- John C. Woods
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John C. Woods, né en 1903 à San Antonio (Texas) et décédé le 17 septembre 1950 à Eniwetok (îles Marshall), fut l'exécuteur (bourreau) officiel de l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Né dans une famille d'origine irlandaise, il officia d'abord dans la vie civile comme exécuteur dans les prisons du Texas. Lorsque la guerre éclata, il endossa l'uniforme, et mit naturellement son expérience de bourreau au service de l'armée américaine dont il ne tarda pas à devenir l'exécuteur officiel, malgré un certain penchant pour la boisson. C'est donc lui qui procéda le 16 octobre 1946, aux dix pendaisons des condamnés du procès de Nuremberg - Göring s'étant suicidé et Bormann jugé par contumace - en compagnie de son adjoint Joseph Malta en 1 h 43 (sur les conseils techniques de Johann Reichhart, l'ancien bourreau du IIIe Reich). Il fut d’ailleurs relevé de ses fonctions d’exécuteur de l’armée, suite des rumeurs selon lesquelles il aurait intentionnellement saboté l’exécution de Julius Streicher, l’un des condamnés de Nuremberg. Ce dernier ayant eu une attitude ouvertement provocante à l’égard de l’assistance fut pendu par la technique du « Short Drop » (« petite chute », provocant une mort par strangulation) plutôt que par la technique normale du « Long Drop » (« grande chute », devant provoquer le rupture des vertèbres cervicales et donc la mort instantanée)[1]. Woods était alors un anti-nazi viscéral.
Finalement démobilisé après la guerre avec le grade de sergent-chef, Woods fut victime le 17 septembre 1950, d'un accident mortel par électrocution à Eniwetok (îles Marshall) alors qu'il réparait une chaise électrique.
Durant toute sa carrière, tant civile que militaire, Woods procéda à 358 exécutions, ce qui fit de lui l'un des bourreaux américains les plus actifs.
Références
- Newsweek magazine (October 28, 1946, Foreign Affairs Section, page 46) : « Only Julius Streicher went without dignity. He had to be pushed across the floor, wild-eyed and screaming: 'Heil Hitler!' Mounting the steps he cried out: 'And now I go to God.' He stared at the witnesses facing the gallows and shouted" 'Purim, 1946.' (Purim is a Jewish feast). Then to the American officer he cried: 'The Bolsheviks will hang you one day.' He spoke again from beneath the black hood: 'Adele, my dear wife'--and plunged through the trap. À groan came from inside the scaffold. Critics suggested aferward that Streicher was clumsily hanged and that the rope may have strangled him instead of breaking his neck. » (traduction : "Seul Julius Streicher alla sans dignité, il a dû être poussé, les yeux hagards et criait : « Heil Hitler ». En montant les marches, il hurla encore : « Et maintenant je vais à Dieu ». Il regarda les témoins face à la potence et cria « Purim 1946 ! » (Pourim est une fête juive). Puis, à l'officier américain, il s'écria : « Les bolcheviks vous pendront un jour ». Il a parlé à nouveau du dessous la cagoule noire : « Adèle, ma chére femme » - et plongea dans la trape. Des gémissements vînrent alors du dessus de l'échafaud. Des rumeurs ont suggéré que Streicher fut pendu maladroitement, la corde l’avait étranglée au lieu de lui rompre le cou."
Catégories :- Bourreau
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