Kystes méningés et Arachnoïdite

Kystes méningés et Arachnoïdite

Les kystes méningés (Tarlov et variants) sont des excroissances de l’arachnoïde remplies de fluide cerebro spinal, que l’on trouve le plus souvent au niveau sacré par l’intermédiaire d’une IRM. Les kystes méningés, qu’ils soient sacrés, lombaires ou cervicaux peuvent être asymptomatique ou causer un désordre neurologique sérieux appelé maladie de Tarlov.

Une propension à développer des poches méningées peut être passée par la mère ou le père. Un kyste restera typiquement asymptomatique jusqu’à’ à ce qu’un événement intervienne tel qu'un accident de voiture, lever quelque chose de lourd, une chute, ou, hypothétiquement, une maladie différente comme une des nombreuses formes d'herpès. Le plus souvent, cependant, la cause du déclenchement" est inconnue. Il est de plus en plus communément admis qu’un micro-saignement interne, à proximité des racines des nerfs, puisse traverser les parois par un phénomène de myelomalacie.

En effet, tout produit ou sous-produit sanguin, dès lors qu’il se retrouve dans l’espace subarachnoïdien, est un toxique, un irritant pour les nerfs. Il en va de même d’autres produits : corticoïdes injectés, produits d’anesthésie péridurale….

Le début des symptômes peut être progressif ou soudain, doux ou très douloureux. La progression et la sévérité des symptômes diffèrent largement. Les symptômes commencent habituellement par une douleur localisée au niveau de la racine affectée du nerf, et, plus tard, par des dysfonctionnements des organes et des fonctions dont ce nerf est le moteur.

Les kystes méningés sont de différents types.

Un kyste peut contenir du tissu nerveux, voire être en contact avec la racine ou en être exempt. Il peut être fait d'une ou de deux des trois membranes méningées : dure-mère et arachnoïde, ou seulement de l’arachnoïde.

Il peut se situer avant la racine ou après.

Les kystes périnerveux de Tarlov sont situés après la racine. En effet, après celle-ci les parois prennent un autre nom et la membrane arachnoïde prend le nom de perineurium, d’où l’appellation de kyste périnerveux.

Les autres poches méningées sont : le diverticule méningé, le kyste méningé extra-dural, le kyste leptoméningé, le méningocèle extra-dural.

Les kystes méningés sont typiquement situés sur les racines postérieures ; les kystes antérieurs sont rares. Les kystes multiples ne sont pas rares.

Bien qu'un grand kyste (méningocèle) puisse causer des symptômes par la pression sur un nerf adjacent, les symptômes peuvent également être provoqués par différentes actions sur le nerf, dont les forces hydrostatiques du fluide cérébro-spinal et/ou des substances irritantes ayant traversé la barrière méningée.

La dimension d’un kyste n’est pas un indicateur de sa potentialité pathogène.

Les symptômes communs incluent la douleur dans le bas du dos, fesses et hanches. Les cuisses, les jambes et les pieds peuvent ou peuvent ne pas être impliqué.

Les symptômes peuvent être situés du côté opposé à la position du kyste.

Les kystes de Tarlov peuvent également causer des douleurs et des désordres dans les organes de l'élimination et la reproduction, de l’hypoesthésie, le paresthésie, et la douleur dans les cuisses, les genoux, les mollets et/ou les pieds par manque d'approvisionnement du sang (claudication neurogène). Les positions couché- debout- assis et de se pencher en avant, se plier sont en général douloureuses: se reposer sur un côté est habituellement la seule position qui offre un peu de soulagement.

La douleur des kystes de Tarlov est semblable à celle des hernies discales pour le nerf sciatique (kyste en S1). Si le kyste est en S2-S3-S4, c'est le nerf pudendal qui est concerné: les désordres sont alors au niveau des intestins, ou de la vessie, ou des organes génitaux.

Mais d’autres symptômes, peuvent se développer à d’autres endroits du corps, comme trouble de la vue, de l’équilibre, douleurs dans les bras, etc.. s'il existe une perturbation dans la circulation du liquide céphalo-rachidien.

En effet, le LCR a comme fonction, entre autres, de nourrir les nerfs et d’éliminer les déchets de fonctionnement. Toute perturbation entraine des désordres dans la transmission des signaux envoyés par les nerfs vers le cerveaux ou reçu du cerveaux. Ces désordres semblent sans cause et le malade est soupçonné de souffrir de troubles psychosomatiques.

Or les mêmes troubles se retrouvent chez des personnes qui n’ont jamais pu se rencontrer ou échanger et dont le seul point commun est cette anomalie de constitution du tube neural liée à un événement traumatique "naturel" : chute, accident, gestes répétés engendrant des micro-hémorragies, ou "fabriqués": ponction lombaire, anesthésie péridurale, saccoradiculographie, ....

Le problème génétique de base pourrait être un problème de constitution du tube neural : mal absorption des folates liée à un problème lors de la gestation, ou à un environnement favorisant le manque de folate (voir étude des généticiens).

Les « défauts » de construction du tube neural comprennent d'autres troubles: syndrome d’Ehler-Danlos , malformation d'Arnold chiari, Spina Bifida occulta, apperta....

Ces pathologies sont liées à la formation défectueuse de certains gènes du collagène( il en existe une très grande variété : le collagène est un constituant, dans des proportions plus ou moins grandes et dans des combinaisons variables de gènes de collagène, principaux, aussi bien pour les tissus mous que pour les os, les cartilages, les tendons, les organes, les gaines comme la gaine des nerfs, le fourreau dural, etc.…

Il faut préciser que les symptômes énoncés ci-dessous sont communs à d’autres pathologies où des racines ou des nerfs sont touchés. Il importe donc de ne pas tout attribuer à la présence de ces déformations , et de vérifier tous les autres éléments.


Il faut insister sur tous les cas de figures où les muscles, la transformation de leur structure au niveau des fibres par manque d’exercice, par des mauvaises positions liées au fait d’essayer de se soulager,

En effet, cela peut amener, par déséquilibre au sein du pelvis, de ces nombreux muscles, ligaments et fascias, la création de douleurs articulaires, musculaires et tendineuses. C’est alors un cercle vicieux.

[1]

Sommaire

types de kystes

Types de kystes extra-médullaires du canal spinal (méningés et autres)

Dans cet essai, nous passons en revue la classification, la pathophysiologie, et la présentation clinique des kystes spinaux extra-médullaires.

Selon la classification décrite par Nabors et al. pour les kystes méningés spinaux, ils peuvent être divisés en trois groupes principaux.

Le premier groupe, kystes méningés, peut encore être classifié en sous-groupes

   type 1, kystes méningés extraduraux qui ne contiennent aucun tissu neural ;
   type 2, kystes méningés extraduraux qui contiennent du tissu neural ;
   type 3, kystes méningés intraduraux.

Le deuxième groupe principal, kystes épiduraux non méningés, inclut les lésions non-neoplastiques telles que les kystes juxta articulaires, le kyste synovial pigmenté, et, rarement, les hernies discales, aussi bien que les lésions néo-plastiques telles que les dermoïdes, les lésions cystiques de la gaine d’un nerf, et les métastases. En outre, les traumas, les hémorragies, et l'inflammation peuvent produire des changements à l’aspect (ressemblant) à des kystes qui sont mis en évidence sur les images en coupe.

Le troisième groupe de kystes méningés spinaux sont les kystes neurenteriques.

Kystes méningés

       Type 1-Kystes méningés extraduraux ne contenant aucun tissu neural

Les kystes de type 1 peuvent être subdivisés en kystes arachnoïdiens extraduraux (type 1A) et meningoceles sacrés (type 1B).

           Les kystes de type1A résultent probablement d’une hernie de l'arachnoïde liée à des défauts du fourreau dural, congénitaux ou acquis. 

Les kystes commencent comme des diverticules et s’agrandissent plus tard, probablement en raison d'un mécanisme similaire à celui d’une valve. Les changements posturaux et la manœuvre de Valsalva (Cette manœuvre consiste à rétablir de force l'équilibre entre la pression extérieure (pression de l'eau) et la pression intérieure de l'oreille moyenne en insufflant de l'air par le biais des trompes d'Eustache). peuvent produire des symptômes. Ces kystes se trouvent habituellement dans le milieu ou le bas de la colonne vertébrale, souvent à la jonction des méninges et de la racine dorsale du nerf à proximité du ganglion dorsal de cette racine. Le type 1A est plus généralement dorsal et peuvent dépasser partiellement du foramen neural adjacent. L’appellation « Kyste arachnoïdien » est un diagnostic histologique, et le kyste n'a aucune délimitation épithéliale ou une faible délimitation par des cellules comparables à celles de l’arachnoïde.

Dans les rapports d’IRM, les termes « kyste arachnoïdien » et « kyste méningé » sont employés l'un pour l'autre.

L'origine et la pathogénie des meningoceles sacrés (type 1B) sont incertaines, mais leur association avec d'autres anomalies spinales suggère une origine congénitale. Ces diverticules arachnoïdiens se retrouvent plus fréquemment dans la troisième ou quatrième décennie de la vie du patient et causent des symptômes non spécifiques tels qu'une lombalgie qui augmente avec l'activité ou des manœuvres de Valsalva ( 80% de patients) et une paresthésie périnéale (50% de patients).

Ces kystes méningés extraduraux contiennent, ou la racine du nerf (kystes perineurial ou kystes de Tarlov) ,ou, dans certains cas, une hernie spinale.

Les kystes contenant des fibres nerveuses se trouvent dans l’espace entre l'endoneurium (prolongement de la pie mère) et le perineurium (prolongement de la membrane arachnoïdienne). Ces kystes se situent habituellement dans la partie inférieure de la colonne vertébrale de manière distale par rapport au ganglion de la racine dorsale. Un kyste peut contenir du tissu neural, des cellules nerveuses, et, de temps en temps, les traces d'une ancienne hémorragie dans la cavité ou sur les parois. Les clichés d’IRM montrent les kystes comme des collections liquidiennes de signal hyperintense sur les images T2. Dans les cas (rares) d’hernie de la moelle épinière, celle-ci peut sembler atrophique et présenter un aspect angulaire de défaut méningé sur les images sagittales. Le produit de contraste injecté par voie intra thécale remplit ce type de kyste immédiatement.

Les kystes communiquent avec l'espace sous-arachnoïdien par un « collet » étroit.

Les lésions congénitales sont pratiquement toujours postérieures à la corde et sont probablement liées au posticum de septum de Schwalbe, qui divise l'espace sous-arachnoïdien dorsal par le milieu, de la région cervicale à la région lombaire.

Les explications avancées incluent notamment une faiblesse congénitale de l'arachnoïde, causant un renflement en réponse aux variations de la pression du liquide céphalo-rachidien ou , probablement,

une prolifération hypertrophique et une dilatation de la granulation arachnoïdienne.

Ces kystes intraduraux acquis peuvent être antérieurs, postérieurs, ou situés sur la partie latérale du cordon médullaire. Ils ont souvent comme cause une Arachnoïdite due à un trauma, une hémorragie ou une inflammation. D’autres signes d’Arachnoïdite peuvent également être associés. Ils sont le plus souvent localisés en zone thoracique. Les kystes communicants s’opacifient habituellement avec les produits de contraste. Les kystes non communicants se présentent comme des masses extra médullaires, intradurales qui ne s’opacifient pas lors de l’injection de produits de contraste. Le signal dans le kyste peut être plus intense que celui du liquide céphalo-rachidien en raison du déphasage relatif des protons dans celui-ci ou de sa teneur plus élevée en protéines à l’intérieur du kyste.

Kystes épiduraux Non Méningés

Les kystes épiduraux non méningés peuvent se former dans l'espace épidural. Les types de kystes juxta-articulaires incluent les kystes synoviaux et les kystes ganglionnaires. Ils sont situés à côté des articulations. Les changements dégénératifs ou post-chirurgicaux peuvent prédisposer un patient au développement de ces kystes. Ils sont situés dans la partie inférieure du corps, mais parfois aussi au niveau cervical. Les patients peuvent être asymptomatiques ou ressentir de la faiblesse, de l’hyperesthésie au des modifications de leurs réflexes. Les images indiquent une masse de tissu mou au niveau de l’articulation qui se projette dans l'espace épidural posterolateral. Après injection de produit de contraste, on peut en visualiser les contours. Les kystes synoviaux et ganglionnaires ont un aspect semblable sur les clichés d’IRM, mais ils peuvent en être différenciés histologiquement. On peut trouver trace de calcification, de présence d’un fluide contenant des protéines, d’hémorragie ou de gaz. D'autres exemples de kystes épiduraux non méningés sont les kystes synoviaux, les schwannomes, les dermoïdes, et les métastases villonodular pigmentés.

Un autre exemple de kyste épidural non méningé est le pseudomeningocele traumatique.

Ces kystes se forment après un dommage grave. Les parois (dure mère et arachnoïde) sont déchirées. Les racines qui y sont incluses peuvent ou pas être déchirées. Ces formations peuvent être intra spinales ou extra spinales.

Kystes Neurenteriques Les kystes neurentériques sont rares et sont des vestiges du canal neurentérique primitif qui relie transitoirement la membrane vitelline (le futur tube alimentaire) à la cavité amniotique. La muqueuse qui le délimite est formée d’épithélium colonnaire. Des anomalies spinales associées sont présentes dans environ 50% des patients. Un défaut vertébral antérieur suggère un raccordement entre le canal neural et l'appareil alimentaire. D'autres anomalies spinales trouvées en association avec les kystes neurenteriques sont : le syndrome de Klippel-Feil, l’élargissement du canal spinal, le diastematomyelia, et les « spina bifida ». On devrait toujours penser à un éventuel kyste neurenterique dans le cas d'un mediastinal postérieur ou d'une masse cystique abdominale ou intraspinale liée à une dysplasie vertébrale. Au niveau de la colonne, ces lésions se présentent comme des kystes intraduraux extra-médullaires antérieurs multilobés ou unilobés qui couvrent plusieurs segments. Une situation postérieure est rare et doit inciter à chercher un autre diagnostic : teratome cystique et kystes méningés intraduraux. Les kystes neurentériques sont habituellement de signal isointense ou légèrement hyperintense sur les images. Une teneur élevée en protéines est la cause de l’intensité élevée et homogène du signal sur les images d’IRM.

Voir aussi

Arachnoïdite

Définition

L'arachnoïde est l'une des trois méninges, située entre la dure-mère et la pie mère et séparée de la pie-mère par l’espace sous arachnoïdien (qui contient le liquide céphalorachidien).

Anatomie

L’arachnoïde est une membrane molle, ne contenant pas de vaisseaux. Les méninges sont constituées de trois enveloppes recouvrant le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Ce sont, de l’extérieur vers l’intérieur :

  • La dure-mère ou pachyméninge (méninge dure) : méninge épaisse et fibreuse dont le rôle est de protéger l’encéphale (partie du système nerveux contenu dans la boîte crânienne : celui-ci comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral : segment supérieur de la moelle épinière. La dure-mère, située juste au-dessous de la boîte crânienne, sépare ces structures nerveuses de l’os.
  • L’arachnoïde est la membrane intermédiaire appelée ainsi pour sa ressemblance avec une toile d'araignée.
  • La pie-mère, très fine et vascularisée, qui recouvre directement le tissu nerveux.

Causes

Les causes d'arachnoïdite sont le plus souvent une infection généralisée à partir d'un point d'inoculation (foyer infectieux) pouvant être une sinusite ou une otite.

Dans certains cas l'arachnoïdite apparaît après un traumatisme, une hémorragie des méninges, une tumeur, l'introduction d'un corps étranger à l'intérieur des méninges (intervention) ou bien une méningite aiguë.

Le cloisonnement peut aboutir à l'apparition d'une tension trop élevée du liquide céphalo-rachidien à l'intérieur de l'arachnoïde due à une insuffisance de circulation de ce liquide céphalo-rachidien ce qui aboutit quelquefois la formation de kystes.

Symptômes

Les symptômes de l'arachnoïdite varient selon la localisation et l'étendue de la maladie :

  • Maux de tête (céphalées)
  • Épilepsie.
  • Atteinte des racines de la moelle épinière entraînant des troubles sensitifs.
  • Atteinte de la moelle épinière elle-même entraînant l'apparition de troubles moteurs à type de paraplégie ou de tétraplégie.
  • Mauvais fonctionnement de l'appareil génital et des sphincters entraînant une incontinence urinaire entre autres

L'arachnoïdite correspond à l'inflammation de l'arachnoïde ce qui aboutit quelquefois à la formation de kystes ou d'un épaississement localisé entraînant la perte d'élasticité des tissus de certaines zones de l'arachnoïde.

L'hémorragie sous arachnoïdienne (appelée également hémorragie méningée) est l'irruption de sang à l'intérieur de l'espace situé sous l'arachnoïde, cette irruption se faisant spontanément.

Les hémorragies sous arachnoïdiennes peuvent être le résultat d'un traumatisme crânien par lésion directe, entraînant la rupture du fistule survenant après un traumatisme entre la carotide interne le sinus caverneux. Il peut s'agir également d'un traitement anticoagulant, d'une méningite surtout si celle-ci est de nature tuberculeuse, d'une tumeur cérébrale, d'une maladie infectieuse, d'un syndrome hémorragique. Les autres pathologies sont (liste non exhaustive) : le purpura thrombopénie, la leucémie, l'hémophilie. En ce qui concerne les maladies infectieuses, le processus de survenue de l'hémorragie sous arachnoïdienne, est associé étroitement à apparition d'embolie septique. Celle-ci a la capacité, à long terme, d'affaiblir la paroi artérielle et d'entraîner quelquefois la survenue d'anévrisme de nature mycotique. C'est le cas de l'endocardite infectieuse , de la fièvre typhoïde, de la fièvre Q, de la leptospirose, et de la brucellose.

Les intoxications par les métaux lourds tels que le plomb l'arsenic ainsi que l'insolation sont susceptibles également d'entraîner la survenue de ce type d'hémorragie.

Les symptômes de l'hémorragie sous arachnoïdienne sont les suivants :

  • Pour la forme spontanée, le sujet est terrassé alors qu'il se trouve en activité, généralement alors qu'il effectue un effort. Quelquefois il constate la survenue de signes avant-coureurs (prodromes) tels que des vertiges. Les céphalées sont le plus souvent intenses, en coup de tonnerre, avec violence extrême, atteignant quelquefois leurs paroxysme (leur maximum) en quelques minutes. Certains patients décrivent des céphalées qui s'accompagnent de vomissements. Les autres symptômes sont : une perte de connaissance ou une somnolence, une raideur de la nuque, un signe de Kernig, une accentuation de la sensibilité cutanée, une peur de la lumière (photophobie) et plus rarement un délire. Ce délire s'explique par la présence de sang, que les spécialistes nomment du sang extravasé (sang sorti des vaisseaux) et qui a envahi les méninges provoquant une irritation de celles-ci. Si l'examen du patient est effectué à cet instant, il montre une accentuation des réflexes et quelquefois un signe de Babinski des deux côtés, plus rarement une hémiparésie. L'hémiparésie se définissant comme un manque de force musculaire touchant la moitié droite ou gauche du corps.
  • Les vertiges sont accompagnés d'obnubilation avec des périodes d'agitation et de convulsions. L'évolution peut se faire vers le coma. L'hyperthermie c'est-à-dire élévation de la température est possible surtout pour les formes associées à une chute de la tension artérielle s'accompagnant de bradycardie c'est-à-dire d'une diminution du rythme cardiaque (atteinte des centres régulant habituellement la température corporelle (.
  • Les examens complémentaires comprennent : un scanner qui met en évidence la présence de sang à l'intérieur de l'espace sous arachnoïdien (dans la majorité des cas) à condition que celui-ci soit pratiqué dans les 24 heures. Le scanner peut également montrer une hydrocéphalie aiguë éventuellement ou des malformations vasculaires. L'angiographie cérébrale avec I.R.M. oriente également le diagnostic ainsi que le fond d'oeil et l'électrocardiogramme. Le diagnostic est posé par la ponction lombaire qui doit être le plus précoce possible, dès le début des maux de tête, afin d'orienter le diagnostic vers une hémorragie sous arachnoïdienne. Répétons que cette ponction lombaire est autorisée à condition que la tomodensitométrie soit négative.

Les complications susceptibles de survenir sont : les spasmes vasculaires, l'hypertension intracrânienne, l'hydrocéphalie communicante ainsi qu'une nouvelle hémorragie et une thrombophlébite.

Classification

On distingue plusieurs variétés d'arachnoïdite selon la topographie :

  • L'arachnoïdite frontorolandique qui entraîne l'apparition des symptômes suivants : (paralysie de la moitié du corps) et des convulsions.
  • L'arachnoïdite de la fosse cérébrale postérieure, appelée également arachnoïdite de la grande citerne. Les patients atteints par cette affection présentent un syndrome (ensemble de symptômes) traduisant l'apparition d'une compression de la moelle épinière associée à une dissociation albumino-cytologique à l'intérieur du liquide céphalo-rachidien. Ce terme signifie qu'il existe une perturbation des concentrations d'albumine et l'apparition de cellules anormales à l'intérieur du liquide céphalo-rachidien. Plus précisément, la dissociation albumino-cytologique est l'augmentation de la quantité d’albumine dans le liquide céphalo-rachidien (liquide du système nerveux, cerveau et moelle épinière) associée à très petite quantité de cellules dans ce liquide. Les examens complémentaires permettant de mettre en évidence l'arachnoïdite de la fosse cérébrale postérieure sont avant tout la myélographie (radio de la moelle après opacification) qui est susceptible de montrer une image caractéristique que les spécialistes appellent des opacités en chapelets. Dans certains cas le diagnostic de cette affection n'est posé qu'au moment de l'intervention chirurgicale.
  • L'arachnoïdite optochiasmatique entraîne l'apparition d'une baisse de la vue et d'un rétrécissement concentrique du champ visuel associés avec un scotome (lacune dans le champ visuel) central. Certains individus souffrant d'arachnoïdite optochiasmatique ont un œdème de la papille qui évolue vers une atrophie optique. La papille est une zone circulaire de l’œil correspondant à la naissance du nerf optique. Elle se situe sur la rétine à l’endroit où se réunissent les fibres optiques provenant des cellules ganglionnaires nerveuses de la rétine (couche de cellules permettant aux rayons lumineux d’être captés puis transformés en influx nerveux pour gagner le cerveau). Dans certains cas on constate l'apparition de signer traduisant une tumeur de l'hypophyse.
  • L'arachnoïdite lombaire adhésive. Cette affection est le résultat de multiples interventions destinées à traiter une hernie discale. L'injection répétitive des substances de contraste ou des médicaments à l'intérieur du canal rachidien, c'est-à-dire dans le canal où se trouve la moelle épinière, aboutit également à l'apparition d'arachnoïdite lombaire adhésive. Ce type de maladie se traduit par l'apparition de lombalgie difficile à traiter voir rebelle à un ensemble de traitements destinés à venir à bout de la lombalgie (douleurs situées en bas de la colonne vertébrale). Chez certains patients on constate apparition d'un syndrome de la queue de cheval (plus ou moins complets). Ce syndrome regroupe un ensemble de symptômes dus à la compression des nerfs constituant la queue de cheval. La queue de cheval est la partie terminale de la moelle épinière constituée des trois dernières racines lombaires, c’est-à-dire des nerfs sacrés et coccygiens qui descendent en paquet sous la partie terminale de la moelle épinière située dans le canal vertébral à l’intérieur de la colonne vertébrale. Les racines nerveuses sont la première partie d’un nerf sortant de la colonne vertébrale. Le traitement de l'arachnoïdite lombaire adhésive est particulièrement difficile. Certains spécialistes tentent des injections intrathécales, c'est-à-dire l'intérieur de l'arachnoïde, de médicaments contenant de la cortisone ce qui n'est pas toujours efficace.

Source: [2]

Plus sur : [3]

Notes et références

Tarlov 1970 J Neurol Neurosurg Psychiatry. 1970 December; 33(6): 833–843.Spinal perineurial and meningeal cysts

CT Myelography and MR Imaging of Extramedullary Cysts of the Spinal Canal in Adult and Pediatric Patients Anil Khosla1 and Franz J. Wippold Presented at the annual meeting of the American Society of Neuroradiology, Atlanta, April 2000. 1Mallinckrodt Institute of Radiology, Washington University Medical Center and the Department of Radiology, Barnes Hospital, 550 S. Euclid Ave., St. Louis, MO 63110. Address correspondence to F. J. Wippold. 2Department of Radiology and Nuclear Medicine, F. Edward Hébert School of Medicine, Uniformed Services University of the Health Sciences, 4301 Jones Bridge Rd., Bethesda, MD 20812-4799. AJR 2002;178:201–207 0361–803X/02/1781–201 AJR:178, January 2002


“Imagerie par Résonnance Magnétique de la Tête et du rachis » Case 87,93 : kystes méningés rachidiens, pages 684 et 685 Par Jean Claude Tamraz, C. Outin, M. Forjaz Secca - 2004 - Medical - 717 pages Editeur : Springer Verlag Principes d'imagerie par résonance magnétique de la tête, de la base du crâne et du rachis. Approche anatomo-clinique et guide d'interprétation Tamraz, J., Outin, C., Forjaz Secca, M., Soussi, B. 2ieme ed. revue et augmentée, 2004, XII, 717 p., Broché ISBN: 978-2-287-59742-8


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Kystes méningés et Arachnoïdite de Wikipédia en français (auteurs)

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