Johnny Servoz-Gavin

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Georges-Francis Servoz-Gavin, plus connu sous le nom de Johnny Servoz-Gavin, né le 18 janvier 1942 à Grenoble (France) et décédé le 28 mai 2006 à Grenoble (France), est un ancien pilote automobile français.

Biographie

Intégré à la filière Matra qui à partir du milieu des années 1960, redonne des couleurs au sport automobile français, Johnny Servoz-Gavin se révèle en devenant champion de France de Formule 3 en 1966. L'année suivante, passé en Formule 2, il participe sur une Matra F2 à son premier Grand Prix de Formule 1, à Monaco.

Sa carrière prend une dimension nouvelle à l'occasion du Grand Prix automobile de Monaco 1968. Appelé par l'écurie Matra International (Tyrrell) pour remplacer Jean-Pierre Beltoise (retenu par les débuts de l'écurie officielle Matra), qui lui-même remplace Jackie Stewart, blessé à un poignet, Servoz-Gavin fait sensation en se qualifiant en première ligne et en prenant les commandes de la course dès le départ. Mais une suspension cassée, conséquence d'un appui trop prononcé sur un rail de sécurité, l'oblige à renoncer. On retrouve Servoz-Gavin plus tard dans la saison au GP de France sur une Cooper (où sous la pluie, il sort de la route), puis en fin d'année au volant de la deuxième Matra-Ford de Tyrrell. En terminant deuxième du GP d'Italie, il signe ce qui restera le meilleur résultat de sa carrière en Grand Prix.

En 1969, Tyrrell aligne deux Matra-Ford à temps complet, mais Beltoise est préféré à Servoz-Gavin. Ce dernier doit se contenter d'un rôle de pilote-essayeur, et notamment du développement de la Matra MS84, une Formule 1 à quatre roues motrices qu'il pilote en Grand Prix en fin d'année. Au GP du Canada (disputé sur le tracé de Mosport), il parvient à terminer à la sixième place, ce qui fait de lui le seul pilote de l'histoire de la Formule 1 à avoir marqué un point au volant d'une F1 à transmission intégrale. Mais globalement, la MS84 reste un échec technique. Servoz se console en remportant cette année-là le championnat d'Europe de Formule 2.

En 1970, Beltoise reparti dans l'équipe officielle Matra, Servoz-Gavin est titularisé chez Tyrrell, qui a rompu avec Matra et aligne désormais des March. Mais alors que sa prometteuse carrière en Formule 1 semble enfin lancée, Johnny annonce à la surprise générale son retrait de la compétition à l'issue des qualifications du GP de Monaco. On a beaucoup parlé d'une blessure à l'œil survenue lors d'un rallye en 4x4 durant l'hiver et qui aurait privé le jeune pilote français d'une partie de son acuité visuelle, l'incitant à renoncer par mesure de sécurité. Il s'est également dit que Servoz-Gavin, pilote au caractère bohème pour qui la course était synonyme de plaisir, s'accommodait de moins en moins de la transformation du monde des Grand-Prix et notamment de la hausse des enjeux économiques. Le pilote a déclaré en 1970 qu'il ne se sentait plus à l'aise sur les circuits depuis la fin de la saison précédente, et qu'il devait se faire violence pour accomplir un tour rapide. Il a également reconnu que la simple reconnaissance pédestre du circuit de Monaco l'avait effrayé, et que poursuivre la compétition dans ces conditions était une prise de risque trop importante^[1].

Il est décédé le 28 mai 2006 d'une embolie pulmonaire.

Palmarès

• Champion de France de Formule 3 en 1966
• Champion d'Europe de Formule 2 en 1969
• 2^e du GP d'Italie 1968

Résultats en Championnat du monde de Formule 1

Notes et références

Lien externe

• (en) Biographie de Georges-Francis (Johnny) Servoz-Gavin, sur grandprix.com

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