- Jean-Claude Saint-Andre
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Jean-Claude Saint-André
Jean-Claude Saint-André (27 septembre 1962 à Montréal - ) est un homme politique québécois et ancien porte-parole du Parti québécois en matière de natalité et démographie à l'Assemblée nationale du Québec.
Ancien chef de bureau de circonscription du premier ministre Jacques Parizeau, Jean-Claude Saint-André est député de la circonscription de l'Assomption de 1996 jusqu'à sa défaite en 2007 où il est, lui aussi, défait par la vague adéquiste.
Sommaire
Carrière politique
Jean-Claude St-André côtoie les militantes et les militants du Parti québécois depuis plus de 25 ans. Il a été membre du Comité des jeunes pour le OUI dans Anjou lors du référendum de 1980, secrétaire de l’exécutif du Parti québécois dans Anjou (1981-1982), président du Parti québécois dans Anjou et conseiller à l’exécutif régional de Montréal – Ville-Marie entre 1988 et 1992. Il a aussi siégé au conseil d’administration de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1985 et en 1986.
Il a participé à l’organisation de plusieurs campagnes électorales complémentaires entre 1992 et 1994: Anjou, Bonaventure, Laval-des-Rapides et St-Jean. En 1992-1993, Jean-Claude St-André est attaché politique du député d’Anjou, Pierre Bélanger.
En 1993, Jacques Parizeau lui demande de participer à l’organisation de la campagne électorale du candidat du Bloc québécois dans le comté fédéral de Terrebonne, Benoît Sauvageau. Benoît Sauvageau décroche, à ce moment, une des plus grandes majorités dans l’histoire politique du Canada. En 1994, Jacques Parizeau lui offre de diriger sa campagne électorale dans la circonscription de L'Assomption.
Après la victoire électorale de 1994, Jacques Parizeau, devenu premier ministre, lui confie la direction de son bureau de circonscription et il dirigera la campagne référendaire dans L'Assomption en 1995. Après la démission de Jacques Parizeau, Jean-Claude St-André se présente comme député de L’Assomption, où il est élu pour la première fois le 10 juin 1996. Il y sera réélu jusqu'en 2007, année où il sera défait par un candidat de l'Action démocratique du Québec, Éric Laporte.
Le 16 mars 2005, Jean-Claude Saint-André adresse une lettre à son chef d'alors, Bernard Landry. Dans cette lettre, il écrit qu'il est « primordial d'effectuer des gestes de rupture irréversibles avant même la tenue d'une consultation sur la souveraineté du Québec ».
Ces mesures, très proches des thèses Parizeau-Laplante, ont été appuyées par les jeunes péquistes en mars 2005, mais refusées par le congrès du PQ en juin 2005.
En 2007, il est battu dans L'Assomption par l'adéquiste Éric Laporte. Il a très tôt annoncé qu'il serait candidat à nouveau.
Aux élections de 2008, il posa sa candidature en vue d'être à nouveau candidat du Parti Québécois dans l'Assomption, qui fut rejetée par l'exécutif national du PQ, une première dans l'histoire de ce parti. Pauline Marois évoqua le fait que Jean-Claude St-André n'appuyait pas la plate-forme du parti, alors qu'il avait pourtant affirmé qu'il se rallierait, comme il l'avait toujours fait par le passé. Mme.Marois affirma également à tort qu'il avait refusé de signer un document où il s'engageait à rembourser les dettes de son exécutif.[réf. nécessaire]
Campagne à la direction du Parti québécois 2005
Le 22 juillet 2005, il annonce son intention d'entrer dans la course à la chefferie du Parti québécois afin de remplacer l'ancien chef du parti, Bernard Landry. Il devient le sixième candidat officiel le 25 août 2005. Il préconise la gouvernance nationale face à l'État fédéral canadien et rejette l'étapisme comme démarche d'accession à la souveraineté, favorisant une démarche proche des thèses récentes de Jacques Parizeau[1] et de Robert Laplante[2].
Jean-Claude Saint-André lance officiellement sa campagne à la direction du Parti québécois le 2 septembre 2005 à Québec, et le 6 septembre à Montréal.
D'entrée de jeu, en plus de réitérer son appui aux thèses Parizeau-Laplante, il fait deux propositions :
- «Il faut revoir la fiscalité. Les gens riches et puissants ne paient pas leur juste part d’impôt. En bout de ligne, ce sont les petits contribuables et les contribuables de la classe moyenne qui crachent le morceau.»
- «Je vous propose la gratuité scolaire de la maternelle aux études postdoctorales.»
Le programme proposé par Jean-Claude Saint-André s'enrichit ensuite des éléments suivants :
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- abolition du poste de lieutenant-gouverneur au profit du président de l'Assemblée nationale
- abolition des abris fiscaux
- création d'une citoyenneté québécoise juridique
- création d'un organisme de réglementation des télécommunications
- institution d'une maison médiatique nationale — gazette, journal, radio, télévision, Internet, etc.
- support à la création et aux maintien de PME — 80 à 85 % de tous les emplois au Québec à l'heure actuelle
- nationalisation de l'eau et de sa gestion
- réappropriation de la gestion des ressources naturelles par les PME, les sociétés d'état et les coopératives de citoyens
- soutien à la famille — restauration des allocations familiales universelles
La démarche d'accession à la Souveraineté du Québec proposée par Jean-Claude Saint-André est :
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- campagne électorale sur l'accession à l'indépendance par des gestes unilatéraux de souveraineté
- élection
- adoption par l'Assemblée nationale d'une constitution provisoire consacrant l'existence du peuple du Québec et son autodétermination, rapatriant les pouvoirs du lieutenant-gouverneur au président de l'Assemblée nationale et créant la citoyenneté québécoise.
- convocation d'une Assemblée constituante et de Forums citoyens
- rédaction de la première constitution du Québec souverain
- référendum sur l'adoption de cette première constitution — article 1 : « Le Québec est un pays souverain »
- Déclaration d'indépendance dès l'approbation de la constitution par la population
Source: Programme
Jean-Claude Saint-André souligne les nombreuses fraudes et irrégularités commises par le gouvernement fédéral durant le référendum sur la souveraineté en 1995[3] et invite le mouvement souverainiste à prendre acte que de telles entraves risquent de se reproduire si une démarche semblable est reprise. Lors de la tribune du Parti québécois du 19 octobre 2005 sur «la souveraineté et le leadership », il a aussi rappelé le cas de l'Australie-Occidentale qui n'a pas accédé à son indépendance malgré un résultat favorable à 68% lors d'un référendum sur la question survenu en 1933, échec qu'il impute au respect de « la légalité constitutionnelle britannique ».
Parmi ses appuis mentionnons notamment Yves Michaud[4] et Robert Laplante.
Le 15 novembre 2005, il perd finalement l'élection et termine en 6e position avec 951 votes (0,9% des voix) alors que André Boisclair est élu avec une majorité de 53,68%.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- 37e législature du Québec
- Élection à la direction du Parti québécois de 2005
- L'Assomption (circonscription provinciale)
- Parti québécois
Liens et documents externes
- (fr) Jean-Claude Saint-André — Assemblée nationale du Québec
- (fr) Site web personnel
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