- Jeane Kirkpatrick
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Jeane Jordan Kirkpatrick (19 novembre 1926 - 7 décembre 2006) était une femme politique américaine, membre d'abord du parti démocrate jusqu'en 1985 puis du parti républicain, représentante permanente des États-Unis auprès des Nations unies de 1981 à 1985 sous la présidence de Ronald Reagan.
Sommaire
Origine
Jeane Duane Jordan est née à Duncan, Oklahoma.
Sa scolarité s'effectue dans l'Illinois et ses études supérieurs à l'université du Missouri puis à l'Université Columbia dont elle sort diplômée en 1968 d'un doctorat en sciences politiques.
En 1973, elle devient professeur de sciences politiques à l'université de Georgetown.
Premiers engagements politiques chez les socialistes
Son grand-père était l'un des fondateurs du parti socialiste et populiste de l'Oklahoma.
En 1945, la jeune lycéenne s'engage à son tour à la ligue des jeunes socialistes d'Amérique, branche de la jeunesse du parti socialiste américain. Elle participe alors à quelques manifestations, notamment à un rassemblement anti-franquiste.
A l'université de Columbia, elle se lie avec Franz Leopold Neumann, un révisionniste marxiste.
Une démocrate engagée
En 1970, membre du parti démocrate, elle fait campagne pour l'ancien vice-président Hubert Humphrey, marqué à gauche du parti.
Durant le mandat de Jimmy Carter, elle commence à s'éloigner de ses idéaux de jeunesse et conteste la politique étrangère menée par le président démocrate.
Un symbole des Démocrates reaganiens
En 1980, elle devient conseillère en politique étrangère de Ronald Reagan lors de sa campagne présidentielle.
En 1981, elle devient la seule membre démocrate de son gouvernement.
Ambassadrice américaine aux Nations unies (1981-1985)
Viscéralement anti-communiste, elle est sous l'administration Reagan nommée ambassadrice américaine aux Nations unies où elle développe ce qu'on appela la « doctrine Kirkpatrick », selon laquelle les dictatures de droite, contrairement aux dictature communistes, étaient capables de s'auto-réformer au point de se transformer en démocraties libérales, ce qui s'avéra juste. Cela amena les Etats-Unis à soutenir des gouvernements anti-communistes, y compris non démocratiques ou autoritaires. Ses détracteurs lui reprochèrent ainsi d'avoir facilement sympathisé en Amérique latine avec les dictatures répressives vis-à vis-des mouvements de gauche. [réf. nécessaire]
Lors de la convention républicaine de 1984, elle dénonça les reniements du parti démocrate (dont elle était encore membre) en politique étrangère et leur soutien au multilatéralisme, rompant, selon elle, avec l'héritage laissé par Harry Truman et John F. Kennedy.
Militante des droits civiques, elle dénonça les postures de certains hommes politiques par rapport à leurs actions et assimila la déclaration universelle des droits de l'homme à la lettre au Père Noël.
Une républicaine néo-conservatrice
En 1985, elle retourna enseigner les sciences politiques à l'université de Georgetown.
Après les attentats du 11 septembre 2001, Jeane Kirkpatrick, qui a rejoint le courant néo-conservateur, appelle le Congrès des États-Unis à déclarer la guerre contre les groupements et médias soutenant le terrorisme islamiste.
Article connexe
Source
- Nécrologie du Figaro daté du 9 décembre 2006.
Précédée par Jeane Kirkpatrick Suivie par Donald McHenry
Ambassadeur américain aux Nations unies
1981-1985Vernon Walters Catégories :- Naissance en Oklahoma
- Naissance en 1926
- Décès en 2006
- Ambassadeur américain auprès des Nations unies
- Néoconservateur
- American Enterprise Institute
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