L'École des femmes (roman)

Cet article concerne le roman d'André Gide. Pour la comédie de Molière, voir L'École des femmes.

L'École des femmes
Auteur	André Gide
Genre	Roman
Pays d'origine	France
Éditeur	Éditions Gallimard
Date de parution	1929
Nombre de pages	175

L'École des femmes est un roman d'André Gide publié le  1929 aux éditions Gallimard. C'est le premier volet d'un triptyque, car Gide est revenu sur ses personnages dans Robert (1930) et Geneviève (1936), qui offrent des points de vue différents sur les mêmes événements.

Résumé

Le roman est présenté comme le journal intime d'Éveline, envoyé à l'auteur par sa fille, Geneviève. Il est composé de deux parties et d'un épilogue. Dans la première partie, Éveline raconte son admiration et son amour pour Robert, depuis leur rencontre jusqu'aux premières années de leur mariage. Dans la deuxième partie, Éveline reprend son journal après une interruption de vingt ans : elle n'a désormais plus d'illusions sur Robert, dont elle comprend enfin la médiocrité et l'opportunisme.

Dans Robert, Gide donnera la parole au mari, qui propose une réfutation du point de vue d'Éveline. Il rapporte sa version des faits et la justification de ses excès de perfectionnisme qu'Éveline lui reproche. Dans Geneviève, c'est leur fille qui prend la parole. Elle porte un regard désabusé sur le ménage de ses parents : rêvant d'un monde d'indépendance et d'émancipation des femmes, elle prend parti pour sa mère et critique les mœurs de son père.

Analyse du roman et du triptyque

L'intérêt principal du roman, du point de vue de la technique romanesque, concerne sur la technique du point de vue. La forme du journal intime fictif permet de présenter les faits du seul point de vue d'Éveline. Le lecteur doit donc interpréter le récit, non seulement en fonction des événements rapportés, mais aussi en fonction du point de vue qui les déforme. Cet aspect est particulièrement net dans la première partie du roman, où Éveline exprime, dans un style naïf, son admiration pour Robert, tout en donnant assez d'indices au lecteur pour que celui-ci comprenne que cette admiration se porte sur un homme qui ne la mérite pas.

Les deux romans suivants prolongent et élargissent ce procédé, en proposant des points de vue différents qui contrastent avec celui d'Éveline.

Le triptyque peut être interprété comme une réflexion sur la condition des femmes, située dans une perspective historique (la génération de Geneviève n'étant pas dans la même situation que celle de sa mère).

Éditions

• L'École des femmes, éditions Gallimard, 1929.

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