- Jacques François Lepitre
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Jacques François Lepitre, né le 6 Janvier 1764 et mort à Versailles le 18 janvier 1821, fut maître de pension à Paris sous l'Ancien Régime. Il est aussi professeur de rhétorique de l'Université de Paris.
Sommaire
Sous la Révolution
Activité politique
Membre de l'Assemblée Générale à partir du 18 septembre 1789 et durant la Révolution, il sera à partir du 1er janvier 1790, membre de la Commune de Paris. C'est en cette qualité qu'il fut un des commissaires chargé de surveiller la famille royale à la Tour du Temple à travers la municipalité provisoire installée le 2 décembre 1792, dont il écrit dans ses Souvenirs: «Quelle spectacle que celui de cette assemblée! Des hommes sans talens, sans instruction, ne sachant pas, ou sachant à peine signer leur nom /.../».
Il entra au Temple le 9 décembre 1792 avec M. Jacquotot et pris ses fonctions de garde de la Reine et des Princesses. Il aida grandement la famille royale à avoir des nouvelles des événements politiques se passant, vu que celle-ci était sous défense d'être informée. A plusieurs reprises, il a introduit des journaux et différentes lectures à la Reine et paya aussi un vendeur de journaux pour crier le contenu du papier sous les fenêtres de Louis XVI.
Dénonciation et accusation
Tison, le concierge du Temple, aimait a dénoncé toute personne : déjà en septembre 1792, il pensait a dénoncé Moelle (placé factionnaire à un poste de la petite tour) pour conspiration avec la Reine. A l'époque, Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry, valet de chambre de Louis XVI puis du dauphin, réussit à l'en dissuader.
Tison dénonça 11 personnes le 19 avril 1793 aux commissaires du Temple. Dès le 20 avril, l'accusation a été lue au Conseil général. Lepitre, outre cette accusation, effaça sa signature de la pétition formulée par la Commune contre 22 députés girondins dont elle demandait l'expulsion. L'ayant signée à premier abord par croyance qu'il s'agissait de la liste de présence, il rayera tout de suite son nom de la pétition. Ce geste aura de sérieuses conséquences à l'égard de son accusation.
Lepitre a été arrêté le 8 Octobre 1793, puis condamné par la Commune de Paris le 27 brumaire an II (19 novembre 1793), jour où son accusation fut signée à la Conciergerie pour conspiration avec la famille royale. La copie de l'accusation a été publiée par le Moniteur le 23 avril 1793. Jacques François Lepitre a été donc, dénoncé par le concierge du Temple Tison et sa femme, tout autant que Jean-Baptiste Michonis, Agustin-Germain Jobert, François Dangé, Toulan, Jean-Baptiste Vincent, Nicolas Leboeuf, la veuve Dutilleul et de Rougeville, Nicolas Jean-Marie Beugnot, Pierre Fontaine et Claude-Antoine-François Moelle. Le centre d'intérêt de l'accusation était porté sur le Complot de l'Œillet. Les accusés ont été acquittés, excepté Michonis qui a été condamné à déportation, puis à mort. Tous périr durant la Terreur à l'exception de Lepitre et Moelle.
Aide à Madame Royale
Suite à la mort de Robespierre (28 juillet 1794), les conditions de détentions de Marie-Thérèse Charlotte de France (Madame Royale), fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette ont été traité avec plus d'égards. Madame Cléry, sachant les promenades faites par Madame Royale durant le soir, s'empressa de louer une chambre dans la rotonde du Temple dont les croisés donnaient sur le jardin. C'est de cette fenêtre que Madame Cléry jouait de la harpe en chantant les vers composés par Lepitre pour l'écoute de Madame Royale - ces chansons (Romances) contenaient des informations politiques et c'est ainsi que la fille des Louis XVI su qu'elle allait être remise à l'archiduc souverain de l'Autriche, François Ier.
Sous le Consulat et le Premier Empire
Sous l'Empire, Lepitre continuait à diriger sa maison d'éducation, qu'il a établi encore en 1784. Publie son témoignage sous le titre Quelques souvenirs, ou notes fidèles sur mon service au Temple à Paris en 1814 chez les libraires H. Nicolle et Le Normant, qu'il a annoté lui-même.
Sous la Restauration
Il occupe le poste de professeur de rhétorique au collège de Rouen.
Œuvres
- Romances, composées pour 1793-95 pour les illustres prisonniers du Temple, musique de Mme Cléry, Paris 1814.
- L'aveugle supposé, comédie en un acte, Paris, 1804.
- Histoire des dieux, des demi-dieux et des héros adorés à Rome et dans la Grèce, Paris, Ed. H. Nicolle, 1814.
- Quelques souvenirs, ou notes fidèles sur mon service au Temple, Paris, Ed. H. Nicolle et Le Normant, 1814.
Sources
- Révolution française de Jules Michelet
- MOELLE, Six journées passées au Temple, édition de 1820. Lire en ligne
- LEPITRE, Quelques souvenirs ou notes fidèles..., édition de 1814. Lire en ligne
- CLERY, Journal, Londres, 1798.
- MORTIMER-TERNAUX, Louis, Histoire de la Terreur, 1792-1794, éddition de 1862. Lire en ligne
- QUERARD, Joseph-Marie, La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, Tome V., Ed. Firmin-Didot Frères, Paris, 1833.
Catégories :- Décès en 1821
- Membre de la Commune de Paris
- Naissance en 1764
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