La Tour-de-Trême

La Tour-de-Trême
La Tour-de-Trême
Localité suisse
Une vue d'ensemble de la localité serait la bienvenue
Administration
Pays Suisse
Canton Fribourg
District Gruyère[1]
Commune Bulle
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 36′ 31″ N 7° 03′ 56″ E / 46.608667, 7.065546° 36′ 31″ N 7° 03′ 56″ E / 46.608667, 7.0655 
Superficie 23.86 km²
Démographie
Population 5 000 (2010)
Densité 209,56 hab./km²
Localisation
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Localisation de la ville
La Tour-de-Trême
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Localisation de la ville
La Tour-de-Trême

Localisation en Suisse.


La Tour-de-Trême est une localité de la commune suisse de Bulle. Lors des votations du 26 septembre 2004, les habitants ont accepté la fusion qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2006.

Sommaire

Histoire

Trême: Du gaulois Tragisama, « la très rapide », superlatif de tragos, « rapide » . Écrit aussi Tréma, Treymaz, maison isolée. La Trême, Tremaz et en 1478, cours d´eau affluent de la Sarine.


La Tour-de-Trême, bourg et paroisse, selon le "Dictionnaire géographique, statistique et historique du Canton de Fribourg", par Franz Kuenlin, en 1832


Le bourg "Tour-de-Trême, la, bourg, appelé ville, dans une situation très agréable à dix minutes de Bulle, dont il forme ainsi un faubourg, à trois quarts de lieue de Gruyères et à six bonnes lieues au sud de Fribourg, et contenant 1 église (St.-Denys), 1 chapelle, 1 presbytère, 1 maison-de-ville, qui est en même temps auberge, 61 maisons, parmi lesquelles il y en a quelques unes qui sont construite avec goût, 1 boucherie, 1 forge, plusieurs boulangeries, de nombreuses petites boutiques, 5 magasins de fromage et des dépôts considérables de planches. De plus, 11 maisons, 1 scierie et 1 forge ès-Ouyès ; 1 moulin et 1 scierie au Beveret ; 1 maison en Praz-de-Chanoz ; 1 à la Molla ; 1 ès-Poses ; 8 sur-les-Terraux ; 5 au Bourg-d'en-haut ; 3 à la Casa; 2 maisons et 1 moulin sur-le-Moulin ; 4 maisons et 1 scierie ès-Granges ; 1 maison en Piamont ; 1 ès-Bourcards ; 1 en la Rouclaina ; 3 à la Tuilerie, qui est la propriété de la ville de Bulle ; 1 scierie au Clausalet, 42 granges et 14 chalets. L'église de La Tour fut bâtie en 1439, à la demande du comte de Gruyères, François 1er, et des bourgeois du lieu, mais elle ne fut érigée en église paroissiale qu'un siècle plus tard ; car le 5 mai 1593 le Conseil donna ordre à la commune de construire enfin la tour et de faire fondre les cloches, et de répartir les frais par tête. La séparation complète de Gruyères n'eut lieu qu'en 1757. Le clergé de Gruyères avec la paroisse en a le droit de colature. Le hameau appelé Le-Pasquier avait depuis bien longtemps la copropriété de divers fonds avec La-Tour-de-Trême; il en est déjà question dans plusieurs actes du XVIe siècle, et ce n'est que depuis quelques années que la séparation complète a pu être opérée. (Acte du 19 août 1827, ratifié le 7 septembre suivant). En 1610, le monastère de la Part-Dieu acensa aux communes de La-Tour et du-Pasquier 300 poses de bois. En 1559 et 1577, diverses sentences avaient été portées à ce sujet, et en 1585, des voies de faits ayant eu lieu, les gens de la châtellenie furent condamnés à une amende de 600 florins et à la perte du droit de coupage, qui leur avait été concédé par un comte de Gruyères. Le 29 mai 1586, il fut permis à la commune de bâtir un four et de s'en servir comme du passé. Contre un cens de 5 bâches et une entrée de 100 flor, le gouvernement acense à la commune de La-Tour dans la forêt des Adgès une côte, appelée le Commun-des-Veaux (19 décembres 1637). Par testament du 1er mai 1520, Amey Charles léga son domaine, appelé La Pierrère, pour fonder la chapelle de Notre-Dame, pour la desservance de laquelle les familles Gachet, Corpateur et Pellicier devaient avoir la préférence; (Noble Hugue de Corpateur était châtelain de La-Tour dans le XVIe siècle, il avait épousé Denyse de Dandier, veuve de Pierre Castella, co-seigneur de Châtel-St.-Denys et banneret de Gruyères) mais le clergé de Gruyères prétendant que ce bénéfice lui appartenait, au point même que le samedi-saint il avait fait enlever l'ancienne image, cette difficulté fut soumise à une commission (12 avril 1635). Il existe dans ce bourg une confrérie du Saint-Esprit, fondée en 1496. En cas de calamités, de besoins majeurs, elle offre au public une ressource précieuse par ses revenus, dont l'administration est exclusivement dévolue aux familles des fondateurs. La tour de ce bourg est ancienne, car déjà dans la guerre des Fribourgeois et des Bernois contre les comtes de Gruyères, elle fut brulée, et l'ennemi y fit 60 prisonniers. (Voir aussi Everdes) La tradition porte que le comte Pierre, pressé de toutes parts dans la forêt de Sothau, était perdu, sans le dévouement héroïque de Clarimbold et d'Ulrick de Berna, surnommé Bras-de-Fer, de Villars-sous-Mont. Ils occupaient le principal passage de la forêt, renversant tout ce qui leur offre de résistance, et donne ainsi au comte le temps de rallier ses soldats dispersés, de les ramener au combat et de mettre en fuite l'ennemi. Lors que les deux arrivèrent à Villars-sous-Mont leurs épées, longues et à double tranchants, étaient tellement agglutinées à leurs mains qu'il fallut avoir recours à de l'eau chaude pour pouvoir les détacher. Une croix placée sur un tertre au milieu du champ de bataille rappelle le souvenir de la vaillance des Gruériens. Pierre de Gruyères confessa, 1310, tenir La Tour-de-Trême de l'évêché de Lausanne. Charles IV, empereur, ayant à traiter avec le pape Urbain V, à Avignon, passa, à son retour par Berne, 1365, où il fut splendidement reçu avec Amédée VI, comte de Savoie. Les comtes de Kybourg et autres portèrent plainte contre les Bernois, surtout Antoine de Gruyères, baron de La-Tour, qui les accusa d'avoir abimé son pays de Frutigen et de lui avoir manqué de parole. Comme les Bernois nièrent le fait, il jeta son gantelet aux pieds de l'empereur; mais aussitôt Cuno de Ringgenberg le releva en s'offrant à soutenir le contraire, Charles expliquant la vivacité des paroles décida en faveur des Bernois ou arrangea le différend, ce qui est plus probable. Au commencement du mois de décembre 1603, le feu réduisit en cendres 29 maisons et 16 granges à La-Tour. En 1666, ce bourg avait, outre la tour, qui est carrée et construite en pierres brutes sur un rocher calcaire, des remparts et des portes dont on voit encore des vestiges; le tiers des réparations de ces fortifications était à la charge de ceux du Pasquier. Le 3 mars 1683, il fut permis à la commune de placer une horloge neuve dans la vieille tour. Le bourg de la Tour avait un droit de maille (Ohmgeld), pour la cession duquel le gouvernement lui accorda une rente perpétuelle de 23 frs 68 rp., le 12 décembre 1821. Nous ne voulons pas quitter cet endroit sans jeter une fleur sur le berceau d'un ardent, mais infortuné défenseur de la Liberté. C'est ici qu'est né, le 26 février 1740, Pierre-Nicolas, fils du châtelain Claude-Joseph Chenaux, et de Marie-Marguerite née Repond. De concert avec Jean-Pierre Raccaud, et l'avocat Castella de Gruyères, il avait voulu revendiquer, au nom de tous les Fribourgeois, les anciens droits, mais aucune réclamation ne fut écoutée par les hommes du pouvoir, et le 4 mai 1781, lorsque tous ses projets échouèrent, il fut lâchement assassiné près de la chapelle de St.-Jacques par Henri Rossier. Le cadavre du malheureux Chenaux fut livré au bourreau et mis en pièces, et sa tête placée à la tour de la porte de Romont. Castella et Raccaud furent condamnés à être écartelés, mais ils échappèrent au supplice par la fuite. D'autres chefs furent punis de peines afflictives et infamantes, et frappés d'amendes plus ou moins considérables. Les cantons de Berne, Lucerne et Soleure intervinrent comme médiateurs, et le 28 juillet 1782 "ils se constituèrent garants de la constitution de Fribourg, déclarèrent téméraires et inconstitutionnelles les prétentions de la bourgeoisie, et invitèrent toutefois le gouvernement de Fribourg à n'accorder parmi les familles secrètes aucune prérogative aux nobles sur les simples patriciens; à alléger incessamment les charges du peuple de la campagne; et à réformer les abus divers qui auraient pu s'introduire dans l'administration". Ce malheureux drame est assez exactement raconté par les auteurs suisses, principalement par Mr Zschokke, et nous voulions, depuis longtemps, nous en occuper spécialement, mais le protocole du Conseil-Secret qui a instruit, en 1781 et 1782, toutes les procédures et pris toutes les mesures, a été détruit en mars 1798, et un manuscrit annoncé dans les Anectdotes fribourgeoises de feu Mgr l'évêque Lenzbourg n'a jusqu'ici pas pu être découvert; cependant l'ouvrage national que nous avons cité contient les fait principaux, Un demi siècle plus tard le généreux Chenaux aurait pu jouir du fruit de son noble dévouement, qui a été le partage de ses descendants compatriotes !"

La paroisse Tour-de-Trême, la, paroisse de la préfecture de Bulle et du décanat de la Part-Dieu, contenant 391 poses de prés, 326 de champs, 32 de forêts et 217 pâquiers de communs et de gîtes, qui ne devraient pas être perdus pour l'agriculture, ainsi que dans beaucoup d'autres endroits, dont la situation est la même. La population est de 541 âmes, et le nombre des bâtiments de 195, qui sont assurés pour 169,500 frs.

Accès

On peut atteindre facilement le village depuis l'A12, sortie Bulle et ensuite par la H189. On peut aussi y accéder en train depuis Palézieux ou Romont, arrêts sur les lignes ferroviaires CFF InterRégio, correspondance avec les chemins de fers TPF. Arrivé à Bulle, plusieurs lignes de bus atteignent le village, notamment le réseau urbain "Mobul", ainsi que les bus en direction de Charmey-Jaun-Boltigen, Moléson-sur-Gruyères, Grandvillard, Corbières, La Roche et Fribourg. La lignes ferroviaires en direction de Broc et en direction de Montbovon desservent elles aussi le village.

Géographie

Le village se situe au sud-est de la ville de Bulle, en direction de la vallée de l'Intyamon. En fait, ce qui distingue la Tour-de-Trême de Bulle, c'est la rivière nommée la Trême, affluent de la Sarine. Sa superficie est de 11,42 km² et sa population de 5 000 habitants (2010).

Liens vers les vues aériennes du village: [1]

Notes et références

  1. [xls] Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 15 décembre 2008

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article La Tour-de-Trême de Wikipédia en français (auteurs)

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