Jules contant

Jules contant

Jules Contant

Autoportrait Jules Contant

Jules Contant (Blois, 1852 – 1920) est un artiste-peintre français ayant travaillé avec les impressionnistes.

Histoire personnelle et familiale

Né le 23 avril 1852 à Blois, fils d'Amédée Contant et d'Anne Louise Pauline Combannaire, 2e enfant d’une famille de trois, il avait une sœur aînée et une cadette.

Il avait un demi-frère aîné, fils de la première épouse de son père, morte en couches, qui fur élevé par sa mère mais mourut en 1854 à l’âge de 9 ans (il était soigné par le Dr Raspail).

Il fit ses études à Blois mais s’intéressait déjà beaucoup plus à la peinture et au dessin qu’à tout autre savoir.

En décembre 1870 il fut 'témoin de la mort de son père Amédée, conseiller municipal à l’époque. Amédée, seul adjoint au maire resté en ville, s’était rendu à la mairie accompagné de son fils et de son neveu Jules Gueritte. Les Prussiens avaient franchi la Loire à Beaugency et se trouvaient déjà sur la rive gauche. Ne pouvant joindre, ni le Préfet ni le Maire. Amédée avait réussi à réunir les rares Conseillers restant et la décision de se rendre avait été prise afin d’éviter des victimes civiles innocentes. Alors qu’il sortait de la Mairie avec un drapeau blanc de fortune, il fut pris à parti par des ouvriers occupés à faire une barricade et traité de lâche. Piqué au vif, il arracha un fusil de leurs mains et fit feu sur les Prussiens qui ripostèrent… et il fut tué !

Jules fut réformé pour « bronchite spécifique » et « autorisé » à résider à Paris, (rue du Bac).

Le règlement de la succession paternelle (vente du magasin de « Nouveautés » de la rue du Commerce ainsi que d’une ferme et 82 hectares de terrains sis entre St Aignan et Selles sur Cher) le fit bénéficier d’une rente modeste mais suffisante pour lui permettre de vivre et de s’inscrire aux Beaux-Arts. Il fut même un temps vendeur au « Printemps » en complément. Ses soirées se passaient à Montmartre en compagnie d’autres peintres de l’époque, notamment Toulouse-Lautrec avec qui il était ami et qui lui fit trois tableaux : 1 sur carton, 1 sur bois et 1 sur papier d’écolier.

Il revint à Blois vers 1878. Il fut Conseiller municipal un temps puis fondit avec son cousin Jules Gueritte, un journal dont il était propriétaire : Le Républicain du Loir-et-Cher à tendance socialiste. Ils furent attaqués en justice par les 3 députés en place du département pour avoir révélé des intentions de vote erronées.

Les élections de septembre 1881 portaient sur des sujets très sensibles tels que :

  • Liberté de la presse
  • Création de syndicats professionnels
  • Budget des cultes
  • Séparation de l’Eglise et de l’Etat
  • Maintien de l’Ambassade de France à Rome
  • Education religieuse laissée au choix des parents mais dispensée en dehors de l’école laïque
  • Service militaire des ecclésiastiques
  • Diminution des traitements des cardinaux et des évêques, etc…
Livret de famille de Jules Contant

Mais les 3 députés ayant été réélus avec une légère augmentation de leurs voix respectives par rapport à l’élection précédente, furent déboutés de leur demande de dommages et intérêts. Cependant le journal ne vécut que quelques années. Il en fut de même pour une Sté de « Régates » qui aurait bien marché s’il n’avait été seul à en assumer les frais.

Son activité principale restait artiste-peintre et il était assez connu pour que le conservateur du château de Blois lui confie, ainsi qu’à deux autres peintres amis : Henri Sauvage (qui lui fit un magnifique portrait de sa mère) et Henri Touraine (qui lui donna également 2 petits tableaux sur bois) la décoration de la rotonde jouxtant la salle Gaston d'Orléans où avaient lieu tous les bals huppés de la saison.

Il participa à pas mal d’expositions à Paris dont on retrouve les traces dans les catalogues de l’époque.

Le 2 juillet 1900, à Paris, il épousa Françoise Pradel, de 20 ans sa cadette. Françoise, que l’on appelait Francine, était issue d’une riche famille de Lyon. Munie d’une dot confortable (600.000 F or de l’époque), elle avait été mariée à un avocat de Paris, René Ribour, dont elle divorça cinq ans après leur mariage. Des amis communs lui présentèrent Jules, célibataire endurci. Artiste de cœur elle-même car elle avait un premier prix de Conservatoire de piano et de chant, Francine fut rapidement séduite.

Ils eurent un fils, Jacques, né le 22 août 1901 à Blois (décédé le 12 août 1938).

Sa fortune, permit au couple d’avoir une vie agréable et facile. Ils passaient en général l’automne à Paris dans un appartement situé dans un immeuble qui leur appartenait (22 locataires au 6 bis de la rue des Écoles avec une entrée sur la rue St Victor), l’hiver à Cagnes-sur-Mer dans une propriété « La Lucrèce », qui jouxtait « Les Colettes » de la famille Renoir avec qui ils étaient amis puisque les enfants Pierre, Claude et Jean étaient de l’âge de leur propre fils, le printemps à Blois dans la maison que Francine avait achetée avant leur mariage, en 1889 , quai des Imberts (devenu ensuite quai Ulysse Besnard en mémoire de leur ami céramiste) et l’été en Bretagne à Pont-Aven.

Francine mourut le 20 décembre 1914, en laissant un fils de 13 ans et une grosse fortune.

Jules continua à peindre et à fréquenter le milieu de la peinture de cette époque. Ils possédait plusieurs toiles de maîtres dont 6 Renoir.

Il mourut le 10 novembre 1920 à l’âge de 68 ans laissant un fils de 19 ans.

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