- Lady Eve
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Un cœur pris au piège
Un cœur pris au piège Titre original The Lady Eve Réalisation Preston Sturges Acteurs principaux Barbara Stanwyck
Henry FondaScénario Preston Sturges Musique Sigmund Krumgold
Clara EdwardsCostumes Edith Head Photographie Victor Milner Montage Stuart Gilmore Production Paul Jones Société de production Paramount Pictures Société de distribution Paramount Pictures Genre Screwball comedy Durée 94 minutes (1 h 34) Sortie États-Unis
25 février 1941
France
10 décembre 1946Langue(s) originale(s) Anglais Pays d’origine États-Unis Un cœur pris au piège (The Lady Eve) est un film américain de Preston Sturges sorti en 1941.
Brillante satire sur la guerre des sexes et le monde des milliardaires, Un cœur pris au piège est l’un des derniers feux de la Screwball comedy, genre qui connut son apogée dans les années trente.
Classique de la comédie hollywoodienne, le film mélange les gags burlesques à l’humour sophistiqué servis par des dialogues bien enlevés, le tout mené par deux comédiens au meilleur de leur forme Barbara Stanwyck et Henry Fonda.Sommaire
Synopsis
Sur le bateau qui le ramène à New York après un voyage en Amazonie, un riche et naïf Américain, Charles Pike, fils du roi de la bière, constitue une proie toute trouvée pour Jean Harrington, séduisante aventurière partie à la pêche au mari. La rencontre se mue vite en idylle mais, à la suite d’un malentendu, le couple se sépare en très mauvais termes. Jean décide de se déguiser et de se faire passer pour une ressortissante britannique. Ainsi travestie, elle s’emploie à tourmenter Charles.
Fiche technique
- Titre : Un cœur pris au piège
- Titre original : The Lady Eve
- Réalisation : Preston Sturges
- Scénario : Preston Sturges d’après une histoire de Monckton Hoffe
- Production : Paul Jones
- Société de production : Paramount Pictures
- Photographie : Victor Milner
- Musique : Sigmund Krumgold, Clara Edwards
- Direction artistique : Hans Dreier et Ernst Fegté
- Costumes : Edith Head
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Noir et blanc
- Genre : Comédie
- Durée : 97 minutes
- Date de sortie : États-Unis 25 février 1941
Distribution
- Barbara Stanwyck : Jean Harrington/Lady Eve Sidwich
- Henry Fonda : Charles Pike
- Charles Coburn : le colonel Harrington
- Eugene Pallette : Horace Pike
- William Demarest : Ambrose Murgatroyd
- Eric Blore : Sir Alfred McGlennan Keith
- Melville Cooper : Gerald
- Martha O'Driscoll : Martha
- Janet Beecher : Janet Pike
- Robert Greig : Burrows
- Dora Clement : Gertrude
- Luis Alberni : Emile
- Jimmy Conlin (non-crédité) : Le troisième steward
Autour du film
- Redécouvert en Europe grâce à des rétrospectives et des reprises de ses films dans les années quatre-vingt,[1] Preston Sturges avait été « sinon oublié, du moins perdu de vue »[2] dès la fin de sa carrière.
Un cœur pris au piège est son troisième film. C’est grâce au succès de Gouverneur malgré lui, son premier film, pour lequel Sturges a gagné l’Oscar du meilleur scénario original en 1941, qu’il put mettre en chantier Un cœur pris au piège.[3] En effet, la Paramount, n’attendant même pas que son deuxième film soit distribué, lui confie la mise en scène d’un autre de ses scénarios. Le réalisateur va alors bénéficier d’un budget important et d’une distribution de premier plan.[3]
Sturges avait commencé à écrire ce scénario, dès 1938, à Reno.[4] Intitulé « Two Bad Hats » et basé sur une histoire de Monckton Hoffe, le synopsis de départ est axé sur les personnages de deux tricheurs à bord d’un paquebot, un scénario qui va évoluer en cours d’écriture. « J'ai suivi mes habitudes : j'ai oublié l'histoire initiale » déclarera Preston Sturges.[5] C’est l’une des rares fois où le réalisateur ne travailla pas sur son propre synopsis.
Sturges pense immédiatement à Claudette Colbert pour le rôle féminin,[6] celle-ci n’est pas libre.[5] Le script passera ensuite dans les mains de Madeleine Carroll, Paulette Goddard, Joel McCrea et Fred MacMurray, mais Preston Sturges va imposer ses choix à la Paramount : Barbara Stanwyck et Henry Fonda.[6] Ce dernier sera emprunté à la 20th Century Fox.[3] L’acteur, alors que son rôle dramatique dans Les Raisins de la colère est encore dans toutes les mémoires, va enthousiasmer la critique de l’époque avec sa prestation comique d’un personnage timide et benêt.[3] Quant à Barbara Stanwyck, tout aussi louangée, avait pourtant dit à Preston Sturges : « Je ne suis pas faite pour la comédie. » Il répondit : « Ça ne fait rien. Vous allez en faire une. »[5]
Leur brillante interprétation[7],[8] est salué comme une révélation en matière de comédie et pourtant les deux acteurs ne sont pas à leur coup d’essai en matière de comédie.[3] Ils ont déjà tourné ensemble dans Miss Manton est folle, une comédie policière et Barbara Stanwyck venait d’incarner une voleuse incorrigible dans une comédie de Mitchell Leisen, L’Aventure d’une nuit, sur justement un scénario de Sturges.
- Le film est autant un succès public que critique. Bosley Crowther, critique du New York Times écrivit : « C'est la meilleure comédie, un bijou d'absurdité, depuis « New York-Miami. »[5] Howard Barnes, du New York Tribune verra « un chef-d’œuvre du non-sens ».[3] Un cœur pris au piège a été élu meilleur film de l'année par le New York Times, et a été classé parmi les dix premiers films au box office.[9]
- Un cœur pris au piège figure dans une liste de films désignés « culturellement signifiant » par la Bibliothèque du Congrès et sélectionnées pour préservation au National Film Registry[10]
- Le début de tournage eu lieu le 12 octobre 1942 et dura 41 jours.[6] La scène d’ouverture dans la jungle se tourna au lac Baldwin, du Los Angeles County Arboretum et au Jardin botanique à Arcadia, en Californie.[11]
- Un remake a été tourné en 1956, Millionnaire de mon cœur (The Birds and the Bees) réalisé par Norman Taurog avec Mitzi Gaynor et David Niven.
Récompense
- Ce film fut nommé aux Oscars 1941 (décernés en 1942) pour la meilleure histoire originale.
Notes et références
- ↑ 50 ans de cinéma américain par Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier – Éditions Nathan - 1991, 1995 - (ISBN 2-258-04027-2)
- ↑ Pierre Kast – Positif n°281-282
- ↑ a , b , c , d , e et f Le cinéma Grand histoire illustrée du 7e art – volume 3 – 1982 - Éditions Atlas
- ↑ Imdb
- ↑ a , b , c et d Le Nouvel Observateur - Nº333/2226 - 05 Juillet 2007
- ↑ a , b et c La comédie américaine - Patrick Brion - 1998 - Éditions de la Martinière - (ISBN 2-7324-2388-2)
- ↑ Dictionnaire du cinéma - les films - Jacques Lourcelles - Éditions Robert Laffont – 1992 – (ISBN 2-221-09112-4)
- ↑ Le guide du cinéma - sous la direction de Pierre Murat – Télérama hors série - Éditions 2009 - (ISBN 978-2-914927-09-3)
- ↑ Tcm.com
- ↑ (en) Liste des films sélectionnés pour préservation au National Film Registry sur le site de la Bibliothèque du Congrès.
- ↑ Wikipedia anglais
Voir aussi
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