- La roue rouge
-
La Roue rouge
La Roue rouge est une œuvre littéraire d'Alexandre Soljenitsyne. Ce très long roman historique de plus de six mille pages ayant la double ambition de mettre en lumière les mécanismes de la Révolution russe, et de constituer un équivalent, au XXe siècle, de Guerre et Paix de Léon Tolstoï
L'architecture de La Roue rouge, est, à tous les égards, particulière. Prenant conscience du caractère considérable des événements, Soljenitsyne prit le parti de découper son roman en nœuds. Ce sont donc des points nodaux précis, qui représent des moments où toutes les tendances historiques présentes se croisent, de telle sorte que l'on puisse déduire de la succession de ces points, la courbe de la révolution russe.
Rédaction
La rédaction de La Roue rouge s'étend sur plus de cinquante ans : l'œuvre ayant préoccupé Soljenitsyne durant la plus grande partie de son existence. Les premiers chapitres ont en effet été rédigé dès 1936, alors que l'écrivain n'avait pas vingt ans.
Composition
L'œuvre se compose de quatre nœuds :
- Août 1914, qui fait le récit de l'échec de l'offensive militaire russe en Prusse-Orientale, au début de la première guerre mondiale. À un point du roman l'on assiste à de vastes flash-backs concernant, entre autres l'assassinat de Piotr Stolypine.
- Octobre 1916, c'est le seul nœud qui ne soit pas lié à un événement de grande envergure. Il s'agit en effet d'un tableau de la Russie à quelque mois de la révolution, ce qui permet d'expliciter les mécanismes futurs de celle-ci.
- Mars 1917
- Avril 1917
L'ambition originelle de Soljetnitsyne était d'écrire trois à dix nœuds supplémentaires, de telle sorte que son roman eût pu se prolonger jusqu'en 1922, soit jusqu'à la fin du processus révolutionnaire. Il a finalement considéré que son œuvre était achevée à la fin de Avril 1917 : toutes les causes de la révolution étant, selon lui, mises en évidence. Georges Nivat, principal traducteur français de Soljenitsyne, y voit plutôt l'aveu d'un « échec de génie » : celui de n'avoir pas su mettre en évidence la cause précise de la Révolution russe : « Ni la raison, ni le pardon ne gouvernent plus le monde. Le récit se brise. Et nous restons sur la brisure de cet échec de génie. »[1]
Références
- ↑ Georges Nivat, Le Phénomène Soljenitsyne, page 362
Catégories : Roman historique | Roman russe
Wikimedia Foundation. 2010.