Jacques HOUPLAIN

Jacques HOUPLAIN

Jacques Houplain

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Jacques Houplain est un graveur et peintre français à Luneray en 1920.

Grand Prix Baudry (de la Fondation Taylor) en 1994, il demeure et sadonne à son art à Paris (Montmartre) ou durant la belle saison dans les Corbières.

Ancien élève des Beaux-Arts, atelier de peinture et de lécole Estienne, Jacques Houplain pratique la gravure depuis 1945. Il a par ailleurs assuré les cours dhistoire de lart à lÉcole nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art de la rue Olivier de Serres à Paris.

Membre de la société des peintres graveurs français, du Salon dautomne, de Pointe et Burin, et de divers autres groupes, il expose régulièrement avec ceux-ci ou seul dans les galeries parisiennes, en région, ou encore à létranger.

Sommaire

Biographie

  • 1920 : Naissance à Luneray (Seine Maritime) 3 km de Varengeville. Enfance et scolarité à Paris
  • 1940 : École nationale supérieure des beaux-arts à Paris, atelier de peinture sous la direction de Pougheon.
  • Interruption des études pour activités clandestines de 1942 à 1945.
  • Réinscription aux Beaux-Arts (Atelier Dupas) fin 1945.
  • 1945 Premières gravures à leau-forte. Invité à exposer par la Société « La Jeune Gravure Contemporaine » à la Galerie Sagot-Le-Garrec à Paris. Rencontre avec Pierre Guastalla, Goerg et K. Hasegawa.
  • 1946 Nommé membre titulaire de la « Jeune Gravure Contemporaine ». Expose des peintures au Salon des Moins de Trente ans créé par Madame Schilde-Bianchini. Invité à exposer par la Société des Peintres Graveurs à la Bibliothèque Nationale. Cartons de vitraux pour le Maître verrier Barillet.
  • 1947 Boursier pour la Maison Descartes à Amsterdam. Fait un mémoire sur les gravures dHercule Seghers (+/- 1581---+/- 1635). Illustre les Chants de Maldoror, 27 eaux-fortes pour le compte de la Société des Francs Bibliophiles.
  • 1948 Nommé sociétaire du Salon dAutomne, section « Gravure » et section « Livre illustré ». Exposition dun ensemble de 20 gravures au Museum Boymans de Rotterdam, qui sera présenté ensuite au Prenten Kabinet de Leyde. Exposition à la Galerie Santee Landwer, Kaisersgraacht à Amsterdam.
  • 1948 Mariage à Paris avec Annie Jentiena Reinders.
  • 1949 Boursier pour la Villa Abd-el-Tif à Alger jusquen 1951. Illustration de la Genèse, traduction de Lemaître de Sacy, 87 eaux-fortes, édition Jean Porson.
  • 1950 Présentation dune cinquantaine de gravures par le Musée de Poitiers. La Société de lEstampe édite deux de ses planches. Planche éditée par Cailler à Genève.
  • 1951 Exposition à la Galerie Marcel Guiot, rue Volnay.
  • 1952 Exposition au Cabinet des Estampes du Musée dArt et dHistoire à Genève. Illustration des Poésies de Sappho, traduction de Th. Reinach, 20 eaux-fortes, édition Jean Porson. Nommé membre du Comité National de la Gravure, Bibliothèque Nationale. Planche éditée par la Chalcographie du Louvre.
  • 1953 Illustration des Odes amoureuses de Ronsard, 24 eaux-fortes, édition Jean Porson.
  • 1954 Exposition à la Galerie dArt, Octave Landwerlin à Strasbourg
  • 1957 Article, résumé de son mémoire sur les gravures dHercule Seghers, publié par la Gazette des Beaux-Arts (Numéro de Mars). Illustration de La Clef des Champs inédit dHenri Bosco, 16 eaux-fortes, édition de lEmpire
  • 1958 Participe à la Mostra internazionale di bianco e nero de Lugano
  • 1959 Frontispice à leau-forte pour Eloge du poème de R. G. Leuck. Illustration des Noces de Camus, 20 eaux-fortes, édition Lubineau.
  • 1961 Exposition de gravures à la Galerie Sagot-Le-Garrec.
  • 1963 Conférence prononcée à la Sorbonne pour la Société Française dEsthétique. Thème : « Des rapports interférents : technique à esthétique dans la gravure sur métal et dans la peinture contemporaine ».
  • 1964 Exposition de gravure à la Galerie des Peintres Graveurs, boulevard du Montparnasse, à Paris. Exposition à la Librairie des Arts de Nancy.
  • 1969 Rétrospective à la Bibliothèque municipale de Mulhouse, organisée par la Société Godefroy Engelman, 50 gravures (mai-juin). Nommé vice-président du Comité National de la Gravure à la Bibliothèque Nationale. Exposition de gravures à la Galerie des Peintres-Graveurs, bd du Montparnasse, Paris.
  • 1972 Exposition itinérante en Suède, organisée par la Société Medborgarskolan de Uppsala. Exposition à la Galerie Synthèse à Anvers : estampes, aquarelles et émaux. Dessins au Musée des Beaux-Arts de Nîmes. Exposition à la Galerie Dantesca à Turin.
  • 1974 Exposition à lEcole des Beaux-Arts de Lille. Frontispice pour Rendez-Vous , inédit de Philippe Soupault en présentation des illustrations à leau-forte de Ludmilla Balfour pour la Société bibliophilique « Les Impénitents ».
  • 1976 Exposition à la Galleria dArte Contemporana « Don Chisciotte » à Rome
  • 1981 Exposition destampe et un émail avec lensemble de la donation Chaufour au Musée dAnnecy.
  • 1983 Exposition de 60 gravures à la Maison de la Culture de Rennes. Exposition de peintures à la Galerie Bernier, rue Jacques Callot, à Paris. Prix de gravure à la Biennale de Dreux.
  • 1984 Invité dhonneur par la Société « Pointe et Burin » à Paris. Exposition de gravures à la Galerie « Aux Peintres Graveurs » à Marly-le-Roi.
  • 1986 Invité dhonneur pour la rétrospective dEspic à Castres. Exposition de peintures à la Galerie Bernier à Paris. Invité dhonneur pour le cinquantenaire de la Société « Le Trait » à Paris, Bibliothèque nationale.
  • 1989 Exposition à la Librairie-Galerie René Kieffer avec présentation de Lieux des Crépuscules retrouvés : poèmes de Jean-Charles Gaudy illustrant des gravures de Jacques Houplain. Nommé membre de la Société asiatique.
  • 1992 Invité par le « Grand Salon dArt Contemporain » à la Garenne-Colombes pour présenter un ensemble de gravures.
  • 1993 Exposition à la Librairie-Galerie René Kieffer avec présentation dun album Dix rébus illustrés de 10 eaux-fortes. Invité dhonneur par la Société « Pointe et Burin », puis nommé membre dhonneur de cette association.
  • 1994 Grand Prix Léon Georges Baudry décerné par la Fondation Taylor à Paris. Invité à exposer par « Le Signe et la Marge » ainsi que par « Gravure Passion » (deux triennales) dans les années 1994, 1997, 2000, 2003, 2006, 2009. Une illustration pour le recueil de poésies de Walter Strachan, Masks, ed. The Old Stile Press (Oxfordshire)
  • 1996 Exposition dun vaste ensemble de gravures et de dessins à la Galerie Taylor à Paris.
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Bibliographie

Publications

Courrier Graphique, The Connaisseur, Pénéla, Arts Graphiques de Kodak, Image (aquaterly of the visual arts), Gebrauchsgraphik, Graphis, Encyclopédie Planètes, Encyclopédie universelle Winkler-Prins (Hollande), Bénézit, LArt Visionnaire de Michel Random, La Gravure Contemporaine de Marie-Janine Solvit.

Gravures dans les musées

Poitiers, Genève, B.N. Paris, Belfort, Annecy, Alger, Bourg-en-Bresse, Victoria and Albert à Londres, Art Moderne de la Ville de Paris, Picardie à Amiens, Beauvais, Charleville, Epinal, Lyon, Sète, Strasbourg.

Citations

A loccasion du 7e grand salon dart contemporain de La Garenne Colombes (en 1992)

« Jacques Houplain est exclusivement graveur ; le grand attrait de sa recherche est de savoir quelles inventions purement graphiques le graveur obtiendra à la suite de ses travaux. En effet, avant même den souligner les mérites esthétiques, le technicien nous intéresse au plus haut point et nous paraît apporter dans lart de la gravure un certain nombre de nouveautés de la plus authentique originalité. Alors que généralement la variété dans les effets de matière est obtenue par la combinaison de procédés différents, cest-à-dire que les graveurs utilisent simultanément leau-forte, la pointe sèche, voire le burin pour obtenir un répertoire plus riche, Houplain' au contraire veut, avec un seul procédé technique atteindre une variété plus grande. » (Raymond Cogniat)

« Le langage plastique dHouplain dépasse largement celui dun métier : Houplain' est un véritable artiste dont la pensée trouve delle-même la traduction graphique qui lui convient. Car Houplain' semble une sorte de visionnaire. Faire une œuvre dart ne signifie pas, pour lui, savoir représenter le monde que nous voyons ; pour lui, le monde sensible, la nature ne sont que des intermédiaires, des étapes, des références provisoires sur le chemin de leur monde intérieur. Ce qui nous intéresse chez Houplain, ce nest pas de savoir comment il voit notre monde, mais de connaître son monde à lui, tel quil le porte en soi-même. Ce qui ne lempêche pas de prendre son point de départ dans le donné commun. Il est un confident qui nous fait entrevoir, au delà du langage des mots, une réalité si présente des choses que nous enseignent nos rêves. Il faut sans doute revenir jusquaux artistes de la Renaissance pour trouver un accent si neuf, si tendrement naïf, si sincère et convainquant. » (Marc Sandoz)

« On insiste, aujourdhui, sur le caractère créateur de cet art de cultiver les variations et les différences. » (Cl.-G. Dubois , le Maniérisme)

« Rien ne se construit sur le vide ; tout artiste a besoin de son inspiration ; toute œuvre procède de sources, de modèles, de valeursLes gravures de Jacques Houplaincomme dailleurs ses peinturesreflètent à lévidence les inclinations de lartiste pour les mythes et lésotérisme ; beaucoup dentre elles traduisent lattirance quexerce sur lui la nature physique ; dans leur ensemble enfin, elles attestent son attachement à certaines phases de lhistoire de lart et à la tradition artistique du travail bien fait. Ce sont les rapports singuliers que lartiste entretient avec de telles sources, modèles et valeurs qui fondent son art, qui en déterminent lessence ; et ces rapports, exceptionnellement complexes et ambigus, sont clairement empreints dune allégeance subversive ; ce principe générateur de style que Claude-Gilbert Dubois présente comme le caractère fondamental de toute attitude maniériste. Le maniérisme est à prendre alors comme lune de ces familles desprit quHenri Focillon imaginait « unies des liens secrets » et se retrouvant «avec constance par-delà les temps et par-delà les lieux, à lune de ces familles artistiques indépendantes de toute topologie historique. Car, dans la production artistique, de même quil existe des polymorphies synchroniques, il existe des isomorphies diachroniques. Lallégeance subversive de Jacques Houplain aux objets de son inspiration engendre un formalisme dénué de conformisme qui se reconnaît, dans lensemble de son œuvre peint et gravé, à des caractères matériels thématiques ou formels bien spécifiques…(Raoul Pradeau)

A loccasion de la remise du « Grand Prix Léon-Georges Baudry » (en 1994)

« Praticien de la rêverie, artisan du symbole et du mythe, Jacques Houplain' est aussi le constructeur patient et louvrier méticuleux de la forme. Mais constructeur dabord, ouvrier ensuite, selon la méthode intellectuelle qui va de la conception densemble à réalisation progressive. La conception de ses œuvres a son origine dans ces rêveries qui sont à lêtre en repos ce que sont les rêves à lêtre en sommeil et qui conservent une part de conscience réflexive. Cest ensuite par une expkloitation consciente des contraintes du format quil donne à chacune de ses compositions la complétude, ce caractère de totalité et de nécessité « qui fait que rien ny saurait être changé, ou déplacé, que tout doit y être ce quil est » (Wölflin). Cest enfin par un long et patient travail, au cours duquel lexécution ne cesse de dépasser la conception quil les enrichit de ses textures continuellement renouvelées, parfois miniaturisées mais toujours précises et dune implacable lisibilité. » (Raoul Pradeau)

« Jacques HOUPLAIN se situe dans cette marge de la réalité indécise entre visible et invisible ; son œuvre sapparente à un réalisme du merveilleux tout est vie. Une légèreté surprenante existe dans ses gravures par lesquelles le fantastique respire le naturelHOUPLAIN est un alchimiste combinant les présences de mondes suggérés, évoqués à peine par la pointe du rêve et du burin. Il ressemble à de vieux savants souriants, à la jeunesse éternelle. Cest un homme qui perçoit plus quil ne dit, et ce quil dit tremble intérieurement, comme doué dune vie trop dense et contenue. » (Michel Random)

A loccasion de lexposition « Gravure Passion », Atelier dArt de la Ville de Saint-Maur, en 2000

« Il semble à peu près impossible de ranger Jacques Houplain dans un courant esthétique de lheure actuelle. On préférerait le qualifier de « maniériste » à condition de lentendre selon linterprétation récente proposée par quelques historiens dart au cours de ces dernières décennies. Le « maniérisme », selon eux, ne devrait pas être considéré comme un courant esthétique et limité au quintecento. Il appartiendrait de le concevoir plutôt comme une attitude qui sest avérée récurrente à travers les siècles aussi bien quà travers les continents. Elle serait le fait dartistes apparemment très isolés et il importe de la découvrir sous ses aspects protéiformes. Principalement, elle relèverait de la fusion de deux tendances, contradictoires à première vue : lune individualiste, voire libertaire, lautre marquerait une avidité à interroger les oeuvres du passé, non pour y prendre des modèles, mais pour en méditer les leçons. Envisagé de cette façon, le maniérisme de Jacques HOUPLAIN pourrait se discerner à travers bon nombre de ses gravures, celles dans lesquelles transparaît sensiblement ce quil doit à sa connaissance du lavis chinois entre autres, alors que son inspiration demeure purement, voire volontairement, occidentale. » (Hufu Lan)

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jacques HOUPLAIN de Wikipédia en français (auteurs)

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