Krasnaya Polana

Krasnaya Polana

Krasnaïa Poliana

43°41′N 40°12′E / 43.683, 40.2

Piste de ski de Krasnaïa Poliana.
Krasnaïa Poliana : départ des télésièges Alpika-Servis.

Krasnaïa Poliana (en russe : Красная Поляна, ce qui signifie « la clairière rouge ») est une station de ski située à l'extrémité occidentale du Caucase, en Russie, près de la ville de Sotchi et des côtes de la mer Noire. La station doit accueillir les épreuves de neige (alpines et nordiques) des Jeux Olympiques d'hiver de 2014 de Sotchi. Krasnaïa Poliana est jumelée avec la commune des Houches en Haute-Savoie (France).

Sommaire

Géographie

Krasnaïa Poliana est un village situé à 600 m d'altitude, sur les bord de la rivière Mzmyta et entouré au sud par la chaîne Aibga à 2380 m et au nord-est par les chaînes Tchougouch à 3238 m et Pseachkho à 3256 m. Krasnaïa Poliana se trouve à 60 km du centre de Sotchi par la route et à 40 km de l'aéroport de Sotchi-Adler. La population compte environ 5000 habitants. Le village fait partie de la ville de Sochi et le maire de la ville nomme un administrateur pour gérer le territoire de Krasnaïa Polyana qui comprend les villages de Monastyr, Kepcha, Krasnaïa Polyana, Esto-Sadok, les 4 stations de ski ainsi que le parc national. Le village fait partie du Kraï de Krasnodar.

Histoire

Création du village

Dans la vallée de Krasnaya Polyana, les premières populations étaient issues des différentes tribus du Nord Caucase[1]: les Chapsoughes, les Abadzeks, les Natikoys, les Hatikoys, les Besleneys, les Bjedoukhs, les Kabardes, les Tcherkesses et beaucoup d'autres encore. A l'emplacement actuel du village vivait une importante population tcherkesse dans le lieu dit "Kbaade". L'armée russe a pénétré dans la région pour la première fois lors de la guerre du Caucase (1817-1864) et à la fin de la guerre y a créé un village du nom de Romanovsk, en l'honneur des Tsars Romanov[2]. Le village était alors aussi appelé en russe Царская Поляна, "la clairière du Tsar". Des paysans russes venus des plaines du Nord de Kalouga et de Toula ont émigré dans le village à la recherche de nouvelles terres tandis que la population locale tcherkesse était chassée vers la Turquie ou dans des endroits insalubres le long du fleuve Kouban, un peu plus au nord. En 1878, des familles grecques de Stavropole ont été invitées à s'établir au village et c'est à cette époque que le village aurait pris son nom actuel d'après les fougères rouges qui parsèment la vallée en automne. Quelques années plus tard, une communauté d'Estoniens s'est installée quelques kilomètres en amont du village et a érigé un hameau du nom de "Esto-sadok" qui signifie "jardin estonien". Le musée de l'écrivain estonien Tamsaare est un témoignage important de la présence estonienne. Aujourd'hui des communautés arménienne, géorgienne, azérie, turque ou d'Asie centrale se sont établies à Sochi et dans les environs, donnant une nouvelle dimension au métissage culturel déjà fort présent à Krasnaïa Polyana.

Développement du tourisme

Au XIXe siècle, l'élite de l'empire tsariste a édifié sur la côte de la mer Noire à Sochi nombre de "dacha" (maison de campagne) faisant ainsi de la ville une des premières stations balnéaires de l'empire. A Krasnaïa Polyana, les forêts riches en gibier ont conduit à l'édification d'un pavillon de chasse pour le tsar, qu'il n'a d'ailleurs jamais visité. A l'époque de l'Union soviétique, sa proximité de Sotchi, station balnéaire réputée sur les bords de la mer Noire, en faisait déjà une destination touristique populaire tant en été qu'en hiver, malgré des capacités d'accueil et des installations limitées. Les plus grands hommes politiques russes ont bâti à Krasnaïa Polyana leur résidence secondaire, de la "datcha" de Staline aux résidences secondaires des présidents les plus récents (Poutine, Medvedeev). En 1983 fut fondé le parc national de Sochi qui comprend une surface de 470 000 ha riche d'une faune et flore exceptionnelles (ours, aurochs, loups, cerfs, sangliers, chamois et aussi chênes, marronniers, aulnes, érables, etc.). Une grande partie de ce parc national se trouve sur le territoire de Krasnaïa Polyana et failli être menacé par l'agrandissement de la station. Suite à la chute de l'URSS et aux difficultés économiques, le tourisme a considérablement diminué à Sochi et Krasnaïa Polyana. Depuis les années 2000, le tourisme de masse reprend mais concerne avant tout les touristes russes.

Les Jeux Olympiques d'hiver en 2014

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La première station de ski à Krasnaïa Polyana, "Alpika-service" a été créée dans les années 1990 et comptait quatre télésièges (départ à 600 m et arrivée à 2200 m) et 12 km de pistes balisées. Le village de Krasnaïa Poliana s'est également développé et propose de nombreux chalets, hôtels et restaurants. La réputation de la station doit beaucoup à l'essor de l'héliski développé dans les années 1990, qui donne accès à un domaine skiable important. Les amateurs peuvent effectuer des descentes au milieu d'une forêt de bouleaux peu dense sur des dénivelés de 1700 m. Le 4 juillet 2007, la sélection de Sochi par le Comité Olympique International pour accueillir les Jeux Olympiques d'hiver en 2014 a bouleversé le cours paisible de la station puisqu'elle doit accueillir toutes les épreuves olympiques excepté le patinage. Aujourd'hui, avec le développement induit par la préparation des JO d'hiver en 2014, la vallée de Krasnaïa Polyana compte 4 stations[3]:

  • "Gornaya-Karussel", la première station en sortant du village à 2 km, accueillera les épreuves de saut à ski
  • "Alpika-Service", la station la plus ancienne créée dans les années 1990, accueillera les épreuves de bobsleigh
  • "Laura", accueillera les épreuves de ski nordique
  • "Rosa Khutor", qui devrait ouvrir pour la saison 2009/2010, accueillera le village olympique et les épreuves de ski alpin

Suite à l'élection de Sochi, de très importants investissements à Krasnaïa Poliana ont été annoncés, qui doivent porter les capacités de la station à 55 pistes balisées, 15 remonte-pentes et 9 000 visiteurs par jour[4].

Les investissements concernent divers secteurs et sont répartis comme suit[3]:

  • Transport (3,3 Md€) : routes d'accès, métro léger
  • Hôtellerie (1,4 Md€) : 19 000 chambres
  • Energie (1,4 Md€) : deux centrales thermiques, une hydraulique
  • Télécom (427 M€) : fibre, stations de diffusion
  • Services urbains (270 M€) : traitement de l'eau
  • Environnement (75 M€) : protection des sites

La crise financière qui frappe l'ensemble du monde a toutefois contraint le gouvernement russe à réduire son budget. Cependant, l'achèvement des infrastructures ne représente pas l'obstacle le plus difficile à franchir mais bien davantage la nécessité de former les professionnels du secteur touristique et des métiers de la montagne.

Liens externes

Notes et références

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  1. http://starletka.narod.ru/histori_KP.html
  2. http://www.kraspol.ru/about.php?mode=23
  3. a  et b UbiFrance, "Fiche de synthèse Sochi 2014", Novembre 2008
  4. Lyuba Pronina, « High Hopes for Krasnaya Polyana’s Slopes », The St. Petersburg Times, 7 février 2006.
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