Kelly's Heroes

De l'or pour les braves (Kelly's Heroes) est un film américain réalisé par Brian G. Hutton, sorti le 23 juin 1970.

Sommaire 1 Synopsis 2 Fiche technique 3 Distribution 4 Autour du film 5 Référence au genre "western spaghetti" 6 Voir également 7 Liens externes

Synopsis

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en France, Kelly (Clint Eastwood), un ancien lieutenant rétrogradé, capture un colonel du renseignement allemand. Lorsque Kelly remarque que son prisonnier dispose d'un lingot d'or, il le soule pour obtenir des informations. Avant qu'il ne soit tué, le prisonnier ivre révèle qu'il y a un stock de 14.000 barres d'or entreposées dans un coffre de banque à 40 km dans les lignes allemandes dans la ville de Clermont-en-Argonne.

Kelly recrute le reste du peloton, y compris le sergent incrédule "Big Joe" (Telly Savalas). Finalement, d'autres soldats doivent être recrutés ou s'invitent dans l'opération. Comme le sergent des approvisionnements "Crapgame l'escroc" (Don Rickles) ou un pré hippie commandant de chars Sherman "Oddball le cinglé" (Donald Sutherland), ainsi qu'un certain nombre de stéréotypes de G.I. présentés comme compétents, mais las de la guerre.

Il devient rapidement évident que leur propre armée est tout autant un obstacle que les allemands. Un chasseur bombardier allié les prend pour des allemands et les attaque. Ils doivent poursuivre à pied et lutter contre des patrouilles allemandes.

Quand le général Colt (O'Connor) capte des messages radio du peloton qui progresse, il les interprète comme une percée audacieuse des troupes. Et il se précipite en première ligne pour accompagner ce qu'il croit être une percée.

Les hommes de Kelly se hatent vers la ville pour y parvenir avant leur propre armée. Là ils découvrent que la vile est défendue par trois redoutables chars Tigre avec un appui d'infanterie. Ils pénètrent dans la ville et s'en emparent malgré la défense allemande prise par surprise.

Mais un char Tigre reste en place devant la banque. Kelly arrive à convaincre le commandant du char Tigre (Karl-Otto Alberty) qui est endommagé de détruire le mur d'enceinte de la banque pour partager le butin. Ils s'emparent des barres d'or au moment où la population de la ville commence à fêter sa libération. Ils se les partagent et évacuent au moment où le général Colt arrive pour décorer ce qu'il pense être des soldats méritants.

Fiche technique

• Titre : De l'or pour les braves
• Titre original : Kelly's Heroes
• Réalisation : Brian G. Hutton
• Scénario : Troy Kennedy-Martin
• Production : Sidney Beckerman, Gabriel Katzka, Harold Loeb et Irving L. Leonard
• Société de production : Metro-Goldwyn-Mayer
• Musique : Lalo Schifrin
• Photographie : Gabriel Figueroa
• Montage : John Jympson
• Décors : John Barry et Aleksandar Milovic
• Pays d'origine : États-Unis, Yougoslavie
• Format : Couleurs - 2,35:1 - Stéréo - 35 mm
• Genre : Guerre, comédie
• Durée : 144 minutes
• Dates de sortie : 23 juin 1970 (États-Unis), 26 février 1971 (France)

Distribution

• Clint Eastwood : Kelly
• Donald Sutherland : Oddball dit "le cinglé"
• Telly Savalas : Sergent Joe dit "Big Joe"
• Don Rickles : Crapgame dit "l'escroc"
• Carroll O'Connor : le général Colt

• Gavin MacLeod : Moriarty
• Hal Buckley : Maitland
• Stuart Margolin : Little Joe
• Jeff Morris : Cowboy
• Richard Davalos : Gutowski
• Perry Lopez : Petuko
• Tom Troupe : Job
• Harry Dean Stanton : Willard
• Dick Balduzzi : Fisher
• Gene Collins : Babra

Autour du film

• Un enregistrement de Clint Eastwood chantant Burning Bridges, le thème du film, a été fait, mais ce dernier n'est jamais sorti.
• Le réalisateur John Landis était assistant de production sur le film. Il apparaît d'ailleurs à l'écran déguisé en nonne. C'est pendant le tournage qu'il écrivit la première mouture du scénario de son futur film, Le Loup-Garou de Londres.
• Le film fut principalement tourné en Yougoslavie car on y trouvait encore de nombreux tanks Sherman dans les années 1970. Quant aux « Tigres » des allemands, il s'agit en réalité de tanks T-34 russes modifiés.
• Lors de la scène où le village est libéré, un jeune garçon agite un drapeau à croix gammée alors que les Allemands viennent d'être mis en fuite et que tout le monde célèbre la libération. Il est vrai qu'au début, on trouve Clint Eastwood en uniforme américain, avançant tranquillement avec sa jeep dans un village au beau milieu d'une colonne allemande qui ne s'aperçoit de rien.
• L'action est censée se dérouler dans l'Est de la France, près de Nancy, ce que les décors ne reflètent pas réellement, évoquant davantage le Sud-Ouest qui ne fut que très partiellement libéré par les Américains. La scène finale prend donc quelques libertés avec la réalité historique et géographique.
• L'une des musiques du film a été réutilisée dans Inglorious Basterds sous le nom de Tiger Tank.

Référence au genre "western spaghetti"

Ce film a des similitudes avec le western spaghetti, bien que se situant dans un contexte historique et géographique différent. Les "héros" n'ont rien d'héroïque, ni la gloire, ni l'aventure militaire, ni l'idéologie ne les intéressent ; ils sont uniquement motivés par la perspective de gains matériels et cette fièvre de l'or se communique a toutes les troupes américaines présentes sur le théâtre d'opération. L'or a la pouvoir de transformer les hommes : le tankiste allemand, bien que membre de la Waffen SS, accepte de s'associer aux Américains ; d'ailleurs on voit les trois héros (Kelly, Big Joe, Oddball) s'avancer vers le char Tigre les mains à hauteur des hanches, la référence au western spaghetti est évidente. Oddball et ses hommes n'ont rien des héros traditionnels, ils sont hirsutes et crasseux, vêtus de façon peu militaire, leurs chars sont équipés de haut-parleurs qui diffusent de la musique en plein combat ; sans être des déserteurs ils cherchent à éviter de combattre. Crapgame est un sous-officier fourrier qui trafique dans le marché noir, rien ne le prédispose à jouer les héros pourtant la perspective d'un enrichissement soudain le métamorphose en combattant.

Un thème récurrent du film est le mépris des militaires du rang et sous-officiers pour les officiers. Ces derniers ne se montrent pas particulièrement brillants : le colonel allemand se laisse capturer et enivrer par Kelly, le capitaine laisse "Big Joe" diriger la compagnie et préfère se livrer à des activités moins dangereuses (vol d'un yacht et emplettes pour le général), les officiers d'Etat-Major sont dépassés par les évènements, le général lui-même ne comprend rien.

Voir également

• Les Rois du désert (1999), film qui reprend le même thème transposé à la Guerre du Golfe.
• Les Morfalous donne la vision française du même thème (plus d'humour et moins de moyens).

Liens externes

• (en) De l'or pour les braves sur l'Internet Movie Database
• (fr) La cinémathèque idéale de J. Bergami

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