- Jean-Francois Pelet
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Jean-François Pelet, né le 29 août 1913 Génolhac dans le Gard, et décédé le 22 octobre 1944 à Moyenmoutier dans les Vosges, est un membre éminent de la résistance vosgienne durant la seconde guerre mondiale.
Sommaire
Biographie
Carrière
Diplômé de l'Institut national agronomique de Paris (l'Agro) promotion 1932 comme son père Henri (promotion 1900) et son frère André (promotion 1929) il opte pour une carrière aux Eaux et Forêts comme son père qui fut conservateur des Eaux et Forêt dans le Gard et est nommé en décembre 1941 inspecteur adjoint des Eaux et Forêts à Saint-Dié. Il sera nommé inspecteur à titre posthume.
1940
Jean-François Pelet a été mobilisé dans l'infanterie en 1939. En mai 1940 il était aspirant au 3e bataillon de chasseurs pyrénéens. Il participa à de nombreux combats de multiples patrouilles et fut grièvement blessé. Citation à l'ordre de la division :
- «Chef de section courageux, a fait preuve d'une belle conscience professionnelle. Au cours d'une reconnaissance périlleuse effectuée dans la région de Vétrigne, le 18 juin 1940, a été grièvement blessé de plusieurs balles ennemies. Malgré sa perte de sang est rentré au fort à la tête de ses hommes.»
Fait prisonnier, blessé, il est envoyé en captivité en Allemagne, libéré en octobre 1941, il a regagné son poste à Saint-Dié.
Résistance
Dès 1941, Louis François, son chef hiérarchique Inspecteur principal des Eaux et Forêts à Saint-Dié, et Jean-Francois Pelet parvinrent à créer une organisation de résistance, composée exclusivement de préposés forestiers, bien sélectionnés, recrutés dans la Conservation des Vosges. Cette cellule se distingua par la qualité du personnel et l'abondance de l’armement camouflé. En juillet 1943, l’organisation forestière se mit en relation avec les chefs régionaux de la Résistance et notamment avec le Pasteur Rubens Valet (fusillé par la suite); elle entra alors dans le cadre général de la Résistance vosgienne.
Il y fait de très nombreuses missions et liaisons. En particulier, il organise en compagnie de son chef et de Jean Boutin des chantiers forestiers afin de soustraire un certain nombre de jeunes au service du travail obligatoire en Allemagne. Ces mêmes jeunes rejoindront bien souvent la Résistance. Parmi ces chantiers figure la route forestière qui porte son nom qui relie le col de Mandray au col du Bonhomme par la ligne des crêtes.
Le 2 septembre 1944 il reçoit le commandement d'un groupe de FFI. Le 17 octobre 1944 la Gestapo avait arrêté son chef, M. François, un garde général et un brigadier. Il fut pris à son tour le 18 octobre 1944.
Ces hommes furent détenus et torturés par la Gestapo, les SS et la milice à l'école du Vivier à Etival.
Le 22 octobre 1944, il est exécuté avec douze autres patriotes français et un parachutiste anglais après avoir été torturé à l'école du Vivier à Etival dans la vallée de Ravines proche de Saint-Prayel écart au nord de Moyenmoutier.
Ces douze patriotes et le parachutiste anglais sont :
- Louis François, conservateur des Eaux et Forêts à Saint-Dié
- Paul Caël, exploitant forestier à Saint-Remy
- Paul Duprey, adjudant-chef à La Salle
- René Folcher, garde forestier à La Bourgonce
- Alfred Gaxotte, instituteur à La Bourgonce
- Paul Gérard, brigadier des Eaux et Forêts à Saint-Benoît-la-Chipotte
- Silly Grenwley, lieutenant parachutiste anglais
- Georges Hanus, garagiste à Étival
- Louis Kopf, chef de district à Saint-Benoît-la-Chipotte
- Jean Marcelli, garde forestier à Saint-Benoît-la-Chipotte
- Camille Marotel, garde forestier à Saint-Benoît-la-Chipotte
- Maurice Millotte, brigadier des Eaux et Forêts à La Salle
- Hugues Perrin, ingénieur ECP à Nancy
Les deux premiers suppliciés furent retrouvés enterrés près de la scierie de commune proche du ruisseau des Devis. Les autres furent massacrés dans la scierie de Barodet qui fut incendiée après les faits. Leurs restes mélangés furent inhumés au cimetière de Moyenmoutier. Un monument inauguré en ces lieux le 27 octobre 1946 perpétue le souvenir de ces victimes.
Liens externes
- Ouverture de la route forestière Jean-François Pelet
- Plaque commémorative à l'entrée de la route forestière Jean-François Pelet au col de Mandray
- Film 11 mémoires vivantes de la guerre dans la montagne vosgienne de 1939 à 1945. Témoignages des survivants de la résistance
- Résistance et Déportation dans la vallée du Rabodeau
Bibliographie
- "Opuscule du comité pour le souvenir de fusillés de Coichot" Imp KRUCH, 1946
Catégories :- Résistant français
- Naissance en 1913
- Décès en 1944
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