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Kyste synovial
Classification et ressources externesUn kyste synovial sur la face dorsale d'un poignet. CIM-10 M71.2-M71.3 CIM-9 727.40 DiseasesDB 31229 MeSH D013581 Un kyste synovial ou encore kyste arthro-synovial est un kyste apparaissant souvent à la base du poignet.
Sommaire
Description
Il s'agit une boule remplie d’un liquide synovial, gélatineux, localisée dans la majorité des cas au dos du poignet mais de nombreuses localisations sont possibles notamment à la face antérieure du poignet. Il apparaît spontanément ou à la suite d’un traumatisme.
L’origine du kyste reste encore inconnue mais pourrait provenir du vieillissement de la capsule articulaire c’est-à-dire du tissu qui entoure les articulations du poignet.
Étude clinique
Le kyste synovial atteint le plus souvent l’adulte jeune (20 - 30 ans) et de manière à peu près égale chez la femme et l’homme.
Il n’épargne pas pour autant l’enfant (de plus de 4 ans) et l’adulte plus âgé (70 ans).
Il apparaît habituellement spontanément sans cause particulière et augmente progressivement de volume sur plusieurs mois. Le patient ne s’en aperçoit qu’à la suite d’un traumatisme ou d’un effort violent (ce qui motive la consultation).
La tuméfaction peut être de petite taille, à peine visible, mais douloureuse lors des mouvements du poignet, ou au contraire parfois volumineuse, inesthétique mais totalement indolore.
Cette tuméfaction est sphérique, bien limitée, de consistance souvent ferme et plus ou moins mobile par rapport au plan sous-jacent.
Quels examens complémentaires pratiquer ?
Le plus simple est de ne pratiquer aucun examen, car le diagnostic des kystes est facile. Cependant, avant chirurgie, des examens complémentaires peuvent être utiles.
La radiographie standard ne montre aucune modification osseuse.
L’étude des tissus mous confirme d'ailleurs l’existence d’une masse kystique de densité différente des tissus adjacents.
L’échographie totalement anodine confirme la nature liquidienne de la tuméfaction et surtout précise les rapports du kyste avec l’artère radiale, pour guider au mieux l’acte chirurgical.
Les autres examens tels que IRM, Scanner n’ont pas apporté à ce jour la preuve de leur utilité diagnostique ou pré-opératoire
Quelle évolution ?
Elle est toujours bénigne mais totalement imprévisible.
Certains kystes disparaissent spontanément ou à la suite d’une pression. Leur réapparition peut se produire dans un délai très variable (jours - mois - année).
Le plus souvent le kyste augmente progressivement de volume pour devenir gênant et douloureux.
Traitement
Dans la majorité des cas, les kystes synoviaux du poignet ne nécessitent pas de traitement car ils sont peu gênants et souvent de petite taille.
S’ils deviennent douloureux (avec une raideur du poignet ou une nette diminution de force), ces kystes justifient un traitement.
Différentes méthodes sont possibles tout en sachant que certaines exposent à des taux de récidive relativement importants :
- la ponction : ayant pour but de vider le kyste de sa substance visqueuse, n’entraîne la guérison définitive que dans 1 cas sur 2.
- de même l’écrasement du kyste par une pièce de monnaie qui n’est d’ailleurs possible que dans 1 cas sur 2 en raison de la densité de la paroi du kyste) expose au même taux de récidive (1/2).
- ainsi il est préférable de réaliser une ablation chirurgicale de cette tuméfaction sous anesthésie du membre supérieur, à l’aide d’1/2 journée d’hospitalisation et avec un taux de récidive ne dépassant pas 10 %.
L’incision cutanée est le plus souvent transversale suivant le sens des plis cutanés du poignet et permet l’exérèse à la fois du kyste et aussi d’un fragment de capsule où siègent les petites formations kystiques responsables des récidives.
Le patient sort de la clinique avec une attelle plâtrée maintenant le poignet en rectitude mais laissant libres les doigts et le pouce afin de faciliter la cicatrisation cutanée et diminuer les douleurs post-opératoires.
À la 48e heure, le pansement sera refait à la clinique. Le patient reverra son chirurgien au 8e jour pour l’ablation de l’attelle plâtrée et le début de la rééducation.
À 1 mois, quelques séances de rééducation sont parfois utiles si le patient n’a pas récupéré spontanément une mobilité complète de son poignet.
Liens
Catégories :- Anatomo-pathologie des tumeurs
- Terme médical
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