- Ibn Rachiq
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Ibn Rachik
Ibn Rachik ou Ibn Rachiq, de son nom complet Abou Ali Hassan Ibn Rachiq Al Kairaouani (ابن رشيق القيرواني), né vers l'an 1000 (390 du calendrier musulman) à M'Sila (Algérie) et décédé le 15 octobre 1064, est un écrivain et poète de l'Ifriqiya.
Il grandit à Mohammadia[Où ?] et étudie tout en apprenant le métier de son père : la joaillerie. Il s'intéresse rapidement à la littérature et rédige ses premiers poèmes. Il décide ensuite de se rendre à Kairouan, capitale des sciences et du savoir de l'époque, en 1015. Il y fréquente les grands maîtres et savants de l'époque, à l'instar de Mohamed Ibn Jaafar Al Kazzaz Temimi et Abou Ishaq Ibrahim Al Houssari, et approfondit ses connaissances auprès de ces derniers. Il s'occupe parallèlement d'activités commerciales.
En 1026, il contacte la cour ziride en faisant l'éloge panégyrique du souverain Al-Muizz ben Badis qui apprécie l'étendue de ses connaissances et son talent littéraire. Il devient rapidement poète officiel du palais, tout en élargissant son domaine d'intérêt à l'histoire de la littérature et en développant ses compétences en critique et en théorie de l'art poétique.
Sa vie se déroule normalement et rien ne semble avoir perturbé son cours jusqu'en 1051, année au cours de laquelle il compose la satire du juge de la ville de Sabra (appelée également Al-Mansuriya), ce qui lui vaut d'être banni et de fuir vers l'Égypte. À son retour, il assiste à la déchéance de Kairouan causé par les luttes interminables qui amènent Al-Muizz ben Badis à s'installer à Mahdia. Profitant de cet événement, Ibn Rachik écrit un nouveau panégyrique en l'honneur du calife, mais cela a un effet inverse à celui espéré car le poème commence par « Ne cède pas et n'aie aucun trouble », ce qui est jugé comme une atteinte au prestige du calife.
Ibn Rachik s'exile alors à Mazara (Sicile) en 1057. Selon certaines sources, il y reste jusqu'à sa mort le 15 octobre 1064, mais il semble plus probable qu'il soit rentré à Mahdia puisqu'il rédige l'élégie funèbre du souverain Al-Muizz ben Badis, puis plus tard le panégyrique de son fils Tamim ben al-Muizz.
Le portrait d'Ibn Rachik figure sur le billet de 50 dinars tunisiens mis en circulation le 25 juillet 2009.
Œuvres
- Ouvrages disponibles :
- Al Onmoudhaj (أنموذج الزمان في شعراء القيروان) ;
- Al Omda (العمدة في محاسن الشعر و آدابه) ;
- Al Qaradha (قراضة الذهب في نقد أشعار العرب) ;
- Ouvrages non disponibles :
- Vingt ouvrages d'ontologie, critique et histoire littéraire, ainsi qu'un recueil de poèmes ;
- Huit articles et lettres de critiques et de débat, notamment à l'encontre de son rival Ibn Charaf.
Sources
- Mohamed Laroussi Métoui et Béchir Baccouche, introduction à l'ouvrage Al Onmoudhaj, éd. Maison tunisienne d'édition, Tunis, 1986
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Catégories : Écrivain tunisien | Date de naissance inconnue (XIe siècle) | Décès en 1064 - Ouvrages disponibles :
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