- Alligators 427
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Alligators 427 est une chanson française (paroles et musique) de Hubert-Félix Thiéfaine.
Cette chanson est publiée pour la première fois sur l'album Autorisation de délirer sorti en 1979 et figure sur la plupart des albums en concert et compilations. Elle est aussi présente sur l'album Les fils du coupeur de joints, interprétée par Matmatah.
Interprétation
La chanson dénonce les méfaits de l'énergie nucléaire[1] par un enchainement de métaphores :
- le danger sur la santé : « À l'ombre de vos centrales, je crache mon cancer, je cherche un nouveau nom pour ma métamorphose, je sais que mes enfants s'appelleront : vers de terre » ;
- l'utilisation militaire : « Et j'attends que se dressent vos prochains charniers, j'ai raté l'autre guerre pour la photographie » ;
- l'adhésion d'une population peu informée : « L'idiot du village fait la queue et tend sa carte d'adhérent pour prendre place dans le grand feu » ;
- l'inaction des décideurs soumis aux règles de l'argent-roi : « Je sais que dans votre alchimie l'atome ça vaut des traveller's cheques, ça suffit comme alibi » ;
- on trouve aussi une référence plus directe à Louis Leprince-Ringuet : « Vous avez le goût du grand art et sur mon compteur électrique, j'ai le portrait du prince Ringard ».
Chaque phrase est ponctuée par un « Je vous attends » et l'ensemble est rythmé par un « vive la mort » récurrent qui ajoute au caractère morbide des paroles et de la musique, dominée par un roulement de tambour. Sur la fin du morceau, un ostinato parlé sur « Je vous attends » résonne sur un rythme à trois temps alors que la chanson reste sur un rythme à quatre temps, introduisant un décalage rythmique intéressant (ce décalage rythmique n'est pas gardé dans la version en concert de la chanson). Thiéfaine a écrit cette chanson quand il croyait avoir un cancer[réf. souhaitée].
D'après Thiéfaine lui-même, en concert à Vic-sur-Cère au début des années 2000, elle est la préférée des amateurs de ses chansons.
Illustration
En janvier 2007, on retrouve cette chanson illustrée dans l'ouvrage Les chansons illustrées de Thiéfaine, une bande dessinée où se côtoient de nombreux dessinateurs. Alligators 427 y est illustrée par Cromwell.
Références
- Thiéfaine la ramène », L'Express, 17 novembre 2005. Consulté le 2 juin 2010 Gilles Médioni, «
Catégories :- Chanson de Hubert-Félix Thiéfaine
- Chanson de 1979
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