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Jean-Yves Lafesse
Jean-Yves Lafesse, né le 13 mars 1957 à Pontivy, de son vrai nom Jean-Yves Lambert, est un humoriste français. Il est connu pour ses canulars téléphoniques et ses gags auprès des passants dans la rue.
Sommaire
Biographie
Jean-Yves Lafesse connaît une enfance agitée. En 1974 il quitte la Bretagne et vit quatre ans d'aventures de Paris à Djibouti, en passant par l'Italie et l'Angleterre où il se retrouve punk en 1976. Il passe son bac, suit ses études de lettres et de cinema de 1978 à 1981. Sa carrière commence alors avec l'avènement des radio libres en 1981 : il fait ses débuts en tant qu'animateur sur Carbone 14. C'est ensuite sur radio Nova qu'il commence ses fameuses impostures en 1984. Europe 1 et canal + le font sortir des media underground dès 1985. Pendant des années les auditeurs guetteront du coin de l'oreille les innombrables aventures téléphoniques de M.et Mme Ledoux. les téléspectateurs eux se régaleront de ses impostures dans la rue, où il piège les passants et les plonge dans les délires de son cru. Il lance alors ses deux fameux "Pourvu qu'ça dure!" et "ça peut pas durer!" Lafesse ne parle jamais de rire, mais de fou rire. C'est son but, son credo, il va le traquer parfois à l'extrême. Puis en 2000, il se réfugie dans un camion étrange, qu'il baptise, Uniqueaumonde.com. Les passants se font convier à y entrer pour découvrir les merveilles de ce camion où trône sa majesté Internet, sans modem, sans ordinateur. En réalité Lafesse, sous le pseudo de Jo Quartz, les piège, dans 10 mêtres carrés, sous l'oeil de 5 cameras. Et c'est énorme.
Il a joué dans 5 films Français et a réalisé plus de 150 films publicitaires pour Coca Cola, Citroën, Volkswagen, EDF, etc. La plus repérable étant celle pour la viande de bœuf en 2004 et 2005 (5 spots). Il a écrit Les grandes impostures téléphoniques en 1994 et Petit précis De l'imposture en 1996.
Les affaires
Après avoir fait assigner par ses avocats un webmaster qui utilisait 15 de ses sketchs mis en ligne pour renvoyer les internautes vers des sites pornos payants, puis un autre qui gagnait de l'argent via la publicité en utilisant une nouvelle fois ses vidéos sans demander son autorisation, il a obtenu de la justice des dommages-intérêts. Par contre, il a demandé lui même la relaxe pour trois jeunes internautes qui n'avaient pas réalisé qu'ils avaient lié le sort de leur site à celui de l'industrie pornographique.
Le 15 juin 2007, il assigne en justice les sites YouTube, Dailymotion et MySpace a qui il réclame respectivement 8 millions d'euros, 1,5 millions d'euros et un rappel à l'ordre pour diffusion illégale de certains de ses sketches. D'autres assignations sont déjà en préparation ainsi que quelques actions au pénal. Lafesse a toujours clamé haut et fort que ces poursuites ne visaient pas les internautes, mais les majors du web, à qui il reproche de s'enrichir sans avoir même cru bon d'examiner le droit des auteurs. Le 7 juillet 2007, il a gagné son procès contre le site de vidéo MySpace. Concrètement, le site Internet a dû verser 61 000 euros à l´humoriste pour avoir laissé diffuser gratuitement ses sketches sans son autorisation. La société américaine a également été condamnée à supprimer la page Internet litigieuse sur laquelle les sketches étaient diffusés. Mais Jean-Yves Lafesse avait « une date limite » d'envoi à la société MySpace aux États-Unis afin de laisser le temps au site de préparer sa défense, qu'il n'a pas respectée. Par conséquent, « et pourvu que ça dure », l'homme voit son assignation annulée par la cour d'appel estimant que les droits de la défense et le principe de la contradiction n'ont pas été respectés .
La condamnation de MySpace en référé n'est donc pas valable et Jean-Yves Lafesse doit verser au site 5 000 euros au titre des frais de procédure.
Le 18 décembre 2007, il a été débouté par le tribunal de grande instance de Paris de son action contre Dailymotion[1] pour défaut de qualité à agir. Il a, en outre, été condamné à verser 10 000 euros au titre de remboursement des frais de justice engagés par la société Dailymotion. Il a, dans un premier temps, fait appel de cette décision. Puis, il a retiré cet appel pour, de nouveau porter cette affaire devant le tribunal de grande instance de Paris. En effet, l'autorité de chose jugée ne s’appliquant qu’aux questions de fond, un demandeur auquel a été opposée une fin de non recevoir pour défaut de qualité à agir peut de nouveau assigner les mêmes parties s’il prouve sa qualité.
Ce nouveau jugement a été rendu le 15 avril 2008[2]. Les juges n'ont pas accueilli sa demande visant à faire condamner Dailymotion en tant qu'éditeur, mais ils ont estimé que ce site avait engagé sa responsabilité d'hébergeur en ne retirant pas promptement les contenus illicites. Le tribunal de grande instance de Paris a donc condamné Dailymotion à payer 5 000 euros de dommages-intérêts à l'humoriste.
Selon le site du Parti breton, Jean-Yves Lafesse a apporté son soutien à la liste "La Voix de la Bretagne en Europe" lors des élections européennes de juin 2009.
Canulars téléphoniques
- Les impostures 1991
- C'est pas possiiible ! 1993
- L'album des impostures : grandiose 1995
- L'album des impostures : sublime 1995
- À fond Lafesse ! 2001
- Lafesse gauche, Lafesse droite - Volume 2 2008
Sketchs / DVD
- Pourvu que ça dure ! / Ça recommence… (1998)
- Plus loin dans Lafesse / Les yeux dans Lafesse (2000)
- Lafesse à poil (2002)
- Lafesse refait le trottoir (2004)
- Lafesse dans la rue - Les Impostures / C'est pas possiiible (2004)
- Lafesse Unique au monde.com (2004)
- Lafesse dépasse les bornes (2006)
- Lafesse gauche, Lafesse droite (2006)
- Lafesse dans l'camion ! (2007)
- Les Ledoux "enfin" (2007)
- Lafesse aux trousses (2007)
- Lafesse gauche, Lafesse droite - Volume 2 (décembre 2008)
- La réouverture de Lafesse (novembre 2009)
Apparitions au cinéma
- 1990 : Baby Blood d'Alain Robak
- 1998 : Comme une bête de Patrick Schulmann
- 1999 : Chili con carne de Thomas Gilou
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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