- La classe ouvrière va au Paradis
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La classe ouvrière va au paradis
La classe ouvrière va au paradis (titre original : La classe operaia va in paradiso) est un film italien réalisé par Elio Petri, sorti en 1971. Il obtint la palme d'or au festival de Cannes 1972.
Sommaire
Synopsis
Lullu Massa est un ouvrier ordinaire, acharné au travail. Un jour qu'il est victime d'un accident de travail dans lequel il perd une phalange, il s'aperçoit de la solidarité des autres ouvriers qui se mettent en grève pour interpeller sur les mesures de sécurité dont il a été une des victimes. Désormais il s'engage comme jamais et devient un syndicaliste extrémiste, il se lie à des gauchistes, son usine le licencie, sa femme le quitte, il déprime mais une nouvelle grève éclate, en guise de solidarité et il est réembauché.
Fiche technique
- Titre : La classe ouvrière va au paradis
- Titre original : La classe operaia va in paradiso
- Réalisation : Elio Petri
- Scénario : Elio Petri et Ugo Pirro
- Production : Ugo Tucci
- Société de production : Euro International Film
- Musique : Ennio Morricone
- Photographie : Luigi Kuveiller
- Montage : Ruggero Mastroianni
- Décors : Dante Ferretti et Carlo Gervasi
- Costumes : Franco Carretti
- Pays d'origine : Italie
- Format : Couleurs - Mono
- Genre : Drame
- Durée : 125 minutes
- Lieu de tournage : Novare (dans le Piémont)
- Date de sortie :
Distribution
- Gian Maria Volontè : Lulu Massa
- Mariangela Melato : Lidia
- Gino Pernice : Le syndicaliste
- Salvo Randone : Militina
- Luigi Diberti : Bassi
Autour du film
- Ce film obtînt la Palme d'or au festival de Cannes 1972[n 1] sous la présidence de Joseph Losey.
- La classe ouvrière va au paradis s'inscrit dans le cycle de portraits de la société italienne que Petri a entrepris, il y raconte la condition ouvrière tout comme il avait raconté la police dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et tout comme il fera pour le rôle de l'argent dans La Propriété, c'est plus le vol et sur la démocratie chrétienne dans Todo modo.
- Un des rares films dépeignant l'usine et le monde ouvrier (tout comme le faisait Charlie Chaplin dans Les Temps modernes).
Casting et équipe technique
- Elio Petri réalise ce film juste après Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) qui avait obtenu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et le Grand prix du jury au Festival de Cannes 1970.
- Pour la musique c'est le grand compositeur Ennio Morricone qui s'y colle, il est le compositeur attitré d'Elio Petri depuis Un coin tranquille à la campagne (1969) et le sera jusqu'à son dernier film (Le buone notizie en 1979).
- Le co-scénariste du film, Ugo Pirro est un collaborateur régulier du réalisateur (4 films à eux deux), il a par ailleurs scénarisé Le Jardin des Finzi-Contini[n 2] de Vittorio de Sica pour lequel il a été nominé à l'Oscar du meilleur scénario adapté.
- C'est la troisième collaboration du réalisateur avec Gian Maria Volontè (après À chacun son du et Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon), ils se retrouveront une dernière fois avec Todo modo. Gian Maria Volontè est un acteur engagé qui réalise des films en 16mm sur les usines occupées en Italie en 1971 et ne veut tourner que des œuvres engagées (Le Vent d'est de Jean-Luc Godard ou Giordano Bruno de Giuliano Montaldo)[1].
- Mariangela Melato est une actrice qu'on avait apercu dans Miracle à l'italienne de Nino Manfredi et qu'on reverra dans de nombreux films (Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été ou Flash Gordon par exemple.
- Salvo Randone est un grand acteur italien qu'on a vu auparavant dans L'Assassin de Petri, dans Main basse sur la ville de Rosi ou dans le Satyricon de Fellini.
Réception critique
- Pour Jean Tulard, le film est généreux mais peu satisfaisant car le réalisateur est forcé de faire des concessions au spectacle ce qui affaiblit sa démonstration[2].
- Pour Béatrice Bottet, critique de cinéma, la démonstration n'es pas toujours subtile, mais elle est efficace. Gian Maria Volontè est remarquable[3].
- Dans le cinéma italien de 1945 à nos jours, Laurence Schifano rapporte que les critiques parlent alors d'un cinéma de reflux dans lequel ils englobent les emphases incontrôlées et expressionistes de la trilogie d'Elio Petri (Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, La classe ouvrière va au paradis et La propriété, n'est plus le vol)[4].
Récompenses
- Palme d'or (ex-æquo avec L'Affaire Mattei) et Mention spéciale à Gian Maria Volontè au Festival de Cannes 1972.
- Prix David di Donatello du meilleur film (ex-æquo avec Questa specie d'amore).
Notes et références
- Notes
- ↑ ex-æquo avec L'Affaire Mattei de Francesco Rosi.
- ↑ d'après le roman de Giorgio Bassani
- Références
- ↑ Dictionnaire du cinéma - Les acteurs - de Jean Tulard
- ↑ Guide des films de Jean Tulard, édition de 1991
- ↑ Dictionnaire mondial des films, sous la direction de Bernard Rapp et Jean-Claude Lamy, éditions Larousse
- ↑ Le cinéma italien de 1945 à nos jours, crise et création par Laurence Schifano, Nathan Université
Liens externes
- (fr+en) La classe ouvrière va au paradis sur l'Internet Movie Database
- (fr) La classe ouvrière va au paradis sur Allociné
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