Étuve est en cours d’expropriation pour permettre la prolongation de la rue du Lombard. Il a hérité, avec ses frères, de la société Delatre-Waucquez qui a été fondée par leur père Jean-Baptiste Waucquez (1818-1871) avec la famille de son épouse.
Le choix de la rue des Sables est motivé par la proximité de la future jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi. La perspective de la reconstruction d’un quartier autour de cet axe ne peut qu’attirer les commerces à une époque où le transport de marchandises emprunte très majoritairement la voie ferrée.
L’architecture, qui suit la typologie du grand magasin de l’époque – espaces de vente avec vide central sous verrière et escalier monumental – a été conçue avec le souci de créer un cadre représentatif propre au commerce de gros. L’édifice, construit entre 1903 et 1906, a l’allure d’un palais baroque qui annonce le retour à la tradition. Plusieurs indices tentent à prouver qu’il a été achevé par un collaborateur du maître, Charles Veraart. Celui-ci a d’ailleurs ajouté, en 1912-1913, plusieurs mezzanines et l’éclairage électrique.
Un palais baroque
La façade monumentale en pierre blanche sur soubassement de pierre bleue doit sa sobriété à sa plasticité rigoureuse. Légèrement concave, elle est développée de manière symétrique par rapport à un axe central. Elle reproduit dans la pierre les grands arcs de la salle de café de l’ancienne Maison du Peuple à Bruxelles. Plusieurs détails donnent à la pierre une vitalité si caractéristique des œuvres d’Horta : les travées répétitives sont rythmées par des lésènes sur socle réunis par des arcades surbaissées au tracé sinueux. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont protégées par des grilles en fer forgé aux motifs de palmettes. Les bouches d’aération des allèges ont également une forme raffinée.
L’espace intérieur, continu et aéré, se compose de deux niveaux reliés par une cage d’escalier centrale. L’espace central de prestige s’ouvre sur un hall à colonnes classiques, ouvert sur l’étage supérieur recouvert de deux vastes coupoles vitrées. Devant l’escalier, un réverbère en fer et granit comprend plusieurs bras supportant des boules en opaline. Le sol est composé de mosaïques de marbre, bordé d’un motif floral continu identique à celui des vitraux qui entourent les vitres des plafonds à voussettes.
Autour, les surfaces destinées au stockage et à la vente, équipées de cloisons métalliques vitrées ou en bois, sont rythmées par une ossature métallique apparente sur colonnettes en fonte à chapiteau typique qui ménage la lumière. La décoration est volontairement sobre. L’ossature métallique est simplement recouverte d’une peinture antirouille.
Centre belge de la bande dessinée
À la mort, sans héritiers, de Charles Waucquez, les magasins ont été cédés à un grossiste, J. Verbreckt, qui renonce à la location en 1965. Les héritiers tentent, en vain, de vendre l’immeuble. Malgré le classement de certains éléments en 1975 grâce à l’action opiniâtre de l’architecte Jean Delhaye, l’immeuble vide se dégrade inexorablement, victime des intempéries et du vandalisme.
L’idée de réaffecter le bâtiment au Centre belge de la bande dessinée, fondé en 1984 par Guy Dessicy et Jean Breydel, fait lentement son chemin grâce à un groupe de travail réuni à l’initiative de la Commission française de la culture de l’Agglomération bruxelloise. Celui-ci est à l’origine du rachat du bâtiment par l’État belge. Une première tranche de travaux de conservation est alors entreprise sous la direction de Pierre Van Assche (bureau Cooparch) et Jacques-Yves Frateur. Façades, toitures et verrières sont restaurées pour arrêter la dégradation du bâtiment. Cette première phase, terminée en 1988, se poursuit par le réaménagement intérieur et les équipements pour permettre l’inauguration du Centre le 6 octobre 1989.
Dans un souci d’une restitution fidèle des qualités spatiales de l’immeuble, les éléments architecturaux caractéristiques de l’œuvre de Victor Horta ont été restaurés tandis que des transformations, contemporaines mais en accord avec les rythmes du bâtiment, ont été apportées pour l’adapter à sa nouvelle affectation.
Accès
Descendre aux stations de métro : Botanique ou Rogier. Références
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