- Kirpān
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kirpan (API : /kɪrˈpɑn/) (panjâbî : ਕਿਰਪਾਨ) est une arme symbolique s'apparentant à un poignard, portée par les Sikhs orthodoxes pour rappeler le besoin de lutter contre l'oppression et l'injustice. Le kirpan est porté sur une ceinture de toile appelée Gatra.
Historique
En 1699, Gurû Gobind Singh annonce aux Sikhs de porter en toutes circonstances le kirpan. Cet objet défensif forme avec les quatre autres Kakars[1] les 5 K, cinq symboles externes de la foi sikh, affichés pour signifier son adhésion avec les commandement du dixième maître.
Légalité au Canada
Au Canada, les tribunaux supérieurs du Québec ont confirmé la validité d'une interdiction du kirpān dans certains contextes ou lieux (avions, tribunaux). Toutefois, dans un arrêt rendu le 2 mars 2006 dans l'affaire Multani, la Cour suprême a conclu, en se fondant sur la liberté religieuse garantie par la Constitution, qu'en milieu scolaire, le port du kirpān par un élève ne pouvait faire l'objet d'une interdiction totale, dans la mesure où il était porté dans des conditions sécuritaires, c'est-à-dire enveloppé dans un étui cousu, l'étui étant lui-même porté sous les vêtements de façon à n'être pas accessible aux tiers.
Dans le même pays, en 1999, un jeune garçon sikh, qui suivait des cours de natation à la piscine publique de Dollard-des-Ormeaux, s'est vu empêcher de porter le kirpān par la direction de la piscine. Le maire céda aux protestations de la communauté sikhe et permit au jeune de terminer son cours en portant le kirpān[2].
En septembre 2008, le service de police de Montréal a annoncé qu'un étudiant de 13 ans était accusé d'en avoir menacé un autre avec son kirpān[3]. Il a été acquitté de l'accusation le 15 avril 2009[4].
En février 2011, l'Assemblée nationale de Québec a voté unanimement pour interdire le port du kirpan dans tous les édifices de parlement[5].
Notes et références
2. Kanga un peigne de bois,
3. Kara, un bracelet d'acier, rappelant au croyant la liaison avec le guru,
4. Kachhera, un sous-vêtement de coton,
5. Kirpān, un poignard symbolique, objet de cet article.
1. Kesh, ne pas se couper les cheveux,- Amélie Billette, Pratiques municipales de gestion de la diversité ethnoreligieuse à Montréal : le cas des piscines publiques, étude exploratoire réalisée par Amélie Billette (étudiante à la maîtrise en études urbaines) sous la direction d’Annick Germain, Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société, janvier 2005.
- http://www.canoe.com/infos/societe/archives/2008/09/20080913-072001.html
- http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/04/15/003-kirpan-menace-lasalle_n.shtml
- http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201102/09/01-4368677-le-port-du-kirpan-rejete-a-lunanimite-au-parlement.php
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