- La confrérie des fous
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Le Quatuor
Le Quatuor est un ensemble musical humoristique créé en 1980[1].
Le groupe est composé de Jean-Claude Camors (compositeur) (violon) - Laurent Vercambre (violon) - Pierre Ganem (alto) - Jean-Yves Lacombe (violoncelle). Ces quatre virtuoses, également chanteurs, enchaînent sur un rythme endiablé et sans transitions des morceaux des styles les plus variés, classique, jazz, variétés, pop, etc. C'est le prolongement du groupe La Confrérie des Fous.
Sommaire
La Confrérie des Fous
Créée par Laurent Vercambre, la Confrérie des Fous est un groupe original représentatif du folk « délirant » de la fin des années 70. Ses musiciens élaborent un folk rock, teinté de musique ancienne.
Créée autour d'un concept, celui des fêtes de fous du Moyen Âge, durant lesquelles la folie devenait légale, la formation est à géométrie variable. Elle comprend au minimum 8 personnes sur scène, 12 sur l'unique album enregistré par le groupe. Parmi ceux-là figurent le bassiste du folk Gérard Lavigne, le violoniste et guitariste électrifié Patrick Le Mercier, le batteur Jean-François Leroi, l'accordéoniste Serge Desaunay (voir La Chifonie) et aussi Hugues de Courson (flûte à bec, trombone à coulisse), qu'il connaît bien pour avoir joué à ses côtés dans Malicorne. Ce dernier sortira l'album de La Confrérie des Fous en 1979 sous son propre label, Ballon Noir.
Les « femmes du folk » que sont Emmanuelle Parrenin, Evelyne Girardon dite Beline venue de La Bamboche, et Valérie Terrell d'Equinoxe, réalisent pour l'occasion un important travail vocal, indépendamment des autres musiciens. Laurent Vercambre gère, de son côté, les parties instrumentales et l'interprétation des chansons. Notons au passage l'irruption d'un quatuor à cordes, dans lequel figurent déjà Laurent Vercambre et Pierrot Ganem au violon.
En cela, La Confrérie des Fous préfigure le futur Quatuor à Cordes monté par les deux violonistes au début des années 80. Pour Jacques Vassal, la Confrérie des Fous est une « sorte de super groupe plus ou moins folklomédiévo-rythmico-électrico-quatuor à cordes ». ; le journaliste s'avoue incapable de classer le groupe dans une quelconque catégorie musicale.
L'album enregistré par cette association de musiciens déchaînés est original de par le thème choisi et les textes. Dans l'ensemble, paroles et musiques sont signées Laurent Vercambre, exception faite de quelques morceaux traditionnels ou anciens. À la fois sombre et révolté, le disque évoque tout au long des plages et des chansons, une société où l'homme n'est rien d'autre qu'un pion. En somme, il s'agit d'un groupe avant tout « expérimental », de recherche, traduisant la volonté de certains folkeux — et pas n'importe lesquels — de s'ouvrir, d'aller vers une forme d'expression plus originale à l'époque où le folk s'éteint à petit feu.
Sur scène, La Confrérie apparaît à grand renfort de costumes et de maquillages, dans un spectacle humoristique se voulant le reflet des fêtes de fou moyenâgeuses.
En 1980, la formation, trop difficile à gérer, éclate. De son côté, Laurent Vercambre, accompagné de Pierre Ganem, est déjà parti sur un autre projet, celui du Quatuor. Dès le début des années 80, le duo augmenté de deux musiciens venus du rock, tourne dans les cafés-théâtres.
Le Quatuor
Le nom Le Quatuor aurait été trouvé par Pierre Ganem, qui voulait s'opposer aux autres quatuors à classiques portant un nom spécifique, en s'appelant tout simplement Le Quatuor.
Le Quatuor n'hésite pas à danser et chanter tout en jouant des chansons connues, insèrent des airs populaires dans des morceaux classiques (comme quelques notes de Vive le Vent d'hiver dans L'Hiver de Vivaldi) ou remplacent leurs archets par des objets incongrus, commes des cintres en bois ou des peignes. Ils montrent également leurs talents en jouant de la contrebasse avec les pieds tout en tenant leurs violons à la main, en échangeant leurs instruments contre un violon à pavillon, un tuba, ou même des guitares électriques.
Très vite, certains de leurs sketchs deviennent des standards, comme :
- Les chaises : Les quatre membres jouent aux chaises musicales tout en jouant l'Allegro bestiale. Ils finissent le sketch à quatre juchés sur une seule chaise.
- La Leçon de musique : Jean-Claude Camors interprète un professeur de musique autoritaire parlant un mélange de français, d'anglais, d'allemand et d'italien, donnant un cours sur la présentation du musicien sur la scène, puis sur deux morceaux de Jean-Sébastien Bach et de Wolfgang Amadeus Mozart. Durant ce sketch, Jean-Claude Gamors et Laurent Vercambre se retrouvent à jouer du square-dance chacun sur un violon tenu par l'autre, et Jean-Yves Lacombe troque son archet contre une corde à sauter pour jouer les notes de Ah! Vous dirai-je Maman.
- La Leçon de chant : Jean-Claude Camors réinterprète le professeur de musique qui donne cette fois-ci un cours de chant à Jean-Yves Lacombe pour interpréter au mieux sa chanson La vache.
Une autre pièce maîtresse de leurs performances scéniques est l'interprétation à 4 sur un même violoncelle de On the road again de Canned Heat.
Leur dernier spectacle, Corps à Cordes, laisse place à quelques compositions originales mettant en scène leurs histoires.
Discographie - Spectacles
- 1984 : De Buxtehude à Stockhausen de Bernard Maître[2].
- 1987 : Violons Dingues, de Jean-Paul Rolin.
- 1989 : 1789...Et nous, fresque commémorative.
- 1993 : Le Diable aux Cordes, Molière du Meilleur Spectacle Musical en 1994.
- 1995 : Apparition dans le film La Belle Verte Colline Serreau.
- 1996-1998 : Il pleut des cordes, de Alain Sachs (avec Jean-Yves Lacombe en remplacement de Laurent Cirade). Molière du Meilleur Spectacle Musical en 2003 et Victoire de la Musique en 1998[3].
- 2002 : Sur la corde rêve, de Alain Sachs.
- 2003 : sortie de leur DVD commémoratif.
- 2005 : Corps à Cordes, de Alain Sachs.
Notes
Voir aussi
Lien externe
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