Kartonsko naselje

Situation de la municipalité de Novi Beograd dans la Ville de Belgrade

Karton siti vu depuis le pont de Gazela

Karton siti

Kartonsko naselje (en serbe cyrillique Картонско насеље), encore appelé Karton siti (Картон сити), la « ville en carton », était un bidonville, Il était situé dans la municipalité de Novi Beograd, à proximité du pont de Gazela.

Le camp a été détruit le 3 avril 2009. À la place seront construites des infrastructures sportives^[1].

Présentation

Karton siti étaitbidonville. De fait, en serbe, l'expression kartonsko naselje s'applique à tous les quartiers du même type, en Serbie ou ailleurs. Pour éviter ce terme dépréciatif, les chaînes de télévision et les journaux évoquent souvent le quartier de Karton siti sous le nom de Gazela, d'après le pont près duquel il se trouvait^[2].

Le bidonville était entièrement peuplé par des Roms réfugies de Kosovo^[3], et d'autres regions de l'ex Yougoslavie (Bosnie-Herzegovine, Croatie) qui vivent de la récupération des ordures.

Selon un recensement établi par les autorités municipales en août 2007, le bidonville comptait 986 habitants (501 hommes et 485 femmes), dont 278 enfants, répartis dans 237 « foyers »^[4].

Lors de sa destruction en 2009, il n'était plus occupé par environ 200 personnes.

Controverse sur l'évacuation du bidonville

En 2005, le gouvernement de la Ville de Belgrade a annoncé l'évacuation de la population rom et son installation dans des logements temporaires près des quartiers Dr Ivan Ribar et Blokovi. Cette provoqua la protestation des habitants de ces quartiers. Le gouvernement municipal a maintenu sa décision. Les habitants répliquèrent, en affirmant que le gouvernement devait disperser les Roms dans toute la ville, y compris dans le quartier de Dedinje, le plus élégant de Belgrade ; un simple déplacement de la population, sans lui donner du travail et une formation, ne résoudrait en rien ses difficultés actuelles et le nouveau quartier ressemblerait très vite à l'ancien. En outre, ils accusaient le gouvernement de vouloir récupérer des terrains situés dans un secteur les plus chers de Belgrade. Il alléguèrent également que la construction de maisons à bas loyers diminuerait la valeur de toutes les propriétés dans les quartier du Dr Ivan Ribar et Blokovi. L'ultime argument des protestataires était qu'aucune raison ne motivait le fait que seuls les habitants de ces quartiers doivent supporter la solution à un problème qu'ils n'avaient pas eux-mêmes créé.

Quelques ONG soutinrent le gouvernement, en accusant les protestataires de racisme. En revanche, d'autres associations insistèrent sur le fait que la nouvelle solution proposée reviendrait à créer un nouveau ghetto, sans résoudre fondamentalement le problème. Après des mois d'affrontement et de protestation, les autorités municipales retirèrent leur projet, remettant à plus tard l'élaboration d'une solution. En juillet 2007, le gouvernement de Belgrade a de nouveau annoncé un plan d'hébergement pour la population de Karton siti, esimée à 245 familles, soit 1 500 habitants^[2] ; ce plan était prévu au plus tard pour le printemps 2008 et devenait d'autant plus urgent que la reconstruction du pont de Gazela était prévue à cette échéance. Cependant, ni le la date exacte ni l'emplacement du nouvel hébergement n'étaient précisés. Le recensement de la population de Karton siti a eu lieu en août 2007^[4].

À la suite de la destruction du bidonville au début de l'année 2009, les 52 familles qui vivaient encore dans le camp, protestèrent auprès du maire de Belgrade Drangan Djilas qui réfuta leur demande de dédommagement car ils occupaient ce terrain illégalement et il considérait, qu'il avait les avait prévenus depuis plusieurs mois de la destruction du bidonville.

Annexes

Notes et références

Articles connexes

• District de Belgrade
• Villes de Serbie
• Localités de Serbie

Liens et documents externes

• Beograd - plan grada; M@gic M@p, 2006; ISBN 86-83501-53-1

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