- Jdanovisme artistique
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Le jdanovisme représente les conceptions politiques rigoureuses d'Andreï Jdanov, qui encadrèrent étroitement toutes les productions artistiques d'Union soviétique, définissant de façon précise le « politiquement correct » d'alors.
Sommaire
Durant la période stalinienne
De 1946 à 1953, le jdanovisme artistique transcenda les buts égocentriques de la censure totalitaire - apparemment, il voulait définir une nouvelle et universelle conception de la création artistique, valable pour tous les pays. Sa méthode réduisait l'intégralité du domaine culturel à des concepts positivistes et scientifiques, où chaque symbole correspondait à une valeur morale déterminée. Roland Barthes a résumé les conceptions de Jdanov à peu près de la façon suivante : « Le vin est objectivement bon... l'artiste doit rendre la bonté du vin, non le vin lui-même. »
Selon Jdanov, la poétesse Anna Akhmatova était « une nonne ou une putain, ou plutôt à la fois une nonne et une putain qui marie l'indécence à la prière ».
Des critiques et historiens de la littérature furent dénoncés pour avoir suggéré que les écrivains classiques russes avaient été influencés par Molière ou Jean-Jacques Rousseau, Lord Byron ou Charles Dickens.
Jdanov était surtout connu pour sa critique de Dmitri Chostakovitch ou de Sergueï Eisenstein, mais des artistes moins connus et manquant de notoriété eurent beaucoup plus à craindre de lui et de ses agents.
Après la mort de Staline
Après la mort de Staline en 1953, les artistes furent moins exposés à la menace du jdanovisme et la censure devint moins féroce. Le résultat de cet assouplissement fut un grand développement de la création artistique en URSS, dans le domaine de l'art abstrait et formel. Ceux-ci étaient interdits auparavant et ils devinrent alors le refuge contre la critique officielle (une œuvre que les censeurs ne comprenaient pas n'exposait plus aux représailles et n'était plus suspecte en elle-même par principe). Cependant, une dizaine d'années plus tard, lorsque la direction moins stricte de Khrouchtchev s'accompagna pourtant d'un retour de la censure, les artistes qui s'étaient fait un nom à l'étranger pendant ce renouveau restèrent relativement protégés par leur renommée internationale. Une étonnante double manière apparut pour ceux qui pouvaient exposer leurs œuvres et établir leur notoriété dans les pays occidentaux.
Exposition
- Lénine, Staline et la musique, exposition à la Cité de la musique en 2010-2011.
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Catégories :- URSS sous Staline
- Histoire de l'art
- Art de l'époque contemporaine
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