- Alison Des Forges
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Alison Des Forges Alison Des Forges, 2005Nom de naissance Alison B. Liebhafsky Naissance 20 août 1942
Schenectady, New York, États-UnisDécès 12 février 2009 (à 66 ans)
Buffalo, New York, États-UnisNationalité États-Unis Activité principale militant droits de l'homme Formation Radcliffe
YaleConjoint Roger V. Des Forges[1] Enfant 2 enfants Alison Des Forges (née le 20 août 1942 et morte le 12 février 2009) est une historienne américaine diplômée de l'université Yale (elle soutient sa thèse d'histoire en 1972 sur le Rwanda), conseillère principale de l'organisation Human Rights Watch pour l'Afrique. Elle s'est surtout fait connaître pour ses travaux sur l'Afrique des Grands Lacs et plus particulièrement sur le génocide au Rwanda de 1994.
Elle tente d'alerter aux débuts des années 1990 sur les premiers massacres. Lorsque commence le génocide en avril 1994 elle essaye de persuader l'administration Clinton d'intervenir, en vain. Elle rédige un rapport sur le génocide au Rwanda, réalisé sous l'égide de Human Rights Watch et de la Fédération internationale des droits de l'homme. Ce rapport, publié en 1999 est considéré comme une référence sur ce sujet mais il est fortement contesté par le Front patriotique rwandais, actuellement au pouvoir, car il dénonce aussi certains crimes commis par les troupes de ce dernier.
Par la suite, Mme Des Forges a de plus en plus critiqué le régime rwandais, notamment à la suite des guerres au Congo[2] et aux élections de 2003[3] ou le procès contre l'ancien président de la République rwandaise, Pasteur Bizimungu[4]. Alison Des Forges venait, au moment de sa disparition, d'être déclarée persona non grata à Kigali.
Sur la question de l'attentat du 6 avril 1994, Alison des Forges s'est intéressée à toutes les pistes. En 1999, elle concluait « Nous savons peu de chose sur les auteurs de l'assassinat de Habyarimana »[5]. En 2007, elle a émis des réserves sur les intentions prêtées à Paul Kagame par Jean-Louis Bruguière dans son ordonnance de soit-communiqué, mais n'a pas critiqué les témoignages et les preuves fondant l'accusation principale. Mme Des Forges s'est prononcée pour l'arrestation des personnes visées par l'ordonnance du juge Bruguière, et a regretté que le TPIR n'ait pas mené d'enquête sur l'attentat, qu'elle juge d'une « importance capitale » dans la compréhension du génocide des Rwandais tutsis et de la guerre civile[6].
Alison Des Forges est morte le 12 février 2009 dans un accident d'avion survenu près de Buffalo dans le Nord de l'État de New York[7].
Publications
- Defeat is the Only Bad News: Rwanda under Musiinga, 1896-1931 - Thèse de doctorat à l'université Yale - 1972 -
- Leave None to Tell the Story: Genocide in Rwanda - Human Rights Watch et FIDH - 1999 - ISBN 1-56432-171-1
- Aucun témoin ne doit survivre - Karthala, Paris (version française de l'ouvrage précédent) - ISBN 2-86537-937-X
Notes et références
- "9/11 widow, MacArthur Fellow, jazz musicians among victims" (2009-02-13). USA Today. Retrieved 2009-02-13.
- Le Conflit R.D. Congo-Rwanda, document d'information, 4 décembre 2004
- Rwanda : le FPR cherche à éliminer l'opposition, communiqué, 8 mai 2003
- Billets d'Afrique N° 127 - juillet-août 2004
- Aucun témoin ne doit survivre, Karthala, page 218
- « Le mandat du TPIR couvre l'attentat contre Habyarimana (Des Forges) », Agence Hirondelle, 6 mars 2007 ; « L'ordonnance du juge Bruguière est empreinte de “sentiments politiques” selon HRW », Agence Hirondelle, 7 mars 2007
- 50 Killed in Plane Crash Near Buffalo - NY Times
Catégories :- Génocide au Rwanda
- Historien américain
- Personnalité de la défense des droits de l'homme aux États-Unis
- Naissance en 1942
- Mort dans un accident aérien
- Décès en 2009
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