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Le Père prudent et équitable
Le Père prudent et équitable Illustration de Bertall.
Auteur Marivaux Genre Comédie Pays d'origine France Lieu de parution Limoges et Paris Éditeur Pierre Huet Date de parution 1712 Le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe, est une comédie en un acte et en vers de Marivaux, rédigée vers 1706 et imprimée, en France et à l’étranger, en 1712. Elle ne fut jamais représentée.
Genèse
Premier essai littéraire de Marivaux, qui s’essaya fort jeune au théâtre, on parlait un jour devant lui, alors qu’il était encore au collège, de la difficulté de faire une comédie. Marivaux soutint, avec la présomption de son âge et de son caractère, que la chose n’était pas aussi difficile qu’on le prétendait. Mis au défi d’en faire une, il apporta, une huitaine de jours après, le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe, comédie de collégien qu’on jette ordinairement au feu dès qu'on en a fait d’autres, mais qu’on connait car Marivaux la conserva et la fit imprimer dans ses Œuvres.
Personnages
- Démocrite, père de Philine.
- Philine, fille de Démocrite.
- Toinette, servante de Philine.
- Cléandre, amant de Philine.
- Crispin, valet de Cléandre.
- Ariste, bourgeois campagnard.
- Maitre Jacques, paysan suivant Ariste.
- Le Chevalier de la Minardinière.
- Le Financier.
- Frontin, fourbe employé par Crispin.
Thème
Il s’agit d’éconduire divers prétendants à la main de la jeune Philine pour la conserver à Cléandre qu’elle aime. C’est Crispin, valet de Cléandre, l’amant aimé, qui se charge de la besogne. Les prétendants sont au nombre de trois : Ariste, un propriétaire campagnard, un chevalier riche de son épée, et un financier assez mal partagé sous le rapport de l’éducation. À l’un, Crispin présente, comme étant la demoiselle à marier, Toinette, sa femme de chambre, qui le scandalise par la hardiesse de ses propos. Puis il se présente lui-même à la jeune fille comme étant le propriétaire campagnard ; il la trouve trop parée et l’avertit que lorsqu’elle sera sa femme, il lui faudra prendre des sabots et des habits de ménage.
Au financier, Crispin confie, sous le sceau du secret, que le père et la fille sont épileptiques. Il se déguise ensuite en femme et prétend être la femme légitime du chevalier, qui n’a pas le droit, dès lors, d’aspirer à la main de la jeune fille. Mais il a mal pris ses précautions, il est surpris, et forcé d’avouer ses fourberies. Il n’en triomphe pas moins, car l’amoureux a gagné un procès qui le rend plus riche que ses rivaux, et Démocrite, le père prudent et équitable, n’hésite plus à lui donner sa fille.
Références
- (en) Alfred Cismaru, « Molière’s Influence on Marivaux’s Le Père prudent et équitable », South Atlantic Bulletin, May 1972, n° 37 (2), p. 23-28.
Source
- Jean Fleury, Marivaux et le marivaudage, Paris, Plon, 1881, p. 12-3
Liens externes
- Le Père prudent et équitable sur le site CÉSAR
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Catégorie : Pièce de théâtre de Marivaux
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