- Jean Desfrançois
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Docteur Jean Desfrançois Naissance 16 décembre 1903
Ismaïlia, ÉgypteDécès 26 mai 1944 (à 40 ans)
Chambéry, Francemodifier Jean Desfrançois est un médecin et résistant français, né le 16 décembre 1903 à Ismaïlia (Égypte), et mort le 26 mai 1944 à Chambéry.
Sommaire
Jeunesse et formation
Jean, Constant, Emile Desfrançois est né le 16 décembre 1903 à Ismaïlia (Égypte). Il est le fils de Georges et Hortense Desfrançois. Son père est ingénieur. Il a un frère ainé, Maurice (1896-1916), et une sœur cadette, Georgette (1906-1918).
Pendant ses études au Lycée Vaugelas de Chambéry[1], Jean montre des dispositions fortes en mathématiques. En 1921, il termine son lycée et obtient à cette occasion la médaille Pillet-Will[2]. Très doué pour les sciences exactes, il prépare le concours de l’école Centrale des Arts et Manufactures qu’il réussit brillamment. Mais c’est vers la médecine qu’il souhaite s’orienter[3]. Pour réaliser son choix, après son diplôme d'ingénieur civil, il entame des études de médecine. Interne des hôpitaux de Paris, il publie sa thèse en 1934[4].
Ses années de praticien
Installé à Chambéry, il devient un praticien renommé et estimé. En parallèle de sa clientèle traditionnelle, il s'implique auprès des plus déshérités et gagne le surnom de "médecins des pauvres"[5]. Il rentre au conseil municipal avant la guerre. À ses heures perdues, il se consacre à son violon d’Ingres, la botanique, et acquiert une stature de véritable savant, apprécié de ses collègues de la Société d’Histoire Naturelle[6]. Il joue aussi assidument du violon. Malgré sa grande humanité, il reste d'un tempérament froid[7].
Rôle dans la Résistance et décès
Pendant la campagne de France, Jean Desfrançois combat comme capitaine sein du 164e Régiment d'Artillerie de Position[8]. Après la défaite, il s'implique dans la Résistance intérieure française et devient le responsable du service de santé pour une partie de la Savoie[9], dans le cadre du mouvement Franc-Tireur[10]. À partir de 1943, il distribue des faux certificats médicaux comme échappatoire au service du travail obligatoire[11]. En 1944, il organise le service de santé pour les maquis de la résistance et organise une filière de détournement de médicaments[12].
Le docteur Desfrançois est tué lors du bombardement du 26 mai 1944. Lors de l'attaque allié sur le nœud ferroviaire de Chambéry (opération effectuée en prévision du débarquement de Normandie), il sort de son abri (une tranchée ouverte boulevard de la Colonne) pour voir les avions alliés à l'œuvre. Il est l'une des premières victimes.
Une avenue porte son nom à Chambéry (avenue du Docteur Desfrançois). Celle-ci s'appelait précédemment avenue du Maréchal Pétain, et avant la guerre la rue Saint-François.
Notes et Références
- Bellevue sur Chambéry, Jean Baud, La fontaine de Siloé, 2008
- Médaille créé par Frédéric Pillet-Will
- Notice biographique, Source Privée, B. Desfrançois. Ce document a probablement été rédigé par le directeur de son ancien lycée à Chambéry.
- A propos d'un cas d'hépato-néphrite, J.Desfrançois, 1934
- Bellevue sur Chambéry, Jean Baud, La Fontaine de Siloë, 2008
- Tome 91 - Fascicule 7-9 du périodique Bulletin de la Société Botanique de France Emberger Louis - Jean Desfrançois (1903-1944). - 1944, p. 197 à 198 - notice nécrologique, jean desfrançois, floristique, savoie - Saisie : Jean TIMBAL Art. n°16321 [1].
- Témoignage, B.Desfrançois, cousine du Docteur Desfrançois,Paris, 2010
- Mention, Image Mortuaire, source B.Desfrançois
- Un v de la résistance. Le docteur Jean Desfrançois. / Imprimerie chambérienne (Chambéry) - 1946
- J'appartiens au silence, Rosine Perrier, La Fontaine de Siloë, 2006
- Ma Sacrée vie de Prêtre, Abbé Joseph Grumel, page 92
- Témoignage François Guillin, Association Résistance Lycée Lalande, 2006, [2]
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