Jean-Antoine d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle

Jean-Antoine d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle

Jean-Antoine d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle

Jean-Antoine d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle, troisième marquis de Jovyac, petit-fils de Jacques III d'Hilaire de Jovyac et fils de Jacques IV d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle, deuxième marquis de Jovyac - héritier de la famille de Toulon de Sainte-Jalle - et d'Anne Marie Josèphe Françoise de Moreton de Chabrillan (Montélimar, 17 octobre 1731-Rochemaure (Le Prieuré), 17 juin 1802, inhumé au cimetière de N. D. des Anges).

Sommaire

Biographie

Tout d'abord cornette dans le régiment de son oncle, le marquis de Chabrillan, il devint capitaine au régiment de Marbeuf-Dragons le 14 juillet 1751. C'est en cette qualité qu'en 1758, à l'occasion de la descente des Anglais, il participa à la défense de Saint-Cast où il reçut une légère blessure. Colonel du régiment des Grenadiers de France le 1er décembre 1762, colonel du régiment provincial d'Anduze le 4 août 1771, il devint ensuite successivement colonel en second du régiment du Lyonnais (le 18 avril 1776), colonel du régiment provincial d'artillerie de La Fère (le 1er mars 1778), brigadier (le 1er mars 1780), colonel du régiment des Grenadiers Royaux du Lyonnais (le 13 avril 1780), enfin maréchal des camps et armées du roi, le 5 décembre 1781.

Le 1er février 1763, sur la proposition d'Étienne François de Choiseul, comte de Stainville, futur duc de Choiseul et secrétaire d'État de la Guerre et de la Marine, il reçut la croix de chevalier de l'ordre de Saint-Louis. Le général de Jovyac se retira du service en 1786 et vint alors habiter sur ses terres. Membre de l'assemblée de la Noblesse du Vivarais, tenue à Villeneuve-de-Berg en 1789, il fut élu député suppléant de la noblesse de la province aux États généraux de 1789.

Il quitta Jovyac le 19 octobre 1791 pour se rendre en Lorraine, chez le général-comte de Rougrave-Salm, son beau-père, puis de là, émigra successivement en Brabant et à Coblence où il rejoignit l'armée des princes. En 1796, le général-marquis de Jovyac et sa famille habitaient Fribourg. En 1798, ils séjournaient à Münster, en Westphalie. "Ils y vécurent très modestement. La marquise de Jovyac faisait des travaux de couture et les parents restés en France envoyaient parfois des subsides". Durant leur émigration, leurs biens furent confisqués. Le château de Jovyac, notamment, fut vendu comme bien d'émigré et fut acquis par un cordonnier rupismaurien nommé Marc Blache, qui tenta d'y relancer l'ancienne activité de moulinage.

À l'époque du Consulat, le marquis de Jovyac, qui languissait loin de son pays, profita de la première amnistie pour rentrer. Lui et sa famille s'installèrent d'abord à Paris où ils pensaient pouvoir demeurer dans un certain anonymat mais bientôt, Jean-Antoine de Jovyac, malade et désireux de revoir sa province, laissa à Pont-à-Mousson sa femme et ses enfants, sollicitant des autorités un laissez-passer pour aller prendre les eaux à Saint-Laurent-les-Bains. Celui-ci lui fut accordé par la municipalité parisienne le 7 thermidor an X (26 juillet 1802), avec faculté de se rendre à Montélimar pour y faire visite à ses frères et soeurs encore vivants. Néanmoins, les privations qu'il avait endurées lors de son émigration, jointes à l'émotion de retrouver en Vivarais ses biens dispersés, sa famille éprouvée et vieillie, eurent raison de sa santé et il mourut à Rochemaure, dans la nuit du 16 au 17 juin 1804, lors d'une visite qu'il rendait à son cousin, le chanoine de Chabrillan, lequel vivait retiré dans l'ancien prieuré bénédictin de Saint-Pierre des Fonts.

Il avait épousé à Villers-sous-Prény (Meurthe-et-Moselle) le 14 mars 1769 (contrat passé à Pont-à-Mousson le 6 mars 1769) Pierre Marguerite de Rougrave-Salm, comtesse du Saint-Empire, fille de Philippe Bernard Charles Théodore de Rougrave, comte de Salm et du Saint-Empire, lieutenant-général des camps et armées du roi, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, et de Barbe Gabrielle de Gomberveau. Marguerite de Rougrave, décédée à Villers-sous-Prény le 3 avril 1833, chez sa petite-fille, Madame Bailly, avait, dit-on, donné le jour à dix-neuf enfants dont deux seulement parvinrent à l'âge adulte, tous deux nés à Lyon alors que le marquis de Jovyac, son époux, commandait le régiment provincial d'Anduze : Philippine Gabrielle Jacqueline Barbe, baptisée à Lyon, paroisse Saint-Martin d'Ainay, le 4 décembre 1772, épouse du capitaine Pichon dont elle eut deux enfants, puis du capitaine François Maxime Bonvalet (sans postérité de ce second mariage), et Hyacinthe Théodore Jacques Alexandre Joseph d'Hilaire de Toulon de Sainte-Jalle, quatrième et avant-dernier marquis de Jovyac, né à Lyon le 6 avril 1775, baptisé le lendemain en la paroisse Saint-Martin d'Ainay, décédé à Rochemaure, au château de Jovyac, le 20 décembre 1852, inhumé en l'église N. D. des Anges de Rochemaure, chapelle Sainte-Anne (aujourd'hui Notre-Dame de Lourdes), conseiller général de l'Ardèche, chef de la première cohorte des grenadiers de chasseurs de la Légion de la Drôme, chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Louis, marié en 1812 à Antoinette Pauline du Hautoy (1789-1831) dont deux enfants : Alfred Marie Thérèse Charles Joseph (1813-1881), cinquième et dernier marquis de Jovyac, conseiller général de l'Ardèche, chevalier de la Légion d'honneur et une fille, Louise Joséphine Delphine dite Pauline (1814-1887), marquise de La Tour du Pin-Montauban et Soyans puis vicomtesse de Sieyès.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Service historique de la défense (SHD), Vincennes ; Chanoine Baconnier : "Famille et château de Jovyac" in Revue du Vivarais, tome LXXI, numéros 2, 3 et 4 [avril-juin, juillet-septembre et octobre-décembre 1967] ; documents particuliers


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